#anthologie #27 |Le grand caillou

L’oncle Dino était venu nous chercher. Il s’appelait Bernardino, nous l’appelions Dino. Bien que nous ayons deux autres Dino dans la famille, un frère de ma mère, qui à l’époque vivait en Allemagne et un cousin qu’on appelle Dinuccio, le petit Dino, qui vivait à Monticchio, qui réalité se nomme Sabatino, il nous était impossible de les confondre. L’oncle Dino Continuer la lecture#anthologie #27 |Le grand caillou

#anthologie #19 | sans titre

sur la tombe, dans un médaillon oval sur la carte d’identité, une photo d’identité prise chez le photographe avec un costume neuf dans un vieux cadre en plastique sur la table de nuit dans l’album photo dans une boîte en haut du placard de l’entrée dans le portefeuille, les photomatons des enfants sur l’avis de décès dans le journal, dans Continuer la lecture#anthologie #19 | sans titre

#anthologie #20 | Les neiges éternelles

Aucune trace des parents des parents des parents. Aucun souvenir. Ils ont habité dans cette maison du côté de Giovanni, et dans la maison en bas du côté de Teresa. Pas de photo d’eux, pas d’écrit, pas de date de naissance, pas de son de voix, pas de regard, pas d’histoire. Une vie de paysans des montagnes. Une pièce principale, Continuer la lecture#anthologie #20 | Les neiges éternelles

#anthologie #19 | Le costume de tergal gris

Quelqu’un de l’Aquila l’avait déposé à la boutique pour le vendre. Il était comme neuf. Il était en tergal. Il croit que c’est celui qu’il porte sur la photo. C’était ce costume là. C’était quelqu’un de l’Aquila qui le vendait parce que son fils avait grandi alors qu’il n’avait mis que quelques fois. La couleur était gris clair. L’étoffe était Continuer la lecture#anthologie #19 | Le costume de tergal gris

 #anthologie #22 |La maison qui n’existe plus 

La première fois que je me souviens de cette maison, c’était en pleine nuit. On n’avait pas eu de bus à Rome. En arrivant de Thionville le soir, on arrivait à Rome le matin. Et on prenait le bus. Ce jour-là on avait attendu le bus, puis on avait dû prendre un autre train. Quand on est arrivés à Paganica, Continuer la lecture #anthologie #22 |La maison qui n’existe plus 

#anthologie #10 | la malle et tout ce qu’elle contient

La boîte était dans le grenier. Quand il est parti, elle était dans le grenier. C’était une petite caisse, une caisse en bois, une petite malle en bois. Elle était là, dans la maison, elle était vieille, déjà. Dedans, mon père avait mis toutes ses affaires avant de partir en France. Des papiers. Le papier où les employeurs mettaient des Continuer la lecture#anthologie #10 | la malle et tout ce qu’elle contient

#anthologie #04 | je dormais dans la chambre de l’autre côté de la salle à manger

J’allais à l’école maternelle chez les sœurs. C’était sur la place, à côté de l’église. C’était dans ce bâtiment. On allait dans la villa quand il faisait beau. J’apportais le déjeuner dans une boîte en fer avec un manche. Je ne sais pas comment on avait eu cette boîte. Ma sœur Mena m’emmenait à l’école. Elle avait été à l’école Continuer la lecture#anthologie #04 | je dormais dans la chambre de l’autre côté de la salle à manger

#anthologie #05 | Généalogie des absents

Le frère de la nonna s’appelait Pietro. Gian Pietro. C’est pour ça qu’ils ont mis son nom à Gian Pietro.  Et le père du nonno, il s’appelait Emidio. Et la mère, je crois que c’était Diomira.  Et la mère de la nonna, je ne sais plus.  Et avant, avant, qu’est-ce que tu veux que je sache.  Avant, moi je n’ai Continuer la lecture#anthologie #05 | Généalogie des absents

#anthologie #31 | Le chocolat américain

La maison s’était écroulée le 6 avril 2009 à 3h 32 mn et 42 secondes. La secousse a tout détruit. A la place, un trou béant. Quand elle a été reconstruite, j’ai tout reconnu. Je veux dire que j’ai tout revu, comme c’était avant, bien que rien n’y ressemblait.  Giovanni était mort depuis le 27 juillet 1983. Je m’en souviens Continuer la lecture#anthologie #31 | Le chocolat américain

#anthologie #02 | Via Fontenuova

Dans la pénombre, la chaleur était déjà montée. La chambre avait une seule fenêtre, les volets étaient fermés. Deux grands lits, deux chevets en bois foncé, deux lampes, deux petits lits disposés le long du mur. On y dormait à sept. Une malle de carton renforcé, vert foncé, avec des charnières, des poignées et des serrures en métal doré. Dedans Continuer la lecture#anthologie #02 | Via Fontenuova