#anthologie #22 | Perec | ma rue

Mémoire  Rue Crespin du Gast du nom de Camille du Gast une femme plus qu’une femme une exploratrice au destin peu ordinaire qui défiait les frontières de son temps,  cantatrice, coureuse automobile, aviatrice, amie des animaux, son souffle flotte dans les recoins. Bordée par la rue Oberkampf une artère où bat le cœur de Ménilmuche la rue s’élance avec douceur, une Continuer la lecture#anthologie #22 | Perec | ma rue

#anthologie #21 | Perec | j’ai oublié de dire

Jérusalem oh Jérusalem (1) & (bis) Sur la pente douce les pavés érodés de la ruelle millénaire  murmurent les échos d’histoires (2), de batailles, de prières, dans le ciel rougi l’ombre des minarets des clochers, témoins- silence d’une paix fragile et d’une guerre perpétuelle, ballet incessant de vie et de mort ; leurs pas résonnent ils portent la croix pour mieux comprendre Continuer la lecture#anthologie #21 | Perec | j’ai oublié de dire

#anthologie #20 | entre toi et moi 

21X29,7 il te fallait bien ce format, un carton solide de ta présence rempli comme la certitude d’une beauté mystérieuse en blanc et noir, ton châle de prières pour « être bar-mitsvah » comme on dit 13 ans et en âge d’appliquer pleinement les commandements tu as le regard du conquérant sur un fond de mélancolie ou simplement le sérieux trop sérieux Continuer la lecture#anthologie #20 | entre toi et moi 

#anthologie #19 | Annie Ernaux, rémanence des images | un jour tu verras

Et la tendresse bordel, quand reviendras-tu ? Mille sept cent soixante-dix sept épisodes de ça va bouillir la voix de Zappy Max, avec la lessive Sunil  qui lave déjà plus blanc Pierre Dac Francis Blanche et Madame arnica voyante qui a son avenir devant elle sauf quand elle se retourne, elle est du signe du mercurochrome La cigale et la petite fourmi Continuer la lecture#anthologie #19 | Annie Ernaux, rémanence des images | un jour tu verras

#anthologie #18  | Hervé Guibert, un éclatement de la photographie | y’a pas photo

Photo mémoire – Quand la mémoire se dérobera à moins que ce ne soit l’inverse, les images sans contours deviendront des énigmes dont nous aurons perdu la clé Photo d’identité –  Elle se cache se froisse au fond du sac comme un rappel à soi qui apparaît et disparaît sans cesse Photo d’instants – Instants d’années (le titre d’un de mes Continuer la lecture#anthologie #18  | Hervé Guibert, un éclatement de la photographie | y’a pas photo

#anthologie #17  | Christian Garcin, reconstitution avec fiction | j’écris pour parler de mon pays

Je l’ai retrouvé à l’auberge du Lapin Blanc en plein cœur de Forcalquier son pays comme disait Pierre Magnan, ce coin du monde qu’il chérissait tant. Il se tenait tel que je l’avais imaginé ses yeux bleus pétillant d’une malice presque enfantine défiaient les années, cette tignasse blanche qui semblait danser au rythme du mistral. Il portait une chemise à Continuer la lecture#anthologie #17  | Christian Garcin, reconstitution avec fiction | j’écris pour parler de mon pays

#anthologie #16  | comment allez-vous aujourd’hui ?

Une invitation à s’asseoir, ce geste renouvelé semblerait automatique, il s’agit de l’inconscient ? l’inconscient en face, l’inconscient de face. Dans ce bureau, le même glissement du corps dans le siège elle et lui seuls au monde, seuls dans leur monde, percevoir l’autre ses attentes ses espoirs ses désespoirs… Scruter ses gestes ses respirations ses mouvements l’évasion de son regard, ses Continuer la lecture#anthologie #16  | comment allez-vous aujourd’hui ?

#anthologie #15  | dis, tu te rappelles ?

« Dis tu te rappelles ? … aussitôt son regard s’est envolé, j’ai tenté de le rattraper pour ne pas l’abandonner… « Oui je crois… enfin c’est flou, c’était où déjà ? Avec qui ? » en un balbutiement maladroit… j’allais à la pêche… « Ah peut-être là-bas, je vois… enfin pas si sûr… c’est comme une ombre qui s’efface, dis tu te rappelles vraiment ?… parce que Continuer la lecture#anthologie #15  | dis, tu te rappelles ?

#anthologie #14  | à tout soudain…

A tout soudain…   c’est ainsi que les mots se sont échappés sans qu’on les contrôle portés par une force invisible, une certitude presque mécanique s’est installée : on s’entendra, on se reverra bientôt, sans détour sans obstacle, le temps sera sans importance il glissera effleurant à peine nos vies une simple parenthèse un battement d’aile imperceptible que rien ne viendra perturber pas Continuer la lecture#anthologie #14  | à tout soudain…

#anthologie #13  | Claude Simon | il y a des jardins…

L’attrait irésistible du gravier chauffé au soleil de l’été à la chaleur douce qui monte, le besoin  irrépressible d’y plonger les doigts de sentir les pierres rouler glisser entre ses phalanges comme un torrent apaisé, une rivière tranquille après la furie, bordée d’érables verts aux feuilles finement dentelées, la lavande cette touffe échevelée dont les bras tombent avec la grâce alanguie Continuer la lecture#anthologie #13  | Claude Simon | il y a des jardins…