A propos de Pascale Sablonnières

photographe autrice et professeure dans une école d'arts plastiques, j'écris. j'écris, en lien ou pas avec des images, en lien ou pas avec des œuvres visuelles, ou avec ce qui se passe ou ne (se) passe pas. http://www.pascale-sablonnieres.fr/ https://montreuilsurpage.blogspot.com/ https://dungesteverslautre.blogspot.com/

#40jours #22 | La Lanterne

Le décor serait le croisement de 2 rues où des personnages vont et viennent. D’un côté, de l’autre, un stop. Des vélos à contresens des autos. Sur un des trottoirs vers 8 heures, une file d’attente pour le Centre des Impôts, longue et statique. Parfois les gens sont venus à deux. Ils parlent de ce qui vont dire peut-être. En Continuer la lecture#40jours #22 | La Lanterne

#40jours #21 | matin, midi et soir

Liste non exhaustive de gestes et protocoles que je pourrais réaliser de manière répétitive en ville ou liste de légers déplacements de l’usage des lieux urbains. Observer, écouter et noter, voire attendre les réactions des personnes concernées. Ensuite écrire sur ces expériences. dans un parc très fréquenté, m’asseoir sur un banc en partie occupé, et dire au prochain qui veut Continuer la lecture#40jours #21 | matin, midi et soir

#40 jours #20 | donne moi lui la main

pour pas perdre, pas trop s’égarer, avancer sans toi, sans rien, donne moi lui la main, le corps le cœur toujours, avec sang, sans trop donner, peux, la vie partie de moi sexe ouvert, bien sûr, toujours la mort à côté, pas prise a été donnée, pas donnée du fond mes oreilles, la mer logée, une mère lovée, créée pour Continuer la lecture#40 jours #20 | donne moi lui la main

#40jours #19 | Centre des Finances Publiques

Il m’a fallu me lever trop tôt ce jour-là. Je voulais une marge de sécurité pour rejoindre mon train à la gare de Grenoble. Mais avant je devais prendre un des deux autocars quotidiens à Laragne-Montéglin, le LER 31 reliant Nice à Grenoble. Il passait à 10 kilomètres de là où je logeais. Pas d’autre solution que d’y aller en Continuer la lecture#40jours #19 | Centre des Finances Publiques

#40jours #18 | une cour pimpante

Dés la fin du long escalier mécanique aux marches de bois du métro, dés la fin du bruit discret des rouages du moteur qui l’anime, dés l’entrée dans ce couloir où la lumière extérieure par des hublots arrive, dés que je sors de la bouche, dés ce moment-là je commence à me sentir chez moi. Dans mon quartier, dans l’approche Continuer la lecture#40jours #18 | une cour pimpante

#40jours #17 | juste à côté

Du musée la femme de ménage n’a jamais vu la moindre toile. Elle ne connaît que seaux, serpillères, produits ménagers et les gens qui pestent contre elle parce qu’elle ferme les toilettes pour travailler, parce qu’elle ne comprend pas ce qu’ils lui disent, parce qu’elle ne dégage pas assez vite, parce ce qu’elle est différente d’eux. Pourtant son sourire est Continuer la lecture#40jours #17 | juste à côté

#40jours#16# de Kandy à Potosi à Kandy

D’abord j’ai imaginé aller à Kandy pour écrire sur Potosi. Mais je crois que cette question là n’était pas la bonne. Pas là. Mais où ? Dans cet enchevêtrement de questions sans hiérarchie, dans ces pistes multiples et inconciliables, dans ces idées à laisser venir et ordonner. Alors là laisser le rythme des mots et accepter la frustration des choix. J’ai Continuer la lecture#40jours#16# de Kandy à Potosi à Kandy

#40jours #14 | les clés de l’antivol

Les clefs de l’antivol du vélo Elles devraient être dans la boite à clés, dans le tiroir de la commode, dans le couloir, proche de la porte d’entrée, les clés devraient être à côté de celles de la maison, de la voiture, avec la télécommande de la porte de parking, les clés de l’appartement de son fils, de la cave, Continuer la lecture#40jours #14 | les clés de l’antivol

#40jours#13# dans ma ville noire

Dans ma ville noire, dans une nuit noire, je marche dans tous les noirs. Les ombres sombres presque noires, sur le trottoir pas vraiment noir, plutôt gris foncé, très foncé surtout entre les interstices des pavés carrés irréguliers. Là où quelques herbes sauvages ont sombré dans la nuit, leur chlorophylle s’est refermée, endeuillée. Le vert foncée de leur tige s’est Continuer la lecture#40jours#13# dans ma ville noire