A propos de Tristan Mat

Tristan Mat vit. Ailleurs. Il écrit. A la main. Site http://www.tristanmat.net/ Profil Facebook: https://www.facebook.com/tristan.mat.735

#40 jours #03 – adolphe thiers

des pierres blanches une banque d’affaires une moto de luxe un lycée impérial une maison de notable une maison abandonnée avec deux numéros une gare et le slogan : à la rentrée on recommence à zéro une académie des urgences sur briques une galerie d’art contemporain un foyer un entrepôt un mur rose des draps et couettes emmêlés un studio Continuer la lecture#40 jours #03 – adolphe thiers

#40jours #02 | rue du roi

Ils ont racheté la boucherie de Quatrain, Nicole et Rosaire. Il est architecte d’intérieur et a présidé aux travaux de réfection. Elle a fait cacher le plafond à caissons. La grande baie vitrée sur la rue est restée. Ils ont leur chambre à la place de la chambre froide. Il est sept heures, ils se disputent dès le matin. L’enfant Continuer la lecture#40jours #02 | rue du roi

#40jours #01 | ouverture de l’espace

timbre-poste : le cadre c’est la rouille, la dent du temps, dedans à plat le flanc de la colline, les taches alignées des oliviers, encastré le ciel dans le tiers resté, d’autres cadres, aux côtés, nuances de gras, d’opaque, enfilade de filtres, puis la tranchée en trapèze de l’embrasure, le tuf et les trainées de salpêtre comme sperme mais de Continuer la lecture#40jours #01 | ouverture de l’espace

#40jours #prologue | quatre ellipses verticales

une ligne est vue, mais il n’y a pas de ligne, à gauche, l’herbe coupée, jaunie, séché, les raies encore de la taille, à droite, les cendres, la terre noircie, les troncs devenus charbon ⁝ chaque été dans la vallée, un incendie que l’on dit volontaire et le nom de l’auteur est su et tu, il ne va pas plus Continuer la lecture#40jours #prologue | quatre ellipses verticales

autobiographies #01 | de la rue K.

Que l’on puisse s’asseoir sur le peu d’herbe aux heures de déclin, près du tronc où s’enroule une manière de papier à cigarettes, sous les branches fines, cassantes, sous les feuilles en amandes, dentelées, ne dansant à aucun vent mais donnant un toit laissant voir le ciel sombrant, à terre, le jardin prolétaire s’agrandissant, s’ensauvageant, la rue disparaissant, le jaune Continuer la lectureautobiographies #01 | de la rue K.

L’homme du jeudi

La voiture aux phares éteints est garée. Pas sur un espace autorisé, mais elle ne gêne presque pas. Les bus ne passeront plus jusqu’à demain. Il est assis. Pas de lumière dans l’habitacle. Il n’est pas penché vers son téléphone. Il regarde devant lui et ne regarde rien. Il a croisé sa voiture en arrivant. Elle va la garer sur Continuer la lectureL’homme du jeudi

Interstices

Absence de centre à expérimenter à l’intérieur, membres épars, filaments de routes sans bords et constructions comme au hasard, pustules des maisons à trois étages enfoncées dans les collines trop raides. Vide de la place, en hiver Tachkent sur cinq cent mètres carrés, en été ceux qui attendent comme après la fin et regardent. Il n’y a que des spectateurs. Continuer la lectureInterstices