A propos de Patrick B.

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#anthologie #18 | Table des matières photographiques

La photographie en noir et blanc Les premières expériences photographiques Photographier des maquettes et des événements La photographie comme voyage La photographie argentique Hasard et photographie Mémoire et photographie Mensonge et photographie La photographie numérique Parler de la photographie La photographie comme chaos organisé La confiance en l’instant photographique

#anthologie #17 | visites et voyages

« Le jour où vous cesserez de vouloir démontrer quelque chose, en espérant que ce jour advienne, c’est tout le malheur que je vous souhaite. Revenez me voir. » Il m’avait dit ça en expulsant lentement la bouffée d’une cigarette. La spirale de fumée, en s’élevant, semblait refléter la profondeur de cette réflexion. Pour dissimuler mon malaise face au silence pesant, je Continuer la lecture#anthologie #17 | visites et voyages

#anthologie #16 | la chair est fiable

Il est. Difficile, de commencer, trouver les mots, si l’on y pense, si on ne se laisse pas aller à une pente naturelle, de s’emparer, comme ça nous chante – des premiers sons qui viennent, si facilement qu’on les nommerait naturels, vrais, authentiques, ou d’une manière idiote, les miens les tiens les leurs les notres.  Elle est. Cette bizarrerie, cette Continuer la lecture#anthologie #16 | la chair est fiable

#anthologie #15 | Vous êtes venus spécialement pour…

Vous êtes venus spécialement pour l’exposition… ? C’est effrayant d’imaginer que oui… autant dire spécialement pour lui, pour le peintre… et comment l’ont-ils su, bien que le savoir ne règle encore pas la question… car on peut tout à fait savoir et ne rien en faire, ne pas se déplacer, il y a quelque chose d’autre… quoi… « vous êtes Continuer la lecture#anthologie #15 | Vous êtes venus spécialement pour…

#anthologie #14 | pour ta gouverne

Après ce préambule, il faut que tu saches, pour ta gouverne, qu’on ne traite pas les gens de cette manière, qu’il est de bon ton de faire un petit peu plus attention aux autres que tu ne le fais, sans oublier que ça fait pas loin de trois jours que j’attends ton coup de fil. Je ne sais plus trop Continuer la lecture#anthologie #14 | pour ta gouverne

#anthologie #13 | la bibliothèque

L’escalator et, au travers de la paroi de plexiglas, l’image de la ville se distordant, tremblante, vacillante, ou bien invisible, cachée par des gifles de pluie, des coulures, des buées. Toujours à l’étage, le même, était-ce bien le second ? L’arrêt, les quelques pas sur des grilles, puis les portes coulissantes, la moquette, l’atténuation des bruits par la moquette. Le Continuer la lecture#anthologie #13 | la bibliothèque

#anthologie #12 | Traversées

L’arrivée à Santa Lucia une nuit d’hiver et, après une brève déambulation, flirter avec l’idée d’emprunter la Ferrovia, à cette heure tardive peu encombrée de voyageurs, en bordure de lagune assaillie mollement par les vaporetti quasi vides. Au loin, il est possible d’apercevoir par-dessus les canaux des silhouettes peu nombreuses et, plus loin mais pas tant que ça quand même, Continuer la lecture#anthologie #12 | Traversées

#anthologie #11 | retour à Villevendret

la fête s’achèvera tard dans la nuit, mais nous là on retraverse le pont, levant les yeux au ciel, lune et nuages, moiteur, nous elle et moi, cette fille blonde, C’est comment ton nom déjà, été 1975, When a Man Loves a Woman, trois accords à la gratte, tout ce tumulte de sueur et de parfum, le soir après avoir Continuer la lecture#anthologie #11 | retour à Villevendret

#anthologie #10 | Suivre la linéarité par laquelle on se l’approprie

Le 16 juillet 1969, un mercredi. Il est sur les routes. Au mur de la salle à manger, sa photographie trône, une image en noir et blanc dans un joli cadre doré. Un enfant blond aux cheveux longs, on dirait une petite fille. Derrière, des arbres, peut-être à Saint-Bonnet, dans la forêt de Tronçais, vieille réserve de Colbert avec ses Continuer la lecture#anthologie #10 | Suivre la linéarité par laquelle on se l’approprie

#anthologie #09 | que la fatigue se confonde avec le calme

C’est-à-dire que c’est la même chose tous les jours, à douze heures pétantes, le bruit des assiettes sur le carrelage de la table de la cuisine, les verres, les fourchettes et les couteaux – une routine immuable – les ronds en bois gravés chacun à son nom, enserrant les serviettes qu’on a roulées consciencieusement la veille, il faut briser cette Continuer la lecture#anthologie #09 | que la fatigue se confonde avec le calme