A propos de Rebecca Armstrong

Désormais à Toulouse Désormais une newsletter (Les Mots Grattent) Désormais un livre (un deux trois) Et toujours Tiers-Livre, la commu

#40jours #22 | ta fenêtre

28 SEPTEMBRE 1990 18H09 tu te retournes une dernière fois pour saisir depuis la rue cette fois cette fenêtre qui si souvent était ta fuite dans l’horizon ta fuite vers les rêves que tu secouais de toutes tes forces jusqu’à ce qu’ils trouvent matières à habiter ce n’est jamais arrivé. 17 JUILLET 1986 15H12 tu regardes à la fenêtre constates Continuer la lecture #40jours #22 | ta fenêtre

#40jours #21 | Ceci n’est pas un texte

Avant d’entrer dans ce cycle, j’avais écrit mon dispositif pour écrire ma ville. J’ai commencé à le suivre, à l’écrire elle. Puis 40 jours est arrivé. J’ai mis de côté ce dispositif pour suivre celui de l’atelier tout en gardant l’absolu de ma ville. La première moitié du cycle m’a permis de prendre ma ville par d’autres bouts que ceux Continuer la lecture #40jours #21 | Ceci n’est pas un texte

#40jours #20 | un nuage un rêve un orage

Que t’as donné ta ville ? Que lui as-tu rendu ? Qu’est-ce qu’elle t’a pris ? Que lui as-tu offert ? Je ne sais pas. ——— Elle a donné ses nuits son noir du ciel une étoile filante ses cauchemars offerts à l’oreiller aux draps de lumières voiles sur ses escaliers au travers des fenêtres un sourire dessiné. Elle a donné ses peurs ses Continuer la lecture #40jours #20 | un nuage un rêve un orage

#40jours #19 | derrière eux leurs mouvements

Qu’as-tu fait dans ta ville ? J’ai attendu qu’elle disparaisse. ——— Sur ce banc. La Rotonde sur la gauche. A quelques dizaines de mètres. On en sort on y entre. Les cigarettes des hommes accoudés à la rambarde surplombent la place du marché. Le rendez-vous a été fixé ici. Sur ce banc. Sous cet arbre. A côté de cette aire de Continuer la lecture #40jours #19 | derrière eux leurs mouvements

#40jours #18 | sur aucune carte

Souvent je suis rentrée chez moi. J’ai mis la clé dans la serrure d’une porte rouge. D’une porte d’un bleu âgé. J’ai tourné le verrou d’une porte beige et d’une porte grise. Parfois la clé était sous le paillasson où je frottais mes pieds chargés du poids de ma ville, la laisser derrière la porte précédée de quelques marches. D’un Continuer la lecture #40jours #18 | sur aucune carte

#40jours #14bis | l’entends-tu toi aussi?

« je ne suis pas tranquille j’entends la nuit. J’entends son souffle. Je l’entends haleter. J’entends ses étoiles s’effondrer. Je bouche mes oreilles et j’entends plus fort plus profond. Je l’entends qui suinte contre les murs des maisons des immeubles. Je l’entends qui s’immisce par le trou des serrures je l’entends son chuchotement lugubre je l’entends son sourire noir. Je ne Continuer la lecture #40jours #14bis | l’entends-tu toi aussi?

#40jours #17 | Ici-bas les âmes

Elle écarte les jambes. Elle entend ses gémissements au loin. La porte se ferme et ouvre au silence des arbres qui autour chuchotent les étoiles. Elle s’essuie prend son carnet ses comptes précis détaillés corps décrits une colonne pour les prénoms. Son corps se détend jusque demain elle arrange autour d’elle autrement les objets son lieu intime tient à cette Continuer la lecture #40jours #17 | Ici-bas les âmes

#40jours #16 | usés

Ce n’est pas tant écrire la ville, ma ville. Ce n’est pas tant retrouver ce qui a été oublié. Le chemin est autre ou ailleurs. C’est lui qu’il faut retrouver. Ecrire ma ville sans y être retournée. Ce n’est pas tant d’en faire la cartographie elle est précise en couches successives vue satellite reliefs trafic par défaut elle est dans Continuer la lecture #40jours #16 | usés

#40jours #14 | le frisson revient

Elle a jeté tout ce qui faisait lien entre ses souvenirs et la réalité. Ses dessins (d’enfants), les cahiers (de classe), les bulletins (de notes). Elle a donné ce qui pouvait s’accommoder d’autres vies les jouets (en bon état), les habits (en bon état), les meubles (en bon état). Elle a gardé les livres parce que pas un mot n’y Continuer la lecture #40jours #14 | le frisson revient