A propos de Vincent Francey

Enseignant, chanteur et clarinettiste amateur, je vis dans la région de Fribourg, en Suisse, et suis passionné de lecture et d'écriture depuis toujours, notamment via mon site a href="https://www.lie-tes-ratures.com/">lie tes ratures mais aussi sur un blog né à la suite de l'atelier d'été sur la ville : fribourgs.com. Auteur d'un livre autoédité, Je de mots, dictionnaire intime, je suis également présent sur YouTube pour, entre autres expérimentations, y parler de mes lectures.

vers un écrire/film #04 | corps nageant

Corps nageant plongé dans l’eau, bras nageant les mains s’écartent se rejoignent s’écartent se rejoignent, corps nageant comptant, deux traversées, trois traversées, corps nageant, bras blancs nageant, mains s’écartent se rejoignent, bras nageant, jambes nageant, jambes s’écartent se rejoignent, mon corps nageant ton corps nageant nos corps nageant plongés dans l’eau, bras s’écartent, tes bras, bras se rejoignent nos bras, Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | corps nageant

vers un écrire/film #03 | reflets

Lueurs dans la nuit derrière un grillage. Terrain vague. Parking. Un train passe. Fuite horizontale. Une tour à angle droit du train zébrée d’escaliers. D’autres flashs. Lampes qu’on allume et passants pressés. Le reflet d’un homme. Il porte un col roulé blanc et se penche en avant. Il boit un café et il lit. Il parle à quelqu’un qu’on ne Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | reflets

vers un écrire/film #01 | trajet

L’ombre d’un corps sur le carrelage d’un mur, le rideau se ferme, des étoiles blanches sur le rideau, transparence et opacité à la fois, la main sous le pommeau, l’eau sur la main, de l’autre côté du rideau une buée envahit le miroir, contours flous du corps, blancheur, formes peut-être masculines, le mouvement de va-et-vient d’un linge gris, celui de Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | trajet

autobiographies #06 | la nuit à rebours

Ce souffle en permanence, la ventilation, le moteur, on ne sait pas trop, ce bruit de fond dont on ne se dépêtre pas, les écouteurs sur les oreilles, oublier un peu ce souffle, la finesse de la paroi qui nous sépare du vide, température extérieure invivable, s’il y a une fuite, un hublot qui s’ouvre, un bouton sur lequel on Continuer la lectureautobiographies #06 | la nuit à rebours

autobiographies #03 | l’arbre noyer

Coin de route et de haie, en bout de course, il y a l’arbre, l’arbre grand, l’arbre immense, l’arbre seul, l’arbre noyer, l’écorce de l’arbre noyer, la rugueuse écorce de l’arbre noyer contre qui comptent les têtes, un, deux, trois, quarante-huit, quarante-neuf, cinquante, tous ceux qui sont pas cachés sont pris, l’arbre cache-cache, les mains sur l’écorce du noyer, barré Continuer la lectureautobiographies #03 | l’arbre noyer

autobiographies #02 | gens d’en face

Il passe, tire sa petite valise à roulettes sur le trottoir d’en face, marche lentement, courbé, c’est un homme âgé désormais, un vieux garçon qui passe, tirant sa petite valise à roulettes, marchant lentement, courbé, chaque jour un peu plus courbé, le vieux garçon qui passe, allant prendre le thé chez son frère, il passe, le vieux, il tire sa Continuer la lectureautobiographies #02 | gens d’en face

autobiographies #01 | trois fenêtres

Une femme, une cigarette, l’empilement des balcons et la peinture saumon ternie par les années, un train passe en-dessous, il sifflera à l’orée du bois, arbres nus, vacillants, un platane solitaire, une bande montagneuse qu’on ne devine que l’hiver, un creux dans l’horizon, un peu de ciel avant le brouillard, le jardin d’en face, la Sainte Vierge dans sa grotte Continuer la lectureautobiographies #01 | trois fenêtres

#L13 | l’homme dans la grange (trois réécritures)

1 Il est debout devant (cette confusion d’emblée, devant, derrière, dedans) l’immense porte. Il cherche (toute l’histoire, c’est ça, il cherche, quête du Graal) à déchiffrer (aspect espion à creuser, il y a ce groupe qui l’envoie, cette idée dont je ne sais pas quoi faire) : bois rongé (quelle essence ? sapin, chêne, foillard, érable, ça change tout et je ne Continuer la lecture#L13 | l’homme dans la grange (trois réécritures)

#L12 | c’est dans la grange qu’il y a ce qu’il y a, c’est écrit.

C’est dans la grange qu’il y a ce qu’il y a, c’est écrit. C’est. Partout c’est. Cela est. Ici – dans la grange – et maintenant, c’est. C’est deux fois : ici et maintenant dans la grange, c’est ; écrit c’est. C’est écrit. Pourquoi écrire que c’est écrit ? C’est dans la grange qu’il y a ce qu’il y a, ça devrait suffire, Continuer la lecture#L12 | c’est dans la grange qu’il y a ce qu’il y a, c’est écrit.