Aime le temps suspendu en contemplant, lisant, dessinant, parlant, regardant le plafond, les visages, peintures, ciels.. Dans mes études passées mais encore présentes!: la littérature américaine, italienne, les beaux-arts, la traduction et d'autres choses depuis... Ecris en revue depuis environ 5 ans, dessine depuis plus, c'est un aller-retour constant un peu comme un Appel de la Forêt, le titre d' un des premiers livres de Jack London- que j'ai aimé!
en remontant chez moi je revois cette maison presque exotique en forme de pagode immergée dans le arbres et les broussailles sur une île suisse en bordure de l’Aar (cela pourrait être une île de Chine baignant dans les eaux du Mékong !) que j’avais découverte tout récemment dans le livre de W.G Sebald sur Robert Walser Le Promeneur solitaire là Continuer la lecture#photofictions #09 | je revois cette maison→
je me décide d’ailleurs à sortir un court instant pour aller prendre un peu d’alcool ; l’œnothèque historique milanaise ISOLA est encore ouverte ; derrière les vitres un empilement de bouteilles étagées en hauteur ; à travers elles une fumée opaque d’haleines chaudes et un halo de bougie ; j’attends mon tour dehors ; la vineria ne désemplit pas ; par terre des verres ont Continuer la lecture#photofictions #08 | Je me décide→
il est tard ; je reste penchée à la fenêtre dans un coin du salon ; je pense toujours à Rome ; à mon retour prochain dans la capitale ; certains bruits de musiques pop s’échappent des bars chinois ; je regarde en bas puis me retourne ; j’attends toujours mon ami peintre ; qui me livrera notre conversation rédigée autour de sa pratique de la peinture ; Continuer la lecture#photofictions #07 | il est tard→
un jour entre chien et loup les étudiants du cours de Francesco C. nous suivent à leur tour le long de descentes et montées tantôt verdoyantes tantôt caillouteuses pouvant déjà laisser deviner des lumières éparses dans un lointain maquillé de bleu de mauve et d’orangé s’organisant en dessous en nappes circulaires ou oblongues telles des géométries foncées incertaines semble-t-il bordées de Continuer la lecture#photofictions #06 | un jour→
il y a quelques années le collectif Stalker né de l’Université et conduit par l’architecte Francesco C. avait traversé notre territoire et nous avait aussi emmenés sur les bords/au milieu de la wasteland par endroits franchement tourbeuse ou bien plus sèche elle serpentait si bien à la façon d’un ruban aquatique ou d’espaces vides profonds composés de terrains vagues de Continuer la lecture#photofictions #05 | il y a quelques années→
le trépied ce serait cet écart entre nous ; qui quand l’accessoire de travail est manipulé par Alex s’estompe ; comme une prothèse prolongé par un bras ; un tentacule ; une main ; se dissipant dans l’espace pour nous saisir (et nous nous diluons) ; un courant aussi bien ; la même chose quand nous marchons tous les quatre ; il nous arrive de plus en plus souvent Continuer la lecture#photofictions #04 | le trépied →
sur cette photo j’ai le regard d’un cheval fou ; ou le regard de Méduse ; je pense souvent à ce regard ; je ne savais pas avoir cette expression entre stupeur crainte et mystère ; je ne sais pas toujours parler à Alex ; quoi lui dire ; je lui dis que le marais est plein de lucioles la nuit ; je l’appelle au téléphone pour Continuer la lecture#photofictions #03 | sur cette photo→
(ce portrait) qui physiquement s’était donc dressé au détour d’un couloir blanc d’exposition et proposait à l’observateur tel une évidence ces trois silhouettes claires ne se détachant pas vraiment du fond festonné épais d’un feuillage dense semblait-il d’une lourde étoffe brocart de velours vert foncé aux reflets bleutés rappelant les nuances de la chemise de coton pâle usée du père Continuer la lecture#photofictions #02 | ce portrait→
j’avais fait le tour du Colisée ce matin calme pâle d’été qui déjà en filigrane flamboyait Comme faire le tour d’une construction pas vraiment réelle un château évanescent elliptique fissuré de toutes parts où allaient se diffracter sur la pierre les mille lumières reflets silences et cris de la journée Je crois bien que j’étais fatiguée (de marcher, d’attendre, d’écrire) Continuer la lecture#photofictions #01 | J’avais fait le tour du Colisée→
les voiles tombent à nouveau sur la scène alors que derrière eux tout le mobilier disparait une autre fois dans ce qui ressemble à un mouvement de corps d’objets visibles et invisibles vacillants dans la nuit embrassée par la mer Au sein du labyrinthe circulaire peu après mis à nu dans cette intermittence rendue par le positionnement et l’éclipse des Continuer la lecturedialogue #04 | les voiles tombent à nouveau→