#écopoétique #10 / Toi pourtant roche

Je parle d’une roche que peu pourtant voient ainsi, qui ne se jette pas, qui ne leste rien, qui ne brisera aucun crâne, ne sera projetée d’aucune fronde. Je parle d’une roche à laquelle l’aridité donne des rides, capable pourtant d’arrêter la progression de l’eau sur tout un ruban de terre, d’une roche qui aide les rivières à faire leur Continuer la lecture#écopoétique #10 / Toi pourtant roche

#écopoétique #09 / Cœur de liège

Le liège mâle ouvre des vallées profondes à versants doux où l’on peut croiser coccinelles et pyrrhocoris, tâches en rouge et noir sur une patine claire. Un tapis de quart de feuille d’arbousier pour y glisser à bonne vitesse, laissant le temps d’apprécier les arrondis en bourrelets et les fissurations en lignes brisées. L’arrivée au liège femelle est dure. C’est Continuer la lecture#écopoétique #09 / Cœur de liège

#écopoétique #01 / Panthère en solo

Dans la langue italienne, solo veut plutôt dire seulement. Dans beaucoup d’autres langues, le monde artistique, notamment de la musique et de la danse ,en a fait la forme de la performance à corps unique. On joue, on danse, on performe en solo, voire on fait un solo. L’art de faire à un ou à une plutôt que faire seulement, ou encore Continuer la lecture#écopoétique #01 / Panthère en solo

#écopoétique #08 / L’arbre rond et la tempête

Au prochain lacet, il n’y aura plus le rond panache de la vallée. Au prochain lacet, il y aura un grand enchevêtrement de branches. Au prochain lacet, il n’y aura plus à s’étonner de pouvoir voir un arbre d’aussi loin dans la vallée et de le voir pourtant seulement surgir au dernier détour du chemin, d’un coup tout près. Au Continuer la lecture#écopoétique #08 / L’arbre rond et la tempête

#écopoétique #07 | Sans

Sans la vaine verve à commenter les exploits, sans l’affliction factice à commenter les défaites, sans la quête superficielle des ritournelles, sans se refuser à accueillir la ritournelle dont la musique va dire bien au-delà des mots parce qu’en-deçà aussi, sans farder de couleurs jamais goûtées de prétendus personnages, sans fermer la porte à des figures nouvelles, prêtes à bousculer Continuer la lecture#écopoétique #07 | Sans

#écopoétique #06 | Enregistre-toi pluie

Ffffrrrrrrrr Enregistre-toi pluie, même si c’est le ciel qui va décider quand tu vas le déplomber.  ffFFFfffrrrrrr Non, reprends-moi pluie  ! Il me faut revenir et dire désargenter… pourtant, ça c’est plutôt la société qui décide d’habitude. Toi, tu es d’un autre ordre, non ? FfffrrrrRRRR Laisse-moi le temps, pluie, le temps de la juste nuance, laisse le soleil faire un Continuer la lecture#écopoétique #06 | Enregistre-toi pluie

#écopoétique #05 | Impasse d’impasse

J’y ai fait toutes mes maladies infantiles sauf une. J’y reviens. La maison d’angle est celle du charcutier, qui a une loge au marché Victor-Hugo. Dans le long bâtiment bas qui longe le début de l’impasse se fabriquent les pâtés et les fricandeaux. D’autres produits peut-être aussi aux saveurs oubliées. Il y a là des odeurs qui montent en l’air, Continuer la lecture#écopoétique #05 | Impasse d’impasse

#ecopoétique #02 | le rat, les épluchures, le ciste

Pour voir, je lance l’enregistrement au moment du repas, voir ce qui se passe de l’assiette à la poubelle ? Vraiment, je vais finir par demander à manger à la cuisine, loin de la télé, comme quand j’étais petit… CrFfffcrrCfff Ou alors je vais dérégler les canaux 2 et 1 de la télé, ceux qui crachent des déchets d’infos à l’heure Continuer la lecture#ecopoétique #02 | le rat, les épluchures, le ciste

#écopoétique #04 I Ananas et voie ferrée

Récapitulatif au micro, avec vent du soir, gestes d’agacement contre les clés dans la poche et soupirs de dépit Cela faisait cinq jours entiers que je n’avais pas quitté le jardin. Plusieurs fois, j’avais vu du mouvement du côté des cartons des réfugiés, au pied du talus de la voie ferrée. Cet après-midi, j’ai eu envie d’aller dans cette direction Continuer la lecture#écopoétique #04 I Ananas et voie ferrée

# Ecopoétique #3 I oncle au jardin

Enregistrement au soleil, avec bruits de froissement de feuille et d’autres plus accidentels Je m’en souviens près de la vigne, ce genre de cep de vigne isolé qu’on ne peut trouver que dans un jardin d’impasse. C’était mon oncle. Je ne l’ai pas connu. Il est mort pendant ces événements qu’on a un jour osé appeler guerre. Il est mort Continuer la lecture# Ecopoétique #3 I oncle au jardin