A propos de Patrick B.

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#anthologie #28 | oeuvres, bibelots et autres paccotilles.

01-Tenir -Dégommer les plaques avec une éponge et de l’eau. Nettoyer l’encrier. Imprimer pour finir quelques macules. Oh tiens, un paysage chinois. Noir et blanc…un tiers de plein deux tiers de vide. Impeccable. Que t’aurais voulu toi le faire. Mais si. Convier ensuite, c’est trop de bonheur, à regarder. Regarder là, à travers, sur le papier, sur les murs, à Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres, bibelots et autres paccotilles.

#anthologie #27 | un homme

Un homme qui ne tient pas compte de la fatigue, de l’expérience, qui chaque matin remet son ouvrage sur le métier, chasse son dégoût, le débusque et, au moment de l’achever, lui fait grâce. Un homme qui fuit toute idée de projet. Dont l’unique combat est de réduire tout projet à néant. Puis qui soudain examine le ressort de ce Continuer la lecture#anthologie #27 | un homme

#anthologie #26 | l’insupportable bruit d’un cœur qui bat

En arrivant à la lisière du bourg, il constate que les rues sont désertes. Pas de lumière aux fenêtres, pas d’éclairage public. Les maisons se découpent en ombres sur le bleu nuit. Il s’arrête, tend l’oreille. Rien. Pas un bruit, sauf un battement presque imperceptible, boum boum boum, le battement d’un cœur. Il avance, le gravier crissant sous ses pas, Continuer la lecture#anthologie #26 | l’insupportable bruit d’un cœur qui bat

#anthologie #25 | « mais pas d’odeur vous monte au nez »

Il n’y a pas d’odeur fondamentale, pas plus que pour les couleurs. C’est leur usage, notre niveau culturel, l’emploi des mots correspondant à notre condition qui nous permettent, avec plus ou moins de chance de bonheur ou de malheur, de pouvoir les décrire. Lévi-Strauss lui-même, grand anthropologue qu’il était, disait que le Brésil sent la cassolette, en raison d’une homophonie Continuer la lecture#anthologie #25 | « mais pas d’odeur vous monte au nez »

#anthologie #24 | choses vues en dormant

— Mais quand donc va-t-il dormir ? C’est insupportable de l’entendre brailler ainsi. Intolérable… d’ailleurs je ne le tolère plus. — Non Claude, je t’en supplie, ne le jette pas par la fenêtre… Le bébé qui braille au lieu de dormir prend des risques. Plus tard, on opta pour les boules Quies. L’enfant put brailler la nuit tout son saoul, Continuer la lecture#anthologie #24 | choses vues en dormant

#anthologie #23 | plus ( bas ou haut, aussi sur les côtés)

Le silo du père Debord se trouve à un jet de pierre de la maison. Désaffecté désormais, il conserve pourtant une présence imposante. J’y suis passé en coup de vent il y a environ deux ans, lors d’un voyage pour accrocher mes toiles à Montluçon. Peu importe. Ce silo convient parfaitement pour évoquer le système de nappes successives qu’utilise Perec Continuer la lecture#anthologie #23 | plus ( bas ou haut, aussi sur les côtés)

#anthologie #22 | zone grise

1969 Probablement l’été, il y avait cette luminosité si particulière, une luminosité que l’on ne rencontre qu’à Paris, des clartés qui percent les feuillages se répercutent sur les façades, rendent beaux les grisailles des toits, rouges les enseignes, pur le ciel. On m’avait laissé dans une voiture, près de la place de la Bastille et, de mon point de vue, Continuer la lecture#anthologie #22 | zone grise

#anthologie #21 | annoter

Je ne sais plus où j’ai rangé cette photo de toi. Quand j’ai pensé à ta photographie pour cet exercice d’écriture, j’ai tout de suite eu ce mouvement d’aller chercher la boîte dans le placard du bureau. Je n’ai que très peu de photos de toi, et celle-ci est particulièrement précieuse. (1) Elle montre une jeune fille de 15 ans, Continuer la lecture#anthologie #21 | annoter

#anthologie #20 | la photographie perdue

Je ne sais plus où j’ai rangé cette photo de toi. Quand j’ai pensé à ta photographie pour cet exercice d’écriture, j’ai tout de suite eu ce mouvement d’aller chercher la boîte dans le placard du bureau. Je n’ai que très peu de photos de toi, et celle-ci est particulièrement précieuse. Elle montre une jeune fille de 15 ans, debout Continuer la lecture#anthologie #20 | la photographie perdue

#anthologie #19 | Harvest

La difficulté principale vient surtout de la profusion. Il y a beaucoup trop de ces images rémanentes. Ce blocage soudain est étonnant, car il serait facile de les aligner- ces images- comme on enfile des perles. Ce premier mouvement est vite contrecarré par un « je ne sais quoi ». Un refus, peut-être. Quelque chose de plus fort qu’une gêne, qu’une simple Continuer la lecture#anthologie #19 | Harvest