Chaîne furtive

Chaîne furtiveAquarelle légère aile, le transparent le clair oh ! le lourd, l’étouffant ! oh ! le bouché barré !… cerf-volants hauts dans l’air, vives eaux,, bruine, rosée tendre… Nues arachnées éther, plumes et pinceaux, le jailli fusé pulse, bel ébat, goutte grain grêle. Goutte grain grêle, aquarelle légère aile, limpide cristal clair, ténu délié fin, ténu délié fin vers Continuer la lectureChaîne furtive

Dix nuits Atelier été 2021 Sylvie Serpette

Présence de ce tableau chez mon grand-père à la campagne peint par lui : un boxeur en short et gants de boxe prêt à se battre en couleurs fades et en hauteur par rapport à mon lit son regard au-delà de moi malaise comme au cinéma, suivre sur le mur les phares de voitures qui passent dans la rue par Continuer la lectureDix nuits Atelier été 2021 Sylvie Serpette

Eaux vives

L’eau manque là et inonde là-bas. l’eau cristalline saute quand l’eau lourde empotée ne veut pas s’en aller. l’eau verte saumâtre noire vineuse bulleuse. l’eau d’été l’eau d’hiver peau bleue peau grise. l’eau baille l’eau dort, sourd et se faufile, se ride des chatouillis du vent et glousse. L’eau de la mer, on est dessus ou dedans. on l’éprouve résistante Continuer la lectureEaux vives

y a foule

L’espace est rythmé, de secousses hoquetantes en ralentissements brutaux qui frisent l’arrêt mais n’y cèdent pas. Un jour, bloqué par la course à pied en sens inverse d’un quidam inspiré, le wagon s’est souri là. Le jeu des regards d’un grand intérêt, tantôt qui rebondissent sur le miroir des vitres, tantôt qui évoluent en longeant le haut d’une épaule, glissant Continuer la lecturey a foule

Haut le coeur

Celle qui n’est jamais partie seule restée entre vents et marées, celle qui a claqué la porte hissant pavillon, celle qui après chaque départ redressait la tête, celle qui était toujours sur le point qui en rêvait en crevait l’écrivait sur les murs la nuit et qui l’a fait chaque lien rompu délicatement les uns après les autres on ne Continuer la lectureHaut le coeur

AFFOLEMENT SIDÉRATION

Voir trop ou pas assez et pour cela choisir l’œil immobile. Il ne peut pas bouger de fait mais par rapport à l’autre, faussée. Comme d’une roue voilée. On ne sait jamais ce qu’il regarde,  l’œil coincé dans son coin. D’ailleurs sa vue se gomme sinon deux en concurrence et en surimpression. On ne voit que d’un œil comme on Continuer la lectureAFFOLEMENT SIDÉRATION

DES 27 SEPTEMBRE

27 septembre 1969  Début d’un roman parmi d’autres en cette rentrée : «Avoir 18 ans à la rentrée 69 ? C’est mon cœur qui a battu tout cet été pour cette musique à Woodstock comme si j’étais allée nager dans ses eaux et pourrai la vivre maintenant pour toujours ! En revanche, pas-de-loup que ceux de Armstrong sur la Lune, je manque Continuer la lectureDES 27 SEPTEMBRE

Etre une main au soleil #10

Etre une main au soleil Des pieds qui veulent aller Un genou qui se plie Une oreille qui se tend Des pensees battent refluent Des yeux clos rouge dedans Personne ne dit je Etre une peau qui se mue Qui épouse qui relâche Des images qui circulent Personne veut dire je Etre tendre Corps déambulant Indemne Abandonné Contenté ? Appétant