A propos de Solange Vissac

Entre campagne et ville, entre deux livres où se perdre, entre des textes qui s'écrivent et des photos qui se capturent... toujours un peu cachée... me dévoilant un peu sur mon blog jardin d'ombres.

#40jours #16 | chemins d’écriture

Écrire dans sa tête sur les pentes du mont Lozère pour oublier la fatigue de la montée, le souffle un peu court, mais avoir un tel paysage sous les yeux offre des mots autres pour continuer un texte qui s’écrit par ailleurs avec les touches du clavier, peut-être même une autre direction se prendra, le texte se densifiera ou prendra Continuer la lecture#40jours #16 | chemins d’écriture

# 40 jours #15 | tu sais quoi

c’est quoi ce personnage qui s’insinue dans ce texte, l’air de rien, mais prend de la place – c’est quoi cette manière d’encore se glisser dans ma vie – tu sais quoi je voulais juste parler de ma ville de ses rues ses places la ville d’aujourd’hui quoi – mais c’est quoi les souvenirs qui ne cessent de prendre le Continuer la lecture# 40 jours #15 | tu sais quoi

#40 jours #14| Traces

Ce ne sont plus que des traces. Elles ont encore un sens pour moi. Et je ne souhaite pas les perdre. J’ai méticuleusement emporté le dedans et le dehors de la table de nuit minuscule où reposaient les vestiges d’une vie qu’il avait pu conserver auprès de lui. Quelques jours plus tôt, il pouvait encore y avoir accès, tirer lui-même Continuer la lecture#40 jours #14| Traces

#40jours #13 | comme des bouches

Passer de nuit pour les voir quand la lumière vient de l’intérieur, et que roulant en voiture sur le boulevard, car on n’est jamais à pied ici, on tourne la tête vers ces bouches de lumières colorées, rappelant les tableaux de Claude Viallat, des bouches, des éponges, on ne sait plus, et peu importe la forme c’est sa régularité et Continuer la lecture#40jours #13 | comme des bouches

#40 jours #12 | Général Gordon

C’est le numéro 15 de la rue. C’est un immeuble qui n’est pas dans l’alignement des autres, on ne sait pas pourquoi. Le trottoir devient plus étroit sur toute sa longueur, soit une vingtaine de mètres, où s’affichent deux vitrines de chaque côté d’une porte. Sur l’enseigne est écrit Général Gordon en une belle écriture cursive et penchée. De l’extérieur, Continuer la lecture#40 jours #12 | Général Gordon

#40 jours #11| plaisir d’errances

Désormais, on ne va plus seulement dans ce lieu pour les monuments et les œuvres d’art qui densifient la ville. La foule on sait comment s’en dissocier et elle participe même au risque ( au bienfait) de l’égarement. Venise porte dans sa substance les craquements des songes, l’envolée des pensées, et la dérive du pas. Elle est un véritable guide Continuer la lecture#40 jours #11| plaisir d’errances

#40 jours #10 souvenirs absents

Avoir des monticules de souvenirs et tout autant et davantage encore enfouis dans les antres de la mémoire. Comment se souvenir de la première maison, rue Benoît Malon où se sont passés mes premiers mois dans un deux-pièces m’a t’on raconté, où nous étions quatre avec un frère de quatre ans qui devait courir partout, peut-être me tirer les cheveux Continuer la lecture#40 jours #10 souvenirs absents

#40 jours #9| apparences

Entrée dans le hall du cinéma, la robe balayant le sol, elle paye sa place, puis se met à parler toute seule jusqu’à l’ascenseur qui dessert les diverses salles. Une exubérance l’a saisie, elle soliloque, gestes à l’appui puis s’engouffre dans la salle numéro 3. Un petit garçon très blond au bord du chemin le long des jardins ouvriers, sa Continuer la lecture#40 jours #9| apparences

#40jours #08 | d’une gare à l’autre

Comme des bouts de phrases abandonnés sur une page de carnet, les sensations au sortir d’une gare dont on a l’habitude sont fragmentées, pleines d’ombres et de lumières et butent sur une façade d’immeuble dont on n’avait jamais remarqué cette teinte jaune, ni cet arbre que l’on trouve bien seul sur l’esplanade, ni la rue menant au centre-ville qui semble Continuer la lecture#40jours #08 | d’une gare à l’autre

#40 jours #07 | dans les entrailles

Tous les escaliers ne se ressemblent pas. Il y a l’escalier droit avec la rampe froide métallique et sur lequel on fait une demie torsion à chaque palier, il y a l’escalier avec des marches usées, parfois même ébréchées où nul appui pour les mains n’est possible, alors on les tend sur les côtés pour forcer l’équilibre, il y a Continuer la lecture#40 jours #07 | dans les entrailles