#LVME #03 | aménager sa santé… ce lieu de non solitude

La cuisine, située au nord-est, baigne dans une lumière abondante savamment réfléchie par des luminaires qui semblent objectiver chaque nuance, chaque matière, chaque reflet. Elle est le poumon vital de la maison, concentrant un tiers des connexions amicales et familiales, tout en distillant santé, tonus, et assimilation harmonieuse des nourritures. C’est un lieu d’échanges et de créations, où l’on mange, Continuer la lecture#LVME #03 | aménager sa santé… ce lieu de non solitude

roman maison #02/14# | l’homme de passage ou la femme

Son visage de jeune femme maquillée œil de biche capte la lumière de l’écran de l’interphone les cheveux tirés en queue de cheval dévoile une nuque déterminée… elle traverse l’espace avec assurance vêtue d’un pantalon de camouflage ajusté et d’un teeshirt Realift et se dirige vers l’armoire technique de l’ascenseur en panne. Arrivée devant, elle sort une clé singulière en Continuer la lectureroman maison #02/14# | l’homme de passage ou la femme

#LVME #01 | en ce jour et à cette heure

Quel jour sommes-nous ? un lundi autour de dix-sept heures…  entre la lumière dorée et les ombres s’étirant vers le soir Le chat imperturbable souverain a retrouvé son royaume domestique sa chatière et ses jeux familiers, les croquettes sont tombées avec une ponctualité horlogère, ont tinté dans la gamelle métallique, un son rond résonnant comme un écho d’éternité tranquille. Dans le salon Continuer la lecture#LVME #01 | en ce jour et à cette heure

| #ateliers#écopoétique #10# | Roger Caillois  | Je ne dirai pas le désert des roses

Je ne dirai pas ce germe de passage de sa patience millénaire il a sculpté la pousse et la repousse  Je ne dirai pas l’ardeur du désert qui t’a vue naître ni les vents qui t’effleurent et te façonnent  Je ne dirai pas les grains de sable qui se sont déposés un à un Je tenterai de comprendre l’énigme de Continuer la lecture| #ateliers#écopoétique #10# | Roger Caillois  | Je ne dirai pas le désert des roses

#écopoétique #09  | Pierre Patrolin  | au cœur…

Sortir des draps froissés du tant aimer à demi de sommeil une évaporation une suspension avant de glisser un pied puis l’autre et déjà le froid du ciment de la chambre grimpe le long des jambes, juste ce béton la brutalité de la matière qui ancre le corps dans l’immédiateté sans fard, l’étau du rêve se desserre et les paupières Continuer la lecture#écopoétique #09  | Pierre Patrolin  | au cœur…

#écopoétique #08 | le fil de l’eau

 Cent soixante quatre kilomètres deux mille trois cent mètres de dénivelé au fil des temps je roule mes vagues venues d’éboulement d’un delta lointain des mes origines du Gothard moi le fil de la rivière mémoire sans parole ici le fil qui se tend s’étire comme une corde sur le point de se rompre en équilibre sur le bord du Continuer la lecture#écopoétique #08 | le fil de l’eau

#écopoétique #07  | les petits riens 

Ni les bons mots usés ni les mauvaises blagues mortes avant d’éclore ni les fêlures du rire ni les promesses décomposées ni les toujours jamais ni les jamais toujours ni les je t’aime ni moi non plus ni couvre toi bien ni demain il fera froid ni frappé sur la tête ni retomber sur ses pieds. Ni foi en la Continuer la lecture#écopoétique #07  | les petits riens 

#écopoétique #06  | Saint-John Perse  | dis-moi la pluie

Dis-moi la pluie que l’angoisse tenace et sans repos se fait vérité à atteindre pour ceux qui osent le combat avec le néant. Dis-moi la pluie ton vol sans répit, ta résistance contre le vide Dis-moi la pluie pourquoi la rosée fugace porte déjà l’aube de ton signe divin attendant l’ordre qui annoncera ton retour. Vole de tes propres ailes Continuer la lecture#écopoétique #06  | Saint-John Perse  | dis-moi la pluie

#écopoétique #05  | le perchoir

Face à mon perchoir, une rambarde de fenêtre qui s’ouvre sur la rue, un bout de trottoir là où précisément il y avait un garage, « le  garage » avec ce que cela suppose de familiarité et de négligence pas dommage (qui ne craint rien) à mes yeux d’enfant. Il s’étendait, une horizontalité sur quelques dizaines de mètres. Courants d’air et pigeons le traversaient Continuer la lecture#écopoétique #05  | le perchoir

#écopoétique #04 | Claire Dutrait | vous avez dit asiatique

Asiatique un mot qui résonne comme un gong lointain une promesse d’évasion, un voyage vers des contrées lointaines baignées de lumières exotique ; et pourtant derrière cette douceur sonore il pourrait bourdonner dans l’air en un grondement sourd le présage d’une menace. Cette même Asie nous offre un mot insecte, le redoutable frelon asiatique un prédateur ailé qui traverse les continents, Continuer la lecture#écopoétique #04 | Claire Dutrait | vous avez dit asiatique