#P4 Sarraute. Arrête, tu veux.

On est dans une cuisine, les autres sont en train de parler dans la pièce à côté, tranquilles, puis ça s’envenime, Arrête, tu veux, ce ton impératif nous fait taire, quelle mouche les pique ? Ils discutaient pourtant normalement : Pourquoi tu veux que je me t…parce que tu exagères, tu exagères toujours, mais à ton tour, arrête de me Continuer la lecture#P4 Sarraute. Arrête, tu veux.

#L4.Quelques livres.

#L4. Patrick Chamoiseau. Sentimenthèque. De Simone Weil. La pesanteur et la grâce. parce qu’elle m’a aidée toute ma vie. Une philosophe travailleuse en usine, militante, une femme mystique qui a tout compris. De Saint Jean de la croix. La nuit obscure. Le détachement du monde, la recherche d’absolu, la nuit de la foi. De Leonardo Boff. La terre en devenir. Continuer la lecture#L4.Quelques livres.

#L3 | Ce n’est pas couper les cheveux en quatre.

Elle. Tellement contente d’être là. J’avais peur d’être en retard. J’ai besoin d’un bol d’air, ça fait tellement d’année où je n’ai pas pu aligner deux idées à la suite? Enfin une pause, c’est énervant d’être si craintive et j’avoue si démunie. Mais j’ai toujours cette envie d’essayer, recommencer qui refait surface. Il m’a aidée toutes ces années c’est certain, Continuer la lecture#L3 | Ce n’est pas couper les cheveux en quatre.

L#2. Ce qu’elle ne voit pas.

Elle n’a pas vu arriver les huit là détendus et rieurs qui se sont garés à côté d’elle et qu’elle va croiser toute la journée sûrement, elle ne se doute pas qu’ils étaient aussi pressés, comme elle et qu’un neuvième n’est pas arrivé, un accident de voiture l’a bloqué, elle ignore qu’il n’arrivera que le soir après une réparation chez Continuer la lectureL#2. Ce qu’elle ne voit pas.

P #2 .«Si je ne parle pas…»

Parler à voix haute plus fort doucement à juste titre à tort et à raison parler intimement parler à quelqu’un se parler à soi parler de tout et de n’importe quoi sérieusement facilement du haut de son estrade à qui mieux mieux sans vergogne parler tout seul parler pour ne rien dire, mais dire c’est plus que parler on parle Continuer la lectureP #2 .«Si je ne parle pas…»

P#1. Chambres intérieures.

Ce matelas une place et le sommier pas trop bon, le dépouillement commence là. Etrange cette petite chambre et si nécessaire à ce moment là. Un lit campagnard l’épais édredon et la cuisinière chargée pour tenir la nuit dans cette pièce unique d’une petite maison à mille deux cent mètres en hiver. Il fait très froid mais une grande béatitude. Continuer la lectureP#1. Chambres intérieures.

L#1. L’Albenc. Un premier septembre.

Elle a roulé longtemps et vient juste de se garer. C’est un parking improvisé dans un grand pré, il faut marcher un peu. Les gens commencent à arriver, pas mal de couples avec des enfants petits. Tranquilles, ils sont. Des jeunes aussi. Le soleil est chaud, les tee-shirts shorts et casquettes partout, des retraités beaucoup, en sandales en chaussures de Continuer la lectureL#1. L’Albenc. Un premier septembre.

Prologue. Femme d’eau.

Au dessus du bassin un simple tuyau sort du mur et l’eau tombe goutte à goutte impatiente irrégulière se stabilise un instant en filet il se tord vrille mais descend imperturbable. L’eau est tout à fait transparente et pourtant mille reflets et ombres s’éparpillent sur la margelle. Tout à coup plus abondante elle est comme folle se précipitant et touchant Continuer la lecturePrologue. Femme d’eau.

Rue d’Amsterdam, quelle histoire.

En temps réel, dix heures il a fallu. En temps de lecture il faudra cinq minutes. Je suis allée quarante-huit fois à Paris pourtant, enfin dire que j’ai traversé le périphérique quatre-vingt seize fois est plus exact, de la porte d’Italie à la porte de La Chapelle mais pour aller en Picardie, à côté d’Amiens, dans un tout petit village, Continuer la lectureRue d’Amsterdam, quelle histoire.

Jamais fini?

Posté le 20 mars 2021 par Simone Wambeke — Aucun commentaire ↓ Comme une grande maison énorme et silencieuse où ne pénètre aucun regard indiscret et dérangeant, une grande maison où on peut se perdre dans les infinis couloirs aux angles droits, énorme et silencieuse et grise comme l’ennui, qui s’infiltre comme un poison, imprègne tout de silence. N’aie pas peur. Comme la falaise reculant Continuer la lectureJamais fini?