A propos de Solange Vissac

Entre campagne et ville, entre deux livres où se perdre, entre des textes qui s'écrivent et des photos qui se capturent... toujours un peu cachée... me dévoilant un peu sur mon blog jardin d'ombres.

# boost #3, Jeanney, la peur en l’autre|Écorchée vive

Elle, dans l’entre-deux des jours avec et des jours sans. De jours normaux et de jours de désordre. Avec ces signes d’alerte qu’il fallait repérer très vite pour ne pas sombrer. Alors peur de trop de fatigue, d’une dépense physique ou mentale trop intense. Peur de la survenue dans le bas du crâne d’une migraine. Peur d’une névralgie nouvelle qu’il Continuer la lecture # boost #3, Jeanney, la peur en l’autre|Écorchée vive

#boost #02 | De seuil en seuil

Sur les cicatrices de l’âme de la porte la main pousse le battant et franchit le seuil de ce qui fut jadis faisant fi des verrous dont les clés se sont égarées. C’est à l’aide du pied puis de l’épaule qu’il faut aider la porte vitale haute et lourde à s’entrebâiller sur un long couloir sombre dont on sait une Continuer la lecture #boost #02 | De seuil en seuil

Couches de terre

Couches de terre ST1 Sous les pieds tout se dérobe, se creuse, s’écarte. Ruines de terre. Éviscération du sol. Pris dans les bras de la terre. Dans son antre. L’ambre de l’éventrement de la terre, de son écartèlement. Toujours cette envie, cette nécessité de retourner la terre, de faire jaillir le dessous, de creuser le sous-sol, de faire remonter de Continuer la lecture Couches de terre

# LVME #03 | ce qui se donne à voir

Cinquième gauche/ C’est par une porte vitrée, généralement ouverte, que l’on entre dans la cuisine. Elle vient buter sur le réfrigérateur coincé juste derrière. Face à la porte une fenêtre à deux battants, avec le traditionnel radiateur encastré dessous. Sur la gauche les éléments en hauteur, en formica gris clair, bien alignés, proposant six portes et hauts de trois rayonnages. Continuer la lecture # LVME #03 | ce qui se donne à voir

#LVME #02 | l’homme au blouson

À cette heure de la matinée le parking de l’immeuble est presque désert. Sans difficulté il peut garer sa Renault Mégane sur une des places, côté gauche. Une jambe d’un pantalon sombre, puis une seconde s’extraient de la voiture. Le haut du corps assez grand qui se déploie ensuite arbore un blouson en suédine marron. Dans les mains il tient Continuer la lecture #LVME #02 | l’homme au blouson

#LVME #01| crépuscule

Entre chien et loup, en novembre 1970, une lumière faible dans l’appartement du deuxième étage, sur la gauche de la façade. Elle semble provenir d’un néon apposé à un mur et qui n’éclaire un peu qu’au-dessous de lui. Une ombre de bras qui s’élèvent semble se dessiner avant qu’une lumière forte n’éclaire soudain toute la pièce et donne ainsi l’explication: Continuer la lecture #LVME #01| crépuscule

# écopoétique # 06| va-et-vient

Entrons par les portes de la pluie dans le miroitement du feuillage, les soubresauts de la terre, dans la langue secrète entrons dans l’aquarelle d’incertitudes et la fascination de la flaque où tout recommence laissons-nous happer par le brouillard des yeux qui s’harmonise au dehors en un va-et-vient auquel on ne peut rien dans les recoins des flaques noie les Continuer la lecture # écopoétique # 06| va-et-vient

#écopoétique #03 | Boussole

Je n’ai pas reçu la main verte en héritage. Mais le regard, oui. Maison quasiment adossée aux jardins ouvriers qui germinent sur les pentes sud de la colline de Montaud. Lazarets de verdure où reprendre souffle, tout en voyant la ville, ses routes qui la ceignent, les rues qui la perforent, la pollution qui s’en échappe, et, plus loin, dans Continuer la lecture #écopoétique #03 | Boussole

#anthologie #33 | il n’y aurait plus que lui

Reprise du texte 6, retravaillé aux lumières de la proposition 29. Ce passage se rajoutant à la fin. l’enfant regarde le jour se déplier – le poids de la terre – impitoyable l’arbre – et la flaque à franchir – face brûlée du reflet – l’instant à cueillir – goutte en suspens – comme un éclair l’entrée dans l’ombre – Continuer la lecture #anthologie #33 | il n’y aurait plus que lui

#anthologie #31 | dire

( Texte en lien avec la proposition 11)dire mais comment — quel possible entre ces quatre planches — peut-être rien — tout s’est arrêté — ils font une belle cérémonie — ils parlent de moi avec tendresse — ils savent un peu de moi mais pas tout — on ne sait jamais tout heureusement — on aurait bien continué de Continuer la lecture #anthologie #31 | dire