A propos de Philippe Diaz

Philippe Diaz aka Pierre Ménard : Écrivain (Le Quartanier, Publie.net, Actes Sud Junior, La Marelle, Contre Mur...), bibliothécaire à Paris, médiation numérique et atelier d'écriture Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d'écriture, édité par Publie.net http://bit.ly/écrireauquotidien Son dernier livre : L'esprit d'escalier, publié par La Marelle éditions Son site : Liminaire

#40 jours #07 | Labyrinthe

Au dernier étage de ce grand magasin, en plein cœur de Tokyo, la vue est magnifique, dans cette lumière laiteuse de l’après-midi. La veille, tu es venu accompagné par un guide qui connaît bien la ville. C’était le clou de sa visite. Tu as réussi à monter à nouveau jusque-là. La vue est tellement incroyable. Toute la ville se déploie Continuer la lecture#40 jours #07 | Labyrinthe

#40jours #6 | Carte / Ecart / Trace

Pour moi la carte, c’est d’abord une blessure qui ne laisse pas toujours de marque ni d’empreinte. Sur le corps la trace d’une cicatrice. Une vitre brisée. Remettre à plus tard, trouver le temps, ce que l’on espère. Carte du tendre. Prendre son temps, accepter de se perdre, de s’égarer, d’expérimenter en dehors des sentiers battus. Peut-être perdu, ne pas Continuer la lecture#40jours #6 | Carte / Ecart / Trace

#40jours #05 | sur le seuil

Au premier étage de la maison, sur le palier, tu tournes sur toi-même, et le mouvement que tu impulses pourrait vite te faire tourner la tête, dans cette maison ce sont des années de ta vie qui défilent sous tes yeux, à cet endroit stratégique, qui distribue les pièces de l’étage en étoile, les différents lieux ou tu as vécu Continuer la lecture#40jours #05 | sur le seuil

#40jours #04 | confettis du quotidien

Sol. Si seulement. Lumière rasante, abrasive sur le bitume gris fer, gris parle, tout en nuances et traces de pas, salissures, le gris se fonce, se fronce, vite, vite, se plisse et s’épaissit, matière changeante, gluante et souple, rigide ou sèche, ancienne ou plus récente, difficile de voir la différence dans ce mélange des genres, tons sur tons, la frontière Continuer la lecture#40jours #04 | confettis du quotidien

#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

Adolfo Bioy Casares : Las Heras, Province de Mendoza, Argentine Ni rue, ni avenue, ni passage, ni ruelle, simplement le nom de l’auteur sur le plan de la ville : Adolfo Bioy Casares. La route est partagée en deux par une contre-allée de terre sèche sur laquelle l’herbe ne parvient pas à pousser, quelques arbres chétifs et le tronc d’un Continuer la lecture#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

#40jours #02 | Voir sans être vu

La fenêtre de l’appartement est un écran. Tu as toujours été attiré par les écrans. Dans les appartements dans lesquels tu as vécu, tu as toujours recherché, privilégié la vue. Vue sur la mer, sur un petit jardin, une prairie, des collines, une baie, vue sur l’horizon, vue sur la ville. Et dans la ville c’est le vis-à-vis qui t’attirait Continuer la lecture#40jours #02 | Voir sans être vu

#40jours #01 | tout commence par la fin

Rien. Ne pas savoir où ni quand. Du noir, une lumière s’échappe incertaine, hérissée et granuleuse, sur la joue le picotement de l’herbe aux senteurs tenaces qui contrastent avec l’âpreté de la poussière. Bribes de sensations confuses, à même le sol. Le froid dévore la sensation, l’efface. Trouble de ne rien sentir. Le visage collé contre le sol, tu fixes Continuer la lecture#40jours #01 | tout commence par la fin

#40jours #prologue | Inventaire d’objets insolites et de curiosités architecturales

Sur le pavage carré du parvis, une large grille en fer à double croisillon métallique dessine un large carré. Ce motif se répète en plusieurs endroits de la place. Les passants empressés marchent dessus sans y prêter attention, ni regarder dessous, seules certaines femmes le contournent pour éviter de passer dessus, de crainte que leur talons hauts se coincent dans Continuer la lecture#40jours #prologue | Inventaire d’objets insolites et de curiosités architecturales

vers un écrire/film #02 | un souvenir déjà lointain

Sur la plage | Le soleil vient de se lever | Brumes estivales | Houle au loin | Vent violent, assourdissant | Brusques rafales | Les vagues soulevées par les bourrasques de vent | Marée montante | Lendemain de fête | Fatigue de la nuit passée à traîner de café en café | Dans la moiteur émolliente des vapeurs d’alcool, Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | un souvenir déjà lointain

vers un écrire/film #01 | nuit grave

Rien ne prépare à une telle épreuve. Pas seulement la lenteur d’une fatigue affreuse, mais l’indifférence la plus complète à tout danger, présent ou éloigné. Cela surgit sans prévenir, creuse silencieusement en moi son pernicieux sillon. Je me couche avec une idée ou une image en tête, une émotion ou une tâche à finir, une seule pensée suffit, même confuse, Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | nuit grave