A propos de Rebecca Armstrong

Désormais à Toulouse Désormais une newsletter (Les Mots Grattent) Désormais un livre (un deux trois) Et toujours Tiers-Livre, la commu

BOOST – Le récap #00 à #10

BOOST #10 | PLUS LOIN Aller — je l’ai fait — traverser la ville ses virgules accumulées empilées dans son noir, tranchantes à la croisée de ses mots gluants, façades poreuses contre mes doigts. Aller — je l’ai fait — bousculer la ville ses ombres nues, lettres rugueuses sans aucun langage. Aller — je l’ai fait — ramasser ses lambeaux, Continuer la lectureBOOST – Le récap #00 à #10

#BOOST #03 peurs | dans la ville

[MISE À JOUR : un immense merci à Nicolas Larue pour le cadeau de sa lecture] Je m’assois. Car j’ai peur. J’ai peur de l’intérieur des choses. Peur de l’intérieur de la ville. Peur de ce qui est gluant. De ce qui colle à la peau et à mes pensées. J’ai peur que le noir creuse mes yeux. Que le Continuer la lecture#BOOST #03 peurs | dans la ville

#BOOST #02 les portes | traverser

La chaleur est dans le dos et pousse la sueur est dans le cou et pousse devant elle est verte sombre elle sent l’humidité feuilles immenses brillantes d’une pluie passée une brume légère monte s’y agrippent des racines comme autant de doigt protégeant la porte et son seuil la poignée est brûlante l’air épais il faut être volontaire il faut Continuer la lecture#BOOST #02 les portes | traverser

#BOOST #01 TARKOS | Rouge

ST1 La terre danse. Elle danse immuable. Elle danse les arbres leur bois ses instruments et les feuilles les mouchoirs agités de nombreux doigts. Elle danse elle gronde de volcans en basse continue. La terre danse parée des couleurs de ses âges les plus profonds. Poudres collantes aux joues du monde honteux explosent au ciel ses éclats de voix en Continuer la lecture#BOOST #01 TARKOS | Rouge

#MARDIS – Catastrophes – Pierre Barrault | je me lève

Je me lève. Je me lève tous les matins. Tous les matins je me lève. Tous les matins je me mets debout sur mes pieds. Donc sur mes deux pieds tous les matins je me tiens debout je suis levée. Tous les matins je marche un pied après l’autre tous les matins le gauche puis le droit ou le droit Continuer la lecture#MARDIS – Catastrophes – Pierre Barrault | je me lève

#BOOST #00 | 5°04’57.0″N 1°20’52.0″W – un bout du monde

Elmina_RArmstrong

T’approcher par la ville, c’est d’abord l’océan dont les pêcheurs se défendent d’un long empierrement et leurs pirogues à god first à messi à no one cares, elles ne s’agitent pas elles sont bercées, leur bleu plus soutenu que le ciel, leur blanc plus délavé que les nuages, leurs drapeaux plus fatigués que le vent, t’approcher lorsqu’au loin tu n’es Continuer la lecture#BOOST #00 | 5°04’57.0″N 1°20’52.0″W – un bout du monde

#carnet individuel – Rebecca

Pour dire le silence de mots, choisir une perspective: le bruit des quelques pièces jetées | clingclingcling dans le jadis pot à crème fraîche (l’étiquette ne l’est plus) en verre | aucun regard de elle à lui de lui à elle | bien retenir le geste banal mécanique | maintes fois répété ? | le chien immobile et son maître Continuer la lecture#carnet individuel – Rebecca

#photofictions #09 | rides du paysage

Je suis la tôle ondulée et je sais les regards méprisants des passants pour mes courbes sans surprise, froides et grises et pourtant. J’abrite tu l’ignores bien plus d’histoires et de vies que tu ne saurais jamais conter. Sous mes pentes protectrices une boîte rouillée emplie de trois générations d’enfants moi seule sait combien sont venus y déposer un caillou Continuer la lecture#photofictions #09 | rides du paysage

#carnets #prologue | caresser hésiter renoncer

Chaque mot fait un objet et une idée. Celui-ci fait aussi une promesse. Commencements possibles, premiers pas, nouveaux départs. C’est dans la main une sensation recherchée, celle de l’objet qui entre en relation avec la paume de la main des épousailles pour qu’une histoire se raconte ensuite. Croit-on. Autour de lui il y en a d’autres, tranches de couleurs, tissu, Continuer la lecture#carnets #prologue | caresser hésiter renoncer

#40jours #23 | dedans comme jamais

Photo_RArmstrong

Ta ville est dépeuplée elle est hantée c’est toi. ——— Il y a deux façons de marcher tout droit dans ma ville. Choisir la ville du haut c’est choisir les corps les arbres les vivants les regards aux fenêtres sur la Rue Grande penchés. Choisir la ville du bas c’est opter pour sa mécanique, son plan d’avenues parallèles, de rues Continuer la lecture#40jours #23 | dedans comme jamais