#40 jours #04 | et hop, des dalles

Les quatre étages quatre à quatre, sur les marches de pierre usées en leur centre, les pieds pas sur toutes les marches pas les talons, juste la plante toutes les deux, trois marches, pendant quatre étages, main à peine sur la rampe pour l’équilibre, l’autre bras à l’horizontal, arrivée dans le hall, court, pas un mètre cinquante entre la dernière Continuer la lecture#40 jours #04 | et hop, des dalles

#40 jours #03 | Où est Roberto Bolaño?

D’abord, ça se passe au Chili, à Concepción (où Bolaño avait été arrêté en 1973 alors qu’il allait soutenir Allende), dans le quartier de San Pedro de la Paz. Le boulevard Roberto Bolaño, après un coude à 90°, remonte au Nord parallèlement au littoral, à quelques dizaines de mètres de l’Atlantique Sud. Les maisons sont de plain-pied. Les toits peu Continuer la lecture#40 jours #03 | Où est Roberto Bolaño?

#40jours #02 | le poète, le chat et le philosophe

La façade était d’une totale symétrie, à un détail près. Cinq étages, quatre portes-fenêtres avec balcon par étage, ce qui donne vingt fenêtres en bois avec volets verts à jalousies. Le détail c’est le balcon central au premier étage qui court sur les deux fenêtres. Un seul appartement se déploie derrière les quatre fenêtres de ce premier étage. Il y Continuer la lecture#40jours #02 | le poète, le chat et le philosophe

01-La fourmi et l’Amérique

La fourmi grimpe sur le brin d’herbe qui se plie sous son poids. Elle se retrouve la tête en bas, semble surprise, reste ainsi un moment, ses antennes prenant des informations sur on ne sait quoi, sauf à être Werber qui sait tout sur les fourmis, surtout comment faire de l’argent de ce savoir en écrivant des livres pour les Continuer la lecture01-La fourmi et l’Amérique

#40jours #prologue | de terre et de verre

La route est de terre, les maisons basses sans étage, certaines présentent une façade de moellon qui ne seront jamais crépis ni peintes même si sur une des rares maisons peintes, vert émeraude, veille une vierge de Guadalupe grandeur nature, on voit aussi de simples façades, juste un mur, ou deux à angle droit, avec des fenêtre bâchées qui n’ouvrent Continuer la lecture#40jours #prologue | de terre et de verre

L5 détails de quelque corps

Les regards, les yeux, les corps, l’alcool, c’est tout. Elle ne voit personne sur le quai. Elle n’a vu personne dans le train. Elle ne veut voir personne. Elle laisse filer son regard sur les lieux autour comme un animal qui l’air de rien ne cesse de prendre ses repères tout en trottinant dans la forêt. Sauf qu’elle ne trottine Continuer la lectureL5 détails de quelque corps

L9- Tout ce qu’il y a dans un Forclaz50

Elle pose son sac à dos à ses pieds.C’est un sac à dos Quechua, modèle Forclaz 50. Elle ne l’a pas acheté à Décathlon. Elle ne va jamais à Décathlon. Les Décathlon sont implantés dans des zones commerciales dont elle se tient à distance. Le sac, elle l’a depuis longtemps déjà. Il lui a été donné par une gamine de Continuer la lectureL9- Tout ce qu’il y a dans un Forclaz50

#P8 Toi de Tulle

Qu’est-ce que tu as fait Angèle, tu aurais pu avoir une autre vie, tout en la passant à Tulle. Quand on descend à Tulle, on croit descendre aux enfers dit-on. Toi, tu y as vécu l’enfer, l’enfer que tu as construit. Qu’est-ce qui t’a pris d’écrire toutes ces lettres? Tu l’as aimé? Tu aurais voulu en faire ton mari, qu’il Continuer la lecture#P8 Toi de Tulle

#P3 | la fine pince et la paisible assise

Pour manger, il faut faire venir du corps. Il faut apprendre. Apprendre à téter d’abord puis à porter à la bouche depuis des doigts malhabiles ce qu’on ramasse, se badigeonner de purée, tenir une cuillère, c’est bien mon grand, oh que tu es grande, en foutre partout sous vos applaudissements, être pris en photo, malgré soi pour que les grands-parents Continuer la lecture#P3 | la fine pince et la paisible assise

#L4 | tous les corps sont dans les mots morts

De Pierre Autin-Grenier, la possibilité de dépecer un ange et l’auto-dérision poétique parce qu’écrivain, c’est vraiment rien D’Albert Cossery, la dérision des philosophes orgueilleux, la puissance des femmes insolentes, la poétique de la saleté et de la faim, le détachement, l’ironie des sans rien, la beauté d’un monde qu’on ne verrait pas sans l’écriture  De Chimamanda Ngozi Adichie l’attention à Continuer la lecture#L4 | tous les corps sont dans les mots morts