#anthologie #05 l Flou flou flou

‘J’vais au corps il dit : il pousse sa matière devant lui qui roule et n’amasse du vent, masse les intestins, et,, mort qui vive, hourra sur le baudet, va que j’ te rjoins, tout ça un souffle ! Bide avant, fibres arrière, des ailes pour les mouches : paré à percuter. Bien sûr tri au flanc, passage d âme, Continuer la lecture#anthologie #05 l Flou flou flou

#anthologie #04 | En frag’

Un jour j’ai habité un fossé. Revisiter les différentes lieux du retrait, du dormir, est un jeu de vieux. Une maison comme une chambre, on en aura été l’hôte de passage, on croit les avoir tenues, détenues, c’est elles qui nous possèdent. J’ai renoncé à venir voir comment elles m’ont trahies. J’ai longtemps habité chez les autres. Habiter le lit Continuer la lecture#anthologie #04 | En frag’

#anthologie #03 Dans un passage

Aujourd’hui panier à salade ramassé dans une ruelle un passage en fait un panier dans lequel mettre de la salade à secouer c’est dire balancer d’avant en arrière non moi j’avais envie de me le poser sur la tête comme ça direct qu’il vienne à moi mieux mais non ne s’est pas arrimé de son propre chef à ma tête Continuer la lecture#anthologie #03 Dans un passage

#anthologie #prologue | là pas là

Je suis assignée à résidence dans un lieu trouble qui bouge, et je ballote, et je gigote, et je barbote. J’avale l’eau du bain plein de victuailles et d’amour mais aussi de batailles à venir, et de séparations même. Du son me parvient, entre les proches gargouillis, de bruits, de voix, de musique. Haricot, j’ai un jour des membres, une Continuer la lecture#anthologie #prologue | là pas là

#40jours #prologue | signes trompeurs

Une série de flèches disposées en éventail sur un plateau ovoïde, deux mètres de haut : … un ordinateur en haut d’une colline de Montmartre, qui calcule journellement le nombre de visiteurs, les pas et les sentiments de chacun. Un bout de bois qui se termine par des lanières de cuir, semble-t-il, s’enfonçant dans l’asphalte, le dit bout penchant là Continuer la lecture#40jours #prologue | signes trompeurs

Vers un Ecrire/Film #07 Qu’on se sauve

A peine surgi, on est sonnés. Ca monte, venant des Enfers, pour se stabiliser, souffle puissant, et déjà, ça écrase, ça arrase, rien que lui, ce son insupportable. Ce n’est pas un avertissement, on y est :  terreur, paralysie de la pensée,  ruine, extinction, incendies, glaciations, L’attaque ? du ciel. Remède ? Les tréfonds de la terre. Enfoncée en soi, Continuer la lectureVers un Ecrire/Film #07 Qu’on se sauve

vers un écrire/film #06 | séjour

Il… faut… arriver… au bout… de là… au bout du bout… C’est ce qu’elle ne cessera de se dire tout du long.  Elle marche dans une crucifixion jusqu’à atteindre l’autre rive, l’autre bord, comme d’un fleuve, avec des alligators aux dents aiguisés, des moteurs grondant rutilants qui n’en ont rien à faire de cette enfant qui marche comme un vieillard, Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | séjour

transversales #05 | mon bureau symbolique est volant

Je n’ai jamais édité de livre. J’en ai concocté quelques uns, mais sans accéder au statut d’imprimé. L’épreuve du feu, des hommes, l’exposition au jugement. Donc on peut dire : je n’ai jamais écrit un livre. Voudrais-je le tenter que je continuerais cette manière : écrire sur un papier ou à l’ordi sur les genoux, dans le lit, dans le Continuer la lecturetransversales #05 | mon bureau symbolique est volant

vers un écrire/film #5 | je te vois

Je te vois ombre grise sur le sol, figure découpée sur le seuil de ta disparition, tu entres et n’entres pas,  te pâlis et restes sur le pas, le pas de la porte, esquissant une trace qui durera toutes nos vies à nous qui t’avons côtoyé, convoyé quelque peu trop peu ensemble, tu es là et tu n’y es pas, Continuer la lecturevers un écrire/film #5 | je te vois

hors-série #impératif | fin particulière dans un monde de guerre

Coupe coupe tes racines comme on fait en Inde pour ces jardins une fois la terre épuisée. Romps, romps ! (Peut-être une âme toute neuve s’envolera)  En attendant cesse, cesse ce semblant d’être alors que tu te trouves corps torturé qui fait mal, une jambe enroulée à l’autre, le torse en arc de cercle tiré en arrière, tête au bout, vide ou pleine Continuer la lecturehors-série #impératif | fin particulière dans un monde de guerre