A propos de Solange Vissac

Entre campagne et ville, entre deux livres où se perdre, entre des textes qui s'écrivent et des photos qui se capturent... toujours un peu cachée... me dévoilant un peu sur mon blog jardin d'ombres.

#LVME #01| crépuscule

Entre chien et loup, en novembre 1970, une lumière faible dans l’appartement du deuxième étage, sur la gauche de la façade. Elle semble provenir d’un néon apposé à un mur et qui n’éclaire un peu qu’au-dessous de lui. Une ombre de bras qui s’élèvent semble se dessiner avant qu’une lumière forte n’éclaire soudain toute la pièce et donne ainsi l’explication: Continuer la lecture#LVME #01| crépuscule

# écopoétique # 06| va-et-vient

Entrons par les portes de la pluie dans le miroitement du feuillage, les soubresauts de la terre, dans la langue secrète entrons dans l’aquarelle d’incertitudes et la fascination de la flaque où tout recommence laissons-nous happer par le brouillard des yeux qui s’harmonise au dehors en un va-et-vient auquel on ne peut rien dans les recoins des flaques noie les Continuer la lecture# écopoétique # 06| va-et-vient

#écopoétique #03 | Boussole

Je n’ai pas reçu la main verte en héritage. Mais le regard, oui. Maison quasiment adossée aux jardins ouvriers qui germinent sur les pentes sud de la colline de Montaud. Lazarets de verdure où reprendre souffle, tout en voyant la ville, ses routes qui la ceignent, les rues qui la perforent, la pollution qui s’en échappe, et, plus loin, dans Continuer la lecture#écopoétique #03 | Boussole

#anthologie #33 | il n’y aurait plus que lui

Reprise du texte 6, retravaillé aux lumières de la proposition 29. Ce passage se rajoutant à la fin. l’enfant regarde le jour se déplier – le poids de la terre – impitoyable l’arbre – et la flaque à franchir – face brûlée du reflet – l’instant à cueillir – goutte en suspens – comme un éclair l’entrée dans l’ombre – Continuer la lecture#anthologie #33 | il n’y aurait plus que lui

#anthologie #31 | dire

( Texte en lien avec la proposition 11)dire mais comment — quel possible entre ces quatre planches — peut-être rien — tout s’est arrêté — ils font une belle cérémonie — ils parlent de moi avec tendresse — ils savent un peu de moi mais pas tout — on ne sait jamais tout heureusement — on aurait bien continué de Continuer la lecture#anthologie #31 | dire

#anthologie #29 | être, peut-être…

… et toujours ils s’enchaînaient les uns aux autres dans ce monde de jadis. Ils étaient tous semblables et te voulaient comme eux. Il fallait faire semblant Enfin ils sont partis. Ils étaient tous à crier et parler à tort et à travers. À faire des blagues qui ne font rire qu’eux, à se pavaner et à se moquer. Je Continuer la lecture#anthologie #29 | être, peut-être…

#anthologie #28 | seraient-ce des miroirs

Entre les deux fenêtres, l’aquarelle de Marie Piat. J’ai dit un pont au-dessus d’une rivière, et un clocher en arrière-plan. Mais ce pourrait tout aussi bien être une autre aquarelle, celle aux pensées dans un vase ou ces maisons aux toits de chaume, ou encore cette sorte de rivière d’ambre s’écoulant entre des arbres. Le souvenir des tableaux de cette Continuer la lecture#anthologie #28 | seraient-ce des miroirs

#anthologie #27 | étrangement

1/ C’est une femme étrange, dont la personnalité est difficile à appréhender. Elle est à la fois une femme profondément solitaire et tournée sur elle-même, et par une autre facette, quelqu’un qui peut parler pendant des heures au milieu d’autres qui ne comprennent pas toujours ce qu’elle dit mais qui semblent hypnotisés par sa personnalité. Elle oscille au long de Continuer la lecture#anthologie #27 | étrangement

#anthologie #26 | la maison embruitée

Ce serait comme des gouttes de silence. Le silence après la tempête. On pourrait l’entendre résonner. Entre les pierres de granit, dans cette ancienne grange, transformée en grande pièce à vivre, où les paroles ont trouvé refuge, les mots se sont encastrés sous les grains de mica, les cris des enfants se sont encalminés sous les fauteuils, et où le Continuer la lecture#anthologie #26 | la maison embruitée

#anthologie #25 | dans l’air

On est dans la fragilité, dans un amalgame où des odeurs se croisent en courants adverses, se faufilent entre les arbres et la terre, entre véhicules et magasins aux portes ouvertes ( boulangerie, pressing, cordonnerie, poissonnerie, restaurant…), entre fenêtres ouvertes d’où s’échappent les fumets d’une cuisine et relents des caves se glissant au travers de soupirail. Odeurs mêlées, rarement uniques. Continuer la lecture#anthologie #25 | dans l’air