A propos de Patrick B.

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#écopoétique #06 | Que tombent les pluies

Ô pluies de printemps et d’été, surprenez encore ce vieux front buté,abattez-vous sur cette vieille carne obstinée qui, d’un pas lourd et têtu,s’en va toujours vers l’école, le lycée, l’usine, l’église et le cimetière.Glissez sur ses épaules fatiguées, mais n’arrêtez pas sa marche.Laissez vos averses laver la poussière des chemins,emportez avec vous les rêves morts, les espoirs brisés sous vos Continuer la lecture#écopoétique #06 | Que tombent les pluies

#écopoétique #05-2 | l’infatigable invivable contre l’inestimable inhabitable

Bien sûr qu’ils diront que tout cela n’est qu’une affaire de cervelle en capilotade ! Que mon esprit, battu comme une crème épaisse, a perdu de sa vigueur, que mes pensées se diluent comme un vin coupé d’eau de vaisselle ! Mais voyons, qui sont-ils, ces doctes morveux qui tâteraient l’âme comme on tâte un melon ? Ils se rassurent, Continuer la lecture#écopoétique #05-2 | l’infatigable invivable contre l’inestimable inhabitable

#ecopoétique #05 | habiter l’inhabitable

Je traverse des chambres d’hôtel, des lieux épars où chaque détail semble s’effacer dès que je m’en éloigne. Les murs sont jaunis, les meubles fatigués, et les draps, souvent humides, exhalent cette odeur particulière de moisi mêlé à un parfum anonyme. Barbès, Château Rouge, La Goutte d’Or… Des noms qui résonnent comme des promesses de marge, des endroits où personne Continuer la lecture#ecopoétique #05 | habiter l’inhabitable

#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

Admiratif de tous ceux qui cultivent leur jardin. Depuis toujours. Sans que cela ne m’insuffle l’envie réelle, ni assez d’élan, de ténacité ou d’endurance pour concrétiser ce désir. Alors, on se rassure en se disant que c’est surtout une question d’opportunité manquée. Et lorsque l’occasion se présente enfin, tardivement, il y a tant de désirs, de rêves et d’imaginaires laissés Continuer la lecture#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

#ecopoétique #03| un monde flottant

Depuis la Noël, ça lévite dans le village. Au début, on aurait dit un coup monté. Le maire, bien sûr, avait commencé. Ce gros bonhomme s’était envolé comme une montgolfière, tout sourire, devant tout le marché, histoire que personne ne rate le spectacle. Peu de temps après, l’adjoint, maigre comme un clou rouillé, s’était mis à flotter aussi, suivi par Continuer la lecture#ecopoétique #03| un monde flottant

#anthologie #29 | Fatigue du mercredi soir

29-Fatigue du mercredi soir à partir de la 07-cette solitude là. …le mercredi soir, on rentrait fourbu. Les autres jours aussi, mais on aurait pu lui faire avouer sans difficulté qu’aucun n’était de taille avec le mercredi soir. Le mercredi soir était un gros diamant brut. Il fallait se dire, pour se sentir de taille, que l’on était suffisamment fort, Continuer la lecture#anthologie #29 | Fatigue du mercredi soir

#anthologie #28 | oeuvres, bibelots et autres paccotilles.

01-Tenir -Dégommer les plaques avec une éponge et de l’eau. Nettoyer l’encrier. Imprimer pour finir quelques macules. Oh tiens, un paysage chinois. Noir et blanc…un tiers de plein deux tiers de vide. Impeccable. Que t’aurais voulu toi le faire. Mais si. Convier ensuite, c’est trop de bonheur, à regarder. Regarder là, à travers, sur le papier, sur les murs, à Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres, bibelots et autres paccotilles.

#anthologie #27 | un homme

Un homme qui ne tient pas compte de la fatigue, de l’expérience, qui chaque matin remet son ouvrage sur le métier, chasse son dégoût, le débusque et, au moment de l’achever, lui fait grâce. Un homme qui fuit toute idée de projet. Dont l’unique combat est de réduire tout projet à néant. Puis qui soudain examine le ressort de ce Continuer la lecture#anthologie #27 | un homme

#anthologie #26 | l’insupportable bruit d’un cœur qui bat

En arrivant à la lisière du bourg, il constate que les rues sont désertes. Pas de lumière aux fenêtres, pas d’éclairage public. Les maisons se découpent en ombres sur le bleu nuit. Il s’arrête, tend l’oreille. Rien. Pas un bruit, sauf un battement presque imperceptible, boum boum boum, le battement d’un cœur. Il avance, le gravier crissant sous ses pas, Continuer la lecture#anthologie #26 | l’insupportable bruit d’un cœur qui bat

#anthologie #25 | « mais pas d’odeur vous monte au nez »

Il n’y a pas d’odeur fondamentale, pas plus que pour les couleurs. C’est leur usage, notre niveau culturel, l’emploi des mots correspondant à notre condition qui nous permettent, avec plus ou moins de chance de bonheur ou de malheur, de pouvoir les décrire. Lévi-Strauss lui-même, grand anthropologue qu’il était, disait que le Brésil sent la cassolette, en raison d’une homophonie Continuer la lecture#anthologie #25 | « mais pas d’odeur vous monte au nez »