A propos de Philippe Diaz

Philippe Diaz aka Pierre Ménard : Écrivain (Le Quartanier, Publie.net, Actes Sud Junior, La Marelle, Contre Mur...), bibliothécaire à Paris, médiation numérique et atelier d'écriture Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d'écriture, édité par Publie.net http://bit.ly/écrireauquotidien Son dernier livre : L'esprit d'escalier, publié par La Marelle éditions Son site : Liminaire

#L7 | Tant de nuits

Nos jeunesses ébauchéesLe reste de nos viesSi loin de moi Tant de nuits, Alain Bashung Dans la remise en question de la première phrase, du premier texte, le doute qu’il soulève dans le récit, se situe tout l’enjeu du texte à venir. Ce qui détermine le moment de la rencontre, de la décision et de ses conséquences, cet instant où Continuer la lecture #L7 | Tant de nuits

#P7 | Les escaliers de la butte

Sous un ciel laiteux, dont l’aveuglante luminosité vibre d’infimes ondulations enveloppantes à travers lesquelles se dessine timidement de minuscules dunes, rappelant le souvenir d’une plage argentée de sable ridé à marée basse, des nuages pommelés de légères oscillations grises aux reflets bleutés s’éloignent en rouleaux à l’horizon où se mêlent harmonieusement couches blanches et grises et bleues. Il fait froid Continuer la lecture #P7 | Les escaliers de la butte

#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses

L’homme Réveil difficile. Il s’est endormi de longue lutte, nuit agitée de rêves aux images insoutenables, d’une violence rare. Il se réveille en sursaut avec l’impression désagréable de s’être assoupi quelques minutes plus tôt, tendu, la nuque raide, les membres endoloris, des cernes sous les yeux. Une épreuve. Son bras glisse, hésitant, entre les draps tièdes, pour s’étirer et déplier Continuer la lecture #L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses

#P6 | Seul en scène

Dimanche : Promenade au parc des Guilands. Situé en rupture de plateau, entre Bagnolet et Montreuil, le parc domine le sud-ouest de la région parisienne en offrant de très beaux panoramas sur la ville en contrebas ainsi que sur le bois de Vincennes. Un long ruban d’herbe impeccablement entretenu comme une route recouverte de gazon. Un lieu de promenade vallonné, Continuer la lecture #P6 | Seul en scène

#L5 | Rien que les heures

La journée d’une adolescente dans un flux de pensées et de sensations. S’échapper quelques heures du purgatoire familial et partir se dépenser à grandes foulées. La jeune fille marche dans la pénombre de l’appartement. Impatiente et concentrée, pensive, elle arpente le long couloir, va et vient sans la moindre attention au paysage qui s’offre à elle derrière la large baie Continuer la lecture #L5 | Rien que les heures

#P5 | La désorientation de l’accidentel

Cette sensation de passer à l’extérieur du temps, le sol de dérobe, perte de repères et d’équilibre, propulsé d’un coup au-delà de nous même, dans l’inconnu d’un état de glissement vertigineux. Il n’y a rien, pour le moment, qui nous menace — sauf que tout nous menace. Le corps tremble, le centre de gravité n’est plus le même. Tout nous Continuer la lecture #P5 | La désorientation de l’accidentel

#P4 | Du coup

Cela arrive sans crier gare, soudain sans prévenir, d’un coup, en pleine conversation, on ne s’en rend pas compte tout de suite, c’est seulement dans la répétition de ce terme, qu’il nous met la puce à l’oreille, avant de s’imposer à nous, mais d’où vient ce mot qu’on entend régulièrement, qui s’immisce désormais dans toutes les conversations, aussi bien les Continuer la lecture #P4 | Du coup

#L4 | en lisant en écrivant

Depuis un an je propose sur mon site une série de lectures que l’on peut écouter sous la forme d’un podcast diffusé tous les quinze jours : en lisant en écrivant. Le titre de ce podcast est tiré du livre de Julien Gracq publié aux éditions José Corti : en lisant en écrivant. Il est vrai qu’« on écrit d’abord Continuer la lecture #L4 | en lisant en écrivant

#L3 | Ne pas croire les mots sur parole

Le père : Elle ne me voit plus, ne me regarde plus. Son sourire s’est effacé de son visage. Elle me fait la tête, me soutient ma femme qui pense que ça ne va pas durer. Dès que je lui parle elle se referme sur elle-même. Elle m’évite. Elle m’en veut. Nous n’arrivons plus à parler. C’est vrai que la Continuer la lecture #L3 | Ne pas croire les mots sur parole

#P3 | Dans la marmite de son ventre est un grand secret

Assiette : Ne pas être dans son assiette. Ne pas se sentir bien. Mes parents avaient un service d’assiettes décorées que leur avaient transmis mes grands-parents maternels. Des scénettes représentaient de manière naïve des enfants jouant au jardin, à l’heure du goûter, avec les fruits, les légumes, accompagnées de petites légendes humoristiques. Il y en avait qu’on préférait à d’autres. Continuer la lecture #P3 | Dans la marmite de son ventre est un grand secret