A propos de Philippe Diaz

Philippe Diaz aka Pierre Ménard : Écrivain (Le Quartanier, Publie.net, Actes Sud Junior, La Marelle, Contre Mur...), bibliothécaire à Paris, médiation numérique et atelier d'écriture Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d'écriture, édité par Publie.net http://bit.ly/écrireauquotidien Son dernier livre : L'esprit d'escalier, publié par La Marelle éditions Son site : Liminaire

#P10 | La convergence des risques

Marseille Le couple est inquiet. Il faut que tu parles à Mila, que tu lui dises que nous ne sommes pas en vacances. Elle est sortie pour se baigner, elle n’est pas rentrée. Ses parents remontent le quai dans l’espoir de la retrouver. Elle n’est plus à la plage. Elle prend des risques inconsidérés en sortant sans nous prévenir, sans Continuer la lecture#P10 | La convergence des risques

hors-série #2 | La flûte

Le Champagne aide à l’émerveillement.George Sand Le Champagne peut être bu dans des flûtes ou des coupes. À la maison, nous possédons les deux. Flûtes et coupes. La flûte est utilisée plus fréquemment, elle conserve mieux l’arôme et les bulles du Champagne. On les voit d’ailleurs monter le long du verre avant d’exploser à la surface, au contact de l’air. Continuer la lecturehors-série #2 | La flûte

#L9 | La beauté de l’accumulation

Avec modération Il reste assis toute la journée dans un bureau aménagé en open space plongé dans la pénombre, éclairé par la seule lumière bleutée de l’écran de son ordinateur, dans un box étroit, à côté de ses collègues, installés tout comme lui dans leur box, effectuant les mêmes tâches répétitives. Ils ne se parlent que lors de nos pauses. Continuer la lecture#L9 | La beauté de l’accumulation

#P9 | L’énigme des visages

C’est une ancienne photographie en couleur, dont les teintes ont virées sépia avec le temps, elle a été découpée en minuscules morceaux, si on les compte on peut en dénombrer vingt-cinq, aux formes variées, déchiquetés en petits fragments tels des confettis de carnaval mais recomposés comme on le ferait avec les pièces d’un puzzle, sans doute parce que la photographie Continuer la lecture#P9 | L’énigme des visages

#L8 | La forme que prennent les choses oubliées

Dans une vaste maison qui n’est pas la sienne, qu’elle a investie et dans laquelle elle vit depuis peu de manière illicite, en intruse, essayant de faire le moins de bruits possible pour ne pas attirer l’attention des voisins, ce qui oblige discrétion et chuchotement alors qu’il arrive au couple de plus en plus fréquemment de ne pas être d’accord, Continuer la lecture#L8 | La forme que prennent les choses oubliées

#P8 | Dialogue avec l’ombre

Tu ris en pleurant silencieusement. Tu attaques le brise-lames du temps. Pour toi le temps n’est pas figé c’est un mouvement avec lequel il faut jouer sans cesse, tu t’y déplaces à ton aise. Tout le monde n’est pas comme toi, le problème est là. Tu observes un nuage à bords argentés. Une vieille habitude, tu ne peux pas t’en Continuer la lecture#P8 | Dialogue avec l’ombre

#L7 | Tant de nuits

Nos jeunesses ébauchéesLe reste de nos viesSi loin de moi Tant de nuits, Alain Bashung Dans la remise en question de la première phrase, du premier texte, le doute qu’il soulève dans le récit, se situe tout l’enjeu du texte à venir. Ce qui détermine le moment de la rencontre, de la décision et de ses conséquences, cet instant où Continuer la lecture#L7 | Tant de nuits

#P7 | Les escaliers de la butte

Sous un ciel laiteux, dont l’aveuglante luminosité vibre d’infimes ondulations enveloppantes à travers lesquelles se dessine timidement de minuscules dunes, rappelant le souvenir d’une plage argentée de sable ridé à marée basse, des nuages pommelés de légères oscillations grises aux reflets bleutés s’éloignent en rouleaux à l’horizon où se mêlent harmonieusement couches blanches et grises et bleues. Il fait froid Continuer la lecture#P7 | Les escaliers de la butte

#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses

L’homme Réveil difficile. Il s’est endormi de longue lutte, nuit agitée de rêves aux images insoutenables, d’une violence rare. Il se réveille en sursaut avec l’impression désagréable de s’être assoupi quelques minutes plus tôt, tendu, la nuque raide, les membres endoloris, des cernes sous les yeux. Une épreuve. Son bras glisse, hésitant, entre les draps tièdes, pour s’étirer et déplier Continuer la lecture#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses

#P6 | Seul en scène

Dimanche : Promenade au parc des Guilands. Situé en rupture de plateau, entre Bagnolet et Montreuil, le parc domine le sud-ouest de la région parisienne en offrant de très beaux panoramas sur la ville en contrebas ainsi que sur le bois de Vincennes. Un long ruban d’herbe impeccablement entretenu comme une route recouverte de gazon. Un lieu de promenade vallonné, Continuer la lecture#P6 | Seul en scène