A propos de Tristan Mat

Tristan Mat vit. Ailleurs. Il écrit. A la main. Site http://www.tristanmat.net/ Profil Facebook: https://www.facebook.com/tristan.mat.735

#40 jours #21 | compter les loups et les autres

Découvrir qui est le pyromane du village. Aller dans la boucherie lire le texte du boucher de Tchouang Tseu. Retrouver les visages de tous ceux qui sont morts depuis que j’habite ici. Offrir des livres stupéfiants aux dealers sur la place. Forcer la porte de la chapelle, m’y asseoir et décrire le vide au-dessus de l’autel. Rire seul avec fracas Continuer la lecture#40 jours #21 | compter les loups et les autres

#40jours #20 | dis à dieux disparus

donne poing aux vitres donne ton pied hésitation donne ta marche à la montée donne ton regard au regard fixe donne souffle donne lenteur à la main touchant peau froide douce encore pour si peu donne la poussière donne-toi un visage donne le temps aux chiens donne-moi le reste donne ton savoir des angles donne le vent donne-toi donne sur Continuer la lecture#40jours #20 | dis à dieux disparus

#40 jours #12 | fin écrit au béton

gazon c’est à dire herbe plus horizon étalé jusqu’à l’ici plus celui qui regarde pas de gazon sans spectateur et de l’eau sinon dalle de latérite c’est à dire notre futur comment nous crèverons bientôt quand lentement certainement spectateur civilisé pas de gazon chez les sauvages il faut des classes sociales des traités de savoir vivre des jungles de règles Continuer la lecture#40 jours #12 | fin écrit au béton

# 40 jours # 08 terminus | là où la ville s’effondre

Pour une fois, aller à pied à l’école, prendre le chemin étroit aperçu chaque jour en voiture. Son étroitesse le réserve aux piétons. Il passe près d’une maison à deux étages, puis est longé par un grillage. Derrière, deux immeubles bas, leur portique se font face à distance respectueuse, une cour vide entre et autour d’eux, des poteaux supportant des Continuer la lecture# 40 jours # 08 terminus | là où la ville s’effondre

#40jours #09 | personnages du réel

Ils sont ensemble. Toujours. L’un à côté de l’autre. Ils vont à la gare, en haut. En reviennent. Marchent. Souvent sur le banc de leur chemin. Toujours ensemble, ils parlent. Inlassablement, sans hâte. Comment n’ont-ils pas épuisé la parole à toujours être aux cotés l’un de l’autre ? Avec le temps, elle s’est raidie, elle ne le regarde guère, sa Continuer la lecture#40jours #09 | personnages du réel

#40jours #06 | cartes de la ville de peu

Né dans les confins, dont les noms n’apparaissent pas dans les livres, ne sont pas prononcés à la télévision ou à la radio. Pour cela si précieuse la première carte possédée : le calendrier des PTT, un fascicule où il y avait la carte du département, le plan de sa préfecture et des deux sous-préfectures, et la carte de France Continuer la lecture#40jours #06 | cartes de la ville de peu

#40 jours #05 |

l’œil est une fiction : l’imaginer là où se fondent l’un dans l’autre deux murs et où finit le plafond à caissons, un point à deux hauteurs d’homme, peu probable qu’il y a jamais eu quelqu’un pour embrasser l’espace d’ici, lors de la construction mais nul n’habitait, nul ne contemplait sauf par l’entremise de la fatigue et si brièvement avant Continuer la lecture#40 jours #05 |

#40 jours 04 | mémoire sans hauteur

regarder à terre parce qu’il y a trop à voir à hauteur des visages et encore plus en allant vers le ciel, au moment de l’adieu qui arrive, reviendrait peut-être ceci qui ne revient pas dans les rêves, ceci des années lointaines du pays de ta langue dans la ville des ruines, en commençant par la fin les racines soulevant Continuer la lecture#40 jours 04 | mémoire sans hauteur