A propos de Philippe Diaz

Philippe Diaz aka Pierre Ménard : Écrivain (Le Quartanier, Publie.net, Actes Sud Junior, La Marelle, Contre Mur...), bibliothécaire à Paris, médiation numérique et atelier d'écriture Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d'écriture, édité par Publie.net http://bit.ly/écrireauquotidien Son dernier livre : L'esprit d'escalier, publié par La Marelle éditions Son site : Liminaire

#LVME #01 | à bout de souffle

Un courant d’air fait trembloter le voilage blanc à galon fronceur derrière la fenêtre entrebâillée, la porte d’entrée vient sans doute d’être ouverte pour répondre à l’appel inattendu de la sonnette, deux coups brefs dont on perçoit encore le tintement lointain, le facteur, un voisin ? Le léger tissu blanc est aspiré vers l’arrière, tiré vers le plafond de la Continuer la lecture#LVME #01 | à bout de souffle

carnets individuels | Pierre Ménard

#40 Lire un livre par jour, ne pas hésiter à en lire plusieurs en parallèle, de styles différents, essais et romans, poésie et journaux.Au moment de chercher un mot pour le remplacer par un autre, ouvrir une page au hasard dans les livres de sa bibliothèque, lire la page en question et revenir aussi vite vers son texte pour changer Continuer la lecturecarnets individuels | Pierre Ménard

#40jours #39 | Sur la route

Partir à l’aube, avant tout le monde. C’est plus fatigant mais il y aura moins de monde sur la route. Ce que tu te dis pour te persuader. Les enfants dormiront à l’arrière du véhicule, dans le désordre et l’accumulation des bagages. Une chance d’avoir la paix. Avant le lever du jour, la faim qui tenaille, le besoin de s’arrêter, Continuer la lecture#40jours #39 | Sur la route

#40jours #double | Quitte ou double

Je suis assise en train de lire un livre à l’ombre d’un arbre du jardin du Luxembourg. Un homme s’approche de moi, je ne sais pas ce qu’il cherche, un appui, un conseil, s’il a besoin d’aide, est-ce qu’il souhaite que je lui indique son chemin, que je l’aide à sortir de l’impasse dans laquelle il a l’air de se Continuer la lecture#40jours #double | Quitte ou double

#40jours #38 | En nous

Je marche dans la rue. J’observe avec attention tous les lieux traversés. Un ensemble de strates qui se superposent ou s’effacent de ces lieux de la ville. Et c’est l’impression d’un palimpseste qui s’impose. Nous voyons tout en noir et blanc. Cette ligne entre deux plaques de goudrons, cette barrière qui interdit le passage dans cette allée pour cause de Continuer la lecture#40jours #38 | En nous

#40jours #37 | Lointain horizon

Tous les ans depuis quelques années nous revenons régulièrement en famille à Édenville, avenue de la plage à Carolles où Caroline a vécu lorsqu’elle était enfant. Elle y retrouve tous les étés et ses souvenirs d’enfants, et les enfants devenus adultes qu’elle y côtoyait, la maison de son enfance, L’îlot, et la plage et la dune de son enfance. La Continuer la lecture#40jours #37 | Lointain horizon

#40jours #36 | Une voix intérieure

Je traverse l’étendue déserte du cimetière à cette heure matinale, les ruelles pavées entre lesquelles poussent en désordre des touffes d’herbe au printemps, où les feuilles s’entassent sur les trottoirs en automne, forçant les cantonniers du cimetière à les regrouper en tas pour en faciliter le ramassage ultérieur avec leur camionnette. Pyramides éphémères qui résistent assez bien au vent quand Continuer la lecture#40jours #36 | Une voix intérieure

#40jours #35 | Un monde en métamorphose

une stratégie de la tension, des lendemains qui chantent, des jours de pluie, par dévoilements successifs, des chants échevelés, des chausse-trappes, des rendez-vous manqués, des situations embarrassantes, des zones d’ombre et de lumière, des courants d’air, des rues où se perdre sans fin, des feux rouges, des passages piétons, des ronds-points, des panneaux stop, des radars, des caméras de surveillance, Continuer la lecture#40jours #35 | Un monde en métamorphose

#40jours #34 | L’étrangeté de l’immédiat

Au fond de la propriété de nos voisins qui délaissaient leur jardin pour ne vivre que du côté rue, à l’opposée de chez nous, une vieille fosse de compostage était négligée depuis longtemps. Le jardin n’était plus entretenu, à l’abandon. À l’automne, les nombreux arbres du parc perdaient leur feuillage roux en abondance, le sol était régulièrement recouvert d’une épaisse Continuer la lecture#40jours #34 | L’étrangeté de l’immédiat

#40jours #33 | Tirer son épingle du jeu

J’ai mis du temps à comprendre que ce qui me faisait peur, enfant j’ai toujours été très craintif, pas très courageux, je préférais me défiler face à l’adversité, fuir le conflit, me cacher pour éviter les embrouilles, ce n’était pas le danger, la violence des plus forts, des méchants, bien sûr devant eux j’étais impuissant, la violence me tétanisait, je Continuer la lecture#40jours #33 | Tirer son épingle du jeu