#40jours #02 | ni « La vie mode d’emploi » ni « l’immeuble yacoubian.

Assise sur le balcon, j’imagine. Il a cinq étages et trois entrées. Je l’ai désossé combien de fois, à force d’y voir entrer et sortir les gens toute la journée, j’y ai imaginé des pièces entières pleines de leur vie. À raison de quatre appartements de cinq pièces par palier, cela fait déjà vingt, fois trois entrées fois cinq étages, Continuer la lecture#40jours #02 | ni « La vie mode d’emploi » ni « l’immeuble yacoubian.

#40 jours. #01. Appartement 8ème étage.

C’est un appartement au 8e étage d’un immeuble cossu. Elle rit, veille sur son enfant de cinq ans. Ce soir elle va au cinéma, elle se maquille, part heureuse.   Rentre chez elle et s’endort, à côté de son mari. On la voit deux trois heures plus tard tourner s’agiter, pleurer, prendre les valises préparées depuis longtemps au cas où, prendre Continuer la lecture#40 jours. #01. Appartement 8ème étage.

#40 jours #prologue | de Sainté à Kharkiv

Du Guizay, on voit les sept collines et cette grand’rue de sept kilomètres. Des voies de chemin de fer, beaucoup, là, tu vois, c’est notre immeuble. Du vert beaucoup, et pas seulement de nature, le vert des footballeurs : le 26 mai 1944, les avions américains veulent détruire les infrastructures du chemin de fer, la gare de triage vers Tardy. Neuf bombes Continuer la lecture#40 jours #prologue | de Sainté à Kharkiv

Écrire-film. #5 Pousser la porte. Vertiges dans le réel.

Je voudrais être dans la tête de Koltès au moment où il entre dans le théâtre pour la représentation de « Médée » de Sénèque avec Maria Casares.Il a été médusé par sa puissance, soulevé par sa force. Je le vois avec sa bienveillance et sa luminosité. Maria Casarès, Il l’a vue peu par la suite mais ce qu’il avait vu comptera Continuer la lectureÉcrire-film. #5 Pousser la porte. Vertiges dans le réel.

transversales #04 | commencer, ça s’appellerait «Savoir continuer»

Une bonne clé de bras, aussitôt les menottes. tout de suite les coups de poing, les douleurs, la tête maintenue à terre, lui à côté qui voulait t’aider emmené lui aussi, embarqués dans le fourgon, passage par l’hôpital, épaule démontée, retour commissariat, pas d’attelle, on n’est pas une pharmacie. Tout s’enchaîne comme il s’y attendait, menaces, insultes, humiliations, la cellule Continuer la lecturetransversales #04 | commencer, ça s’appellerait «Savoir continuer»

transversale # 03 | son chapeau tout gelé était-il bien le chapeau de sa femme ?

Le chapeau à terre ne sait plus ce qu’il est, mais comment faire maintenant que je n’ai plus de tête où me poser , je suis fou ? je suis aveugle ? je n’existe plus ? Et mon étiquette ? Elle me dit made in China, vraiment ? Ça m’étonne. Impossible. Mais où est-elle ? Pourquoi me fuit – elle Continuer la lecturetransversale # 03 | son chapeau tout gelé était-il bien le chapeau de sa femme ?

transversales #02 | compressions

Être emprisonné, frayeur, jamais vaincue ? Le temps qu’il faut pour y arriver. Lui il peut, une seule phrase et il a fait barrage. Se rendre intouchable, se regarder de haut, de très haut. Son père déjà, son frère aussi avant lui, tant d’autres à côté de lui. D’un enfermement à un autre, on va dans ce pays. Rien à Continuer la lecturetransversales #02 | compressions

vers un écrire/film #04 | depuis longtemps.

Il est celui qui erre, il ne sait plus le chemin. Il est celui qui erre, il ne se rappelle rien d’autre. Il est celui qui erre, il se rappelle avoir toujours erré. En errant, en étant celui qui erre, il reste celui qui erre, il se prend pour un mendiant. Errant il se prend pour un mendiant infect et Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | depuis longtemps.

vers un écrire/film #03 | heureux mercredi.

Pièce encore noire. Une lampe brille sur la tabe, un bol marron une serviette à carreaux rouge et blanc. Par la fenêtre trois quatre appartements allumés léger éclaircissement à l’est. La bouilloire chuinte.Un matin très doux est arrivé imperceptiblement comme une sortie de rêve encore en mouvement. L’air est retenu en suspens tout remue doucement n’a pas trouvé sa couleur Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | heureux mercredi.

vers un écrire/fim #02 | une minute un de la ville.

Il est au milieu du plan | devant un éboulis de pierres | a sa gauche un vieil olivier | qui se détache sur un fond grisâtre | à la main droite un téléphone portable | main gauche sur la ceinture | en jean et chemise à carreau | le tee-shirt noir | tenue décontractée | mais visage crispé | Continuer la lecturevers un écrire/fim #02 | une minute un de la ville.