A propos de Ugo Pandolfi

Journalist and writer based in the island of Corsica (France) 42°45' N 9°27' E. Voir son blog : scriptor.

#techniques #01 | nuage d’un sentiment

Le sentiment de maintenant et de l’ici, oubliant tout de l’avant et de l’ailleurs, n’en retenant que des bribes précises et confuses se mélangeant, des bagues en poils d’éléphant surgissent brusquement dans la recherche lexicographique, se perdent dans le brouillard des concordances, le nuage des proxémies. Le sentiment des synonymes, listant de possibles résonances, faux-semblants, imposture cachant ma paresse, mon Continuer la lecture#techniques #01 | nuage d’un sentiment

#transversales #07 | Là quand

Où rien ne dit que Rigobertson n’existe pas Rien—rigole—rigobe—rigober. Les correcteurs automatiques de l’écriture invente des mots. Rigober n’a été trouvé nulle part dans le TLF. Aucun mot apparenté n’a été trouvé. Revisiter, est-ce écrire ? Je ne triche pas : c’est imprimé dans un livre publié après une année de confinement. Je suis né en 1952, un 12 août, Continuer la lecture#transversales #07 | Là quand

#voyages #10 | conique ta terre

Des verticales—La toile d’une araignée électrique qui les relie—du maquis dans le maquis du maquis—sans fin—que décrire de l’image puisqu’elle est là—qu’en dire sans dire mot du réel dont elle a été séparée—quelques tirets peut être pour allonger la phrase—tirets horizontaux pour contrarier les verticales— parvenir à cinq lignes péniblement— La masse de la terre—deux tiers de l’image sous un Continuer la lecture#voyages #10 | conique ta terre

Le double voyage #09 | plurabelle to be

Elle s’appellerait Plurabelle. Elle est en quête de réponses. Elle interroge. Ses silences aussi posent questions. Elle demande à qui est la maison. Elle veut savoir à qui sera la maison à la mort du propriétaire. Elle veut savoir si le chat qu’elle préfère deviendra le propriétaire de la maison.  Kashelè est son nom. Elle n’avait pas d’histoire, pas d’avenir, Continuer la lectureLe double voyage #09 | plurabelle to be

Le double voyage #08 | Loin, si loin, l’accident

— Il dit : Car la terre est vivante ; elle peut se venger et elle se vengera — ce n’est que là, au nord du nord, qu’il réalise ses pastels — lui seul me parle — lui seul à ma confiance — sa pensée m’emporte et m’ouvre à l’Autre — ces Autres sans protection particulière que l’on a payé pour faire Continuer la lectureLe double voyage #08 | Loin, si loin, l’accident

#voyages #07 | à volonté

choix par défaut, paresse, lâcheté — prendre le tunnel pour quitter la ville — rejoindre la zone commerciale qui dévore l’hinterland — accès hors-gabarit — choix abandon — après 13 heures il n’y a jamais de queue — pas d’attente pour le rectangle de poisson pané — plus de foule autour des accompagnements à volonté — le bac de frites Continuer la lecture#voyages #07 | à volonté

Le double voyage #06 | polysémie des silences

Sous voiles, cela n’arrivait que sous voiles — Lui qui savait tout ce qu’il faut savoir de la vie — Savoir ce qu’il faut pour ne pas mourir — en mer — à terre — en temps de paix — en temps de guerre — Moi qui ne savait rien et qu’il autorisait à monter à bord — Le piètre Continuer la lectureLe double voyage #06 | polysémie des silences

Le double voyage #05 | dyschronie féconde

Cabestan horizontal Blancs, tous blancs et tous propres. Parfaits. Conformes. Comme tout ce que l’on montre de l’intérieur de ces riches et belles maisons protestantes qui longent les canaux. Souche Blanchie par la mer, roulée. Comme un signe, une alerte, juste après la maison éventrée Lampadaire avec un oiseau la difficulté est de savoir lequel tellement il y a d’oiseaux qui se posent Continuer la lectureLe double voyage #05 | dyschronie féconde

Le double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Il ne faut pas faire ses courses en ayant faim comme il ne faut pas écrire en état fiévreux. Un arbre chargé de fruits et le vent. Les fruits de la grâce qui s’offrent dans l’hiver sont plus petits cette année encore par l’absence de l’eau. Et le vent à présent les malmène, brutal, violent. Il les gifle des jours Continuer la lectureLe double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Le double voyage #01 | à l’aube renaissante

—partout ou nulle part au fond—ici ou ailleurs, c’est sans importance—ce n’est pas l’espace qui compte, ni le temps durant lequel on s’y trouve—c’est vers qui l’on voyage qui importe, pas vers où, pas vers quoi—aussi la nuit d’avant le départ n’est pas une nuit, elle est des jours, des jours entiers de 24 heures, des semaines de sept jours, Continuer la lectureLe double voyage #01 | à l’aube renaissante