A propos de Solange Vissac

Entre campagne et ville, entre deux livres où se perdre, entre des textes qui s'écrivent et des photos qui se capturent... toujours un peu cachée... me dévoilant un peu sur mon blog jardin d'ombres.

#40 jours #6| Cartographie NEOS

Cartographie Nord C’est dans un îlot cerné d’aucune mer, mais simplement du halo de l’enfance, que s’étale le grand atlas au vert de velours du Reader’s digest, survenu par voie postale et devant lequel du haut de mes huit ans je restais aimantée des heures durant, fascinée par ces archipels de taches colorées dessinant les reliefs d’un monde balayé de Continuer la lecture#40 jours #6| Cartographie NEOS

#40 jours #05 | traverser les murs

Entre elles, la porte s’est refermée. La mère a dû s’absenter pour une heure et a laissé l’enfant, qui est grande désormais, seule pour la première fois dans l’appartement. On n’est pas au temps des téléphones portables, ni même d’un téléphone fixe. Le dos collé contre la porte, la fillette se sait vraiment isolée sans décider encore si elle savoure Continuer la lecture#40 jours #05 | traverser les murs

#40jours #04 | aller à la boulangerie

Marches ébréchées, la cinquième et septième à la montée.( bien faire attention de ne pas poser le pied dessus). Brin d’herbe et petite fleur jaune dans l’interstice entre la dalle de béton et le goudron de la rue ( ne pas arracher, laisser son temps de vie à la fleur). Ombre portée des arbres sur l’étroit talus entre le collège Continuer la lecture#40jours #04 | aller à la boulangerie

#40 jours #03 | calme, douceur ou doute

Trois noms de rue en France ( Saint-Étienne, La Roche-sur-Yon, Digne-les-bains) portent le nom de Cécile Sauvage, poétesse d’un autre temps, et dont je découvre une biographie, moins édulcorée que l’officielle, avec tendresse. Jeu d’ombre et de lumière, de reflet sur des murs, et ces éclaboussures de rouge au bord de la photo. La rue semble filer loin, alors qu’elle Continuer la lecture#40 jours #03 | calme, douceur ou doute

#40 jours #02 | éclair d’œil

Ce serait comme dans un rendez-vous passe-muraille pour tenir compagnie aux souvenirs. Toujours les deux mêmes fenêtres où lever les yeux. On le sait qu’elles ne s’ouvrent pas dans leur totalité, mais peuvent juste s’entrebâiller, pour laisser un filet d’air rafraîchir et le brouhaha de la vie qui se continue dans ce dehors pénétrer un peu, ce dehors où il Continuer la lecture#40 jours #02 | éclair d’œil

#40jours #01 | encore plus loin

Allongée dans le divan avec son dessus-de-lit jaune qui longeait un des murs de la salle à manger, tenant aussi lieu de chambre à coucher pour l’enfant qui soudain se réveille, la lumière filtrant au travers des vieux volets en bois mal joints et venant éclairer le revêtement de sol aux petits traits obliques jaunes et rouges, créant une sorte Continuer la lecture#40jours #01 | encore plus loin

#40 jours #prologue | fragments d’une ville

On reste planté devant la béance qui s’est faite, là en plein centre-ville, tout près de la place principale et de la mairie, on reste là à contempler ce qui n’est plus que lambeaux de motifs végétaux d’un papier peint, blocs de béton ou de pierre déstructurés, terre et gravats de toutes sortes au sol, et la pelle mécanique qui Continuer la lecture#40 jours #prologue | fragments d’une ville

Traversées

1/ Cela tourne autour d’un cafard qui n’en finit pas de mourir.au fond d’une pièce. Une femme scrute sa mort en devenir. Et les pensées s’enroulent et se déroulent autour de cette agonie. Du fond de cet appartement, des questions existentielle se déploient. 2/ Une dizaine de personnages qui se côtoient sans vraiment se voir, enfermés dans leur propre monde Continuer la lectureTraversées

vers un écrire/film #01 | de brume et de mots

Il trône, solitaire, sur la prairie d’un vert éteint par une couche de brouillard qui joue à recouvrir le paysage, ne laissant fleurir ça et là que quelques taches de pâleur. L’immobilité est entière, et laisserait à la limite de l’angoisse quiconque ne sait pas encore pourquoi il est là. Un léger tremblement de l’écharpe de brume, juste pour signifier Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | de brume et de mots

autobiographies #14 | cartographie

Tout n’est rien. sur une place un dimanche soir d’hiver, des marrons chauds dans un cornet de papier journal, la chaleur au bout des doigts le long couloir sombre au bas de l’immeuble de trois étages, le cœur qui bat trop vite, les escaliers montés quatre à quatre sous la table, Le club des cinq entre les mains, la vie Continuer la lectureautobiographies #14 | cartographie