A propos de Tristan Mat

Tristan Mat vit. Ailleurs. Il écrit. A la main. Site http://www.tristanmat.net/ Profil Facebook: https://www.facebook.com/tristan.mat.735

#anthologie #21 | notes infrapaginales

Il[1] regarde le chat[2]. Le chat est dans le Bureau[3], il est dans le Bureau[4]. Bureau pour la pièce[5], Bureau aussi pour la table sur laquelle il écrit, une grande planche posée sur des tréteaux invisibles[6], une planche de bois clair. Elle est vaste et elle est recouverte principalement de papiers. Le désordre est modéré[7]. On voit encore la couleur Continuer la lecture#anthologie #21 | notes infrapaginales

#anthologie #19 | images sans lieu

fermer les yeux dans la nuit et voir la nuit en soi comme espace reflets de la lune sur le ruisseau dans le rêve la salle de bains toute en longueur à peine large d’une mètre son jaune sale passé la porte de bois grande comme une carte à jouer sur le mur à hauteur d’œil dans la rue de Continuer la lecture#anthologie #19 | images sans lieu

#anthologie #18 | Jamais un visage

Les images des papiers du cousin en kilos, moisis, obstinément transportés dans le sac de clochard, jusque dans ce pays, sans explication, pour approcher en miroir la folie. Les images prises, et sans les voir, écrire, et plus tard à nouveau, regardant l’image développée, déjà oubliée. Les images de la Mort aux loups : tuf rongé, murs ocres, portes, flaques, Continuer la lecture#anthologie #18 | Jamais un visage

#anthologie #02 | Le Bureau au chat différant

Il regarde le chat. Le chat est dans le Bureau, il est dans le Bureau. Bureau pour la pièce, Bureau aussi pour la table sur laquelle il écrit, une grande planche posée sur des tréteaux invisible, une planche de bois clair. Elle est vaste et elle est recouverte principalement de papiers. Le désordre est modéré. On voit encore la couleur Continuer la lecture#anthologie #02 | Le Bureau au chat différant

#anthologie #08 | Every wall is a door

Je n’allais là que pour l’aimer, dans le secret et la peur. La chambre était sordide. Elle n’avait pas de fenêtre. La porte donnait sur un long couloir qui débouchait sur deux rues, une pour chacun de nous. Je l’attendais. Nous étions hors du langage. De l’autre côté du lit étroit, sur presque toute la hauteur du mur, jusqu’au sol, Continuer la lecture#anthologie #08 | Every wall is a door

#anthologie #12 | approches en jeunesse

à côté de soi présence en lambeaux songes et veille mêlées la nuit faite de roulement claques d’aiguillages arrêts inquiétants hors du couloir étroit au-delà des vitres l’avant jour le visage transparent en reflet sur le paysage défilant savoir les frontières passées rien de plus être dans le reconnaissance remontée de détails s’effaçant immédiatement les gares minuscules les losanges jaunes Continuer la lecture#anthologie #12 | approches en jeunesse

#anthologie #05 | Le Regardeur

je suis là d’autres diraient ici je suis dehors mais c’est fermé la place les rues qui arrivent une autre place les visages sont toujours les mêmes je regarde je cherche les nouveaux je pense aux heures je sais qui est venu je sais qui viendra je ne pense guère donc je sens je laisse venir à moi celui qui Continuer la lecture#anthologie #05 | Le Regardeur

#anthologie #07  | Complies

Ce n’est pas attendre, c’est être là, devenir sac, tout entier à la pesanteur, à l’absence de  mouvement. Tendre le bras pour donner de la lumière, se lever et aller vers le lit : une pensée exorbitante. La chambre devient une sensation. Elle croît cependant que la limite des membres s’estompe. Les arêtes s’enfoncent dans le flou. Les parois s’arrondissent Continuer la lecture#anthologie #07  | Complies

#anthologie #04 | vous peut-être

vous habitez l’animal vous habitez le nautilus vous habitez le double vous habitez le château vous habitez la maison témoin vous habitez l’autre sommet vous habitez la corniche vous habitez la cellule vous habitez l’adresse vous habitez le vide de la demeure vous habitez la paroi vous habitez l’errance formelle vous habitez l’hôpital vous habitez la plage vous habitez la Continuer la lecture#anthologie #04 | vous peut-être

#anthologie #06 | Sur les Exercices d’illuminations

Je compte beaucoup de ces instants de réveil au monde, naissances dirait-on, mais l’amont pèse tant qu’on ne peut l’oublier, illuminations au pluriel car la clarté et l’évidence se dissipent vite, la trame se resserre et je suis repris dans le charroi. Je suis en retrait de la danse de mes semblables, je suis une proie facile pour l’égarement immobile Continuer la lecture#anthologie #06 | Sur les Exercices d’illuminations