A propos de Ugo Pandolfi

Journalist and writer based in the island of Corsica (France) 42°45' N 9°27' E. Voir son blog : scriptor.

transversales #02 – 7/7 | comment ça n’est

Un enfant dont l’ennui envahit la tête rencontre une paire de ciseaux. Il fabrique son roman avec les mots et les lettres qu’il découpe. Avant il y eut un coup de couteau. Une tentative d’assassinat peut être. Ensuite, un 27 juillet, il fut frappé d’un herem le maudissant à vie et interdisant de le lire. 356 ans plus tard, il Continuer la lecturetransversales #02 – 7/7 | comment ça n’est

vers un écrire-film #04 | Seul un oiseau

Les mots attendront. Toute entière, suspendue, interrogeant, comme un signe, une attente, un envol, un élan. Les mots sont insuffisants. L’un des cinq se tend vers l’arrière, au delà de la rectitude commune. Les mots ne disent pas assez. Deux autres désignent, pointent, indiquent, interrogent, vers l’avant, le devant, l’à venir. Les mots disent trop mal. Deux autres invitent vers Continuer la lecturevers un écrire-film #04 | Seul un oiseau

vers un écrire-film #03 | Confiture d’analepses avec de l’ekphrasis dedans

Afin de ne pas se perdre dans « les bois du roman », on va la jouer simple : plus hypotypose qu’ekphrasis. Et faute d’œuvres d’art et pour aller vite, les photos feront l’affaire. Confiturer les yeux ouverts. confiturer l’arbre dans le jardin. confiturer une île à l’horizon quand le soleil se lève de la mer… confiturer plus profond que les mots Continuer la lecturevers un écrire-film #03 | Confiture d’analepses avec de l’ekphrasis dedans

vers un écrire/film #02 | Friedkin, entre Vertov et Murnau

||||||rue, circulation à double sens, la voiture, une Pontiac Lemans | visage crispé vu de face à travers le pare-brise, le regard vers le haut | choc évité | visage de profil, les yeux regardent droit devant | pares choc en premier plan, le monstre voiture dans les lignes de fuite du couloir routier | vu de dos, le visage Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | Friedkin, entre Vertov et Murnau

vers un écrire/film #01 | entre 7h51 et 8h41

Écorce humide de la branche à contre jour. Rattrapage du point sur l’horizon à l’infini: premières lueurs dans la confusion de la mer et des nuages. Plan fixe large : un ciel bleu et vide, un seul petit nuage étrange à la gauche du cadre. Plan fixe large : la fourche d’une branche à contre jour à la droite du Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | entre 7h51 et 8h41

autobiographies #15 | Un couloir et des portes

Table aux écritures, face à la haute fenêtre d’où l’on voit la rue. La chaise inconfortable sur laquelle repose un coussin pour le dos. Espace pour traduire uniquement, pour se perdre et s’enfouir dans les langues de ces peuples qui avaient l’art de chasser les peurs. Il écrit: De l’eau debout ? — La canne à sucre. La haute fenêtre de Continuer la lectureautobiographies #15 | Un couloir et des portes

autobiographies #13 | voix off

Ielle était une fois. Je suis grande à présent. Adulte, ils disent tous. Tous, sauf lui qui a passé sa vie à raconter des histoires qui commençaient toujours au masculin. Il était une fois par ci. Il était une fois par là. Jamais vraiment avec moi. Jamais pour moi, son garçon manqué. Bien sûr que j’existe pour lui quand il Continuer la lectureautobiographies #13 | voix off

autobiographies #14 | caméra-oeil

coups de canif de Jacques Villeglé, ses assistants au pied de biche assurent l’arrachage des affiches quelques secondes dans les silhouettes découpées de Lotte Reiniger la première échographie dont il faut dépublier l’image parce que la mère ne veut pas un tissu sur le visage de l’enfant à la sortie de la maternité la photographie par Hans Hartung du photographe Continuer la lectureautobiographies #14 | caméra-oeil

autobiographies #12 | Modeste, c’est un joli mot

Dans ce que l’on découvre de l’autre et de soi, il ne faut rien oublier. Rien, presque rien. Deux boucles d’oreille en or pour oreilles percées. Une bonbonnière en verre de couleur décorée de fleurs et d’un papillon. Un minuscule éléphant en ivoire. Trois draps de lin brodés avec les initiales A et B. Une boîte à lettres en bois Continuer la lectureautobiographies #12 | Modeste, c’est un joli mot

autobiographies #11 | Neuf lhouettes

Salopette de velour marron, stylos dans la poche de poitrine. Un short douteux, un béret basque, un mégot au bec. Bleu de Chine, grosse chaîne en or, sbacca. Bleu de chauffe usé, une main de menuisier, quatre doigts. Bonnet de laine, carré de soie. Murphy technique, pieds nus dans ses chaussures de pont. A la ceinture ou sur l’épaule, banane Continuer la lectureautobiographies #11 | Neuf lhouettes