#photofictions #04 | Transport et portrait

Echange de politesses au moment de l’installation des vélos. Ce n’est pas toujours aussi agréable. Et déjà on en apprend un peu sur l’autre. Tiens, il descendra à Saverdun. Et moi à Foix, bien sûr. Et puis c’est l’installation dans l’un des carrés du train, comme on dit. Mais c’est vrai que c’est un quatre-coins et qu’au long des diagonales, Continuer la lecture#photofictions #04 | Transport et portrait

#photofictions #03 | Anne à Sète et moi aussi

D’accord, j’attendrai le temps qu’il faudra que tu aies trouvé une position qui te donne envie de rester là assez longtemps pour que je te dessine. D’accord, discrètement, pour éviter la gêne d’un regard qui fait face, je me mettrai de trois-quarts arrière. Il fait bon sur le balcon, tu as bien raison de décider d’y rester un peu. La Continuer la lecture#photofictions #03 | Anne à Sète et moi aussi

#photofictions #02 | Le pont des clowns confinés

Il y a peut-être eu une chute. Ça vaut la peine de se tourner, de chercher des angles différents, parce que ça pourrait raconter la chute, bien voir comment le parapet a d’abord été fendu, puis en partie arraché, en me penchant je saisirais aussi sans doute un raclement sur le bord du trottoir. Après, il faudrait se pencher, voir Continuer la lecture#photofictions #02 | Le pont des clowns confinés

#photofictions #01 | Comment j’aurais pu te dessiner / Comment je ne t’ai pas dessinée

Sur une toute petite page de mon carnet corné, ton visage est censé prendre toute la place, tes épaules ne peuvent que s’imaginer dans le hors-champ et, pour qui oserait, la naissance de tes seins sous le balcon de tes clavicules, trop fortement marquées, elles, sur le papier. Il y a pourtant eu du jeu de pointe et d’estompe, mais Continuer la lecture#photofictions #01 | Comment j’aurais pu te dessiner / Comment je ne t’ai pas dessinée

Pèlerinage à la campagne, avec volute / #40jours-37

A genoux. Il est recommandé d’oublier la maison qui se trouve autour et les champs et les bois qui sont encore tout autour d’elle. Ouvrir la boite oblongue, noire, avec ses senteurs de vieux métal et de résine de pin. Les fermetures claquent et tout en vibre. Savoir s’arrêter. Respirer simplement. Fermer les yeux pour que revienne l’image multiple des Continuer la lecturePèlerinage à la campagne, avec volute / #40jours-37

Faransi-Languélé / #40jours-38

Passer par là avec Makuto un premier janvier, c’est avoir seulement la sensation de passer une frontière de temps, le passage d’une année qui a fini d’apporter son lot à une année encore inconnue et pour elle, quelle différence ? La terre de la piste se prolonge en continu et les herbes jaunies de la saison sèche fraîche finissante s’entremêlent encore Continuer la lectureFaransi-Languélé / #40jours-38

#40jours #double | Lolio, si Sibelle…

Elle ou bien lui a laissé une invitation à idée, parlant de douce folie, invitant carrément à un beau préambule… Ce doit bien être une elle ! Dans la guirlande posée autour de l’invitation, j’ai essayé de laisser l’empreinte. Pour cela, un long moment tête baissée dans la touffe de géranium, la guirlande nouée dans les cheveux, le géranium mouillé encore Continuer la lecture#40jours #double | Lolio, si Sibelle…

#40jours #39 | Triptyque avec des briques

Presque au carrefour Esquirol. Un peu plus haut quand même mais pas tout à fait à l’autre carrefour, celui qui d’ailleurs n’existe plus mais où le Pépi racontait l’accident de son frère et ce retour vers sa propre jambe blessée. Mais un peu plus bas, c’est l’aventure du défilé à la façon des empereurs romains et l’écho de sa voix Continuer la lecture#40jours #39 | Triptyque avec des briques

#40jours #36 | intertaphes à Ndak

Pourquoi cette insistance insinuation que Ndak n’existe pas ? Ndak existe autrement. Comme la silhouette d’Amadou Hampâté Bâ, la nuit, en haut de la façade du 12, rue Saint-Urcisse. Elle existe autrement. Soixante-dix-sept après, les morts existent par l’écho des questions auxquelles ils n’ont jamais vraiment répondu. Un cimetière, c’est fait pour ça. Pas pour recueillir des corps. Pour donner le Continuer la lecture#40jours #36 | intertaphes à Ndak

#40jours #32 | Colirocation

Dans l’immeuble ont été relogées des familles de plus mal-lotis. Difficile d’y reconnaître le lieu des temps heureux. Mais il faut faire place. Impossible de les voir comme des réfugiés. Il faut accepter l’idée que de tout temps, sans que cela nous ait été visible, composer avec le précaire. L’accepter au risque de devenir soi-même un refuznik. A devoir se Continuer la lecture#40jours #32 | Colirocation