#P2–corps amoncelés (body in process)

Corps, chair, chair fraîche, chair = flesh, into the flesh, piercing, bijou fiché dans la chair, scarification, chair incisée, c’est dans la chair que se fiche tout ce qui fait vivre, chair meurtrie, piquée, piqûre, ornée, chair affaiblie, chair joyeuse, cadavres jamais exquis, cadavres abandonnés, trouvés, échoués, gonflés, bleus, mutilés, décomposés, précis de décomposition, mouches, larves, Duras, « on peut aussi Continuer la lecture#P2–corps amoncelés (body in process)

#L2- Ce qu’elle ne saura jamais

Ce qu’elle ne sait pas, c’est que tout à l’heure un homme l’a regardée depuis le train. Il l’a vue descendre sur le quai, poser le sac à ses pieds et n’attendre personne. Il ne l’a pas lâchée des yeux tout le temps qu’a duré l’arrêt et quand le train est reparti, il l’a regardée encore. Sa présence sur ce Continuer la lecture#L2- Ce qu’elle ne saura jamais

#L1-Elle arrive quelque part par la gare

Elle arrive quelque part par la gare. Elle ne sort pas de suite. Elle reste d’abord sur le quai. Elle pose son sac à dos à ses pieds, garde sa besace en travers et son sac à main coincé entre le flanc et le coude, main agrippée à la bandoulière. Elle laisse partir le train. Elle le regarde partir. Dans Continuer la lecture#L1-Elle arrive quelque part par la gare

une eau brune comme une bière

Le corps d’un adulte humain se compose d’environ 60% d’eau. Le corps d’un adulte humain alcoolique aussi. Même s’il ne boit pas d’eau, même s’il n’en boit jamais, même s’il sue à grosses gouttes et boit de la bière parce que ça désaltère. L’eau quitte son corps quand il pisse (et il pisse avec la bière), quand il respire (et Continuer la lectureune eau brune comme une bière

Qu’est-ce que j’en ai à foutre du 27 septembre

Toujours il faut se souvenir des dates. Moi, je les oublie toutes. Le 27 septembre comme les autres. Ce jour là, il faisait gris et froid, trop froid pour la saison. On s’était pelé le jonc pour le patron, le 27 comme le 28 et comme les jours qui ont suivi. Avant, on crevait de chaud. On est passé de Continuer la lectureQu’est-ce que j’en ai à foutre du 27 septembre

« Bordel, j’lache des parpaings, j’en fous partout par tonnes

J’baffe ou bien j’harponne, dites qu’le babtou cartonneDonc j’reviens juste parce que le rap manque de motsQue les MCs mentent de trop et trop souvent changent de peauNon, non je n’suis pas un leader, simplement ghetto chroniqueurIls m’ont reproché ma rigueur, je ne fais que mon taf de rimeurVas-y fait couler la liqueur, passe moi l’mic avant qu’il meurreIls ont Continuer la lecture« Bordel, j’lache des parpaings, j’en fous partout par tonnes

Chez madame Ravachol

Personne ne se souvient précisément où elle habitait. Par là… derrière la CAF, vers la Grand’Église, du côté de la place Boivin, dans les petites rues là-bas,.. Je me souviens que ça montait, il y avait un square pas loin… Personne ne saurait y retourner et même en y retournant, personne ne saurait retrouver l’entrée, les façades des immeubles ayant Continuer la lectureChez madame Ravachol

Safety Waterman plume rétractable (1908-1936) – L’intégrale

« Il suffit que nous parlions d’un objet pour nous croire objectifs. Mais par notre premier choix, l’objet nous désigne plus que nous le désignons et ce que nous croyons nos pensées fondamentales sur le monde sont souvent des confidences sur la jeunesse de notre esprit » Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu, 1949 1 Un chapeau           avec un éléphant dedans Je suis Continuer la lectureSafety Waterman plume rétractable (1908-1936) – L’intégrale