A propos de Patrick B.

https://ledibbouk.net ( en chantier perpétuel)

##LVME #06 | action vérité

Sommaire: 1. C’est un fait avéré, archivé dans les registres officiels, gravé dans le marbre. Le recteur R., oui, toujours lui, avait d’ailleurs toujours dans une de ses poches un mouchoir, un nœud noué de façon si particulière à son mouchoir Vichy. Un nœud, un nœud petit mais si précis. Un comble pour un ancien déporté, mais la vie, la Continuer la lecture##LVME #06 | action vérité

#LVME #05 | kaleisdoscope

Rêve mathématique ; équation d’apparence simple, trop simple. Peut-être un début de grippe ou de rhume. Le mot « kaléidoscope ». Des images de fleurs arrangées en rond et un bruit de lamelles métalliques lorsque l’image change, ce qui renvoie à ces motifs de la tapisserie. Mais où et quand ? Impossible de le dire sans commettre d’erreur. Marcher sur Continuer la lecture#LVME #05 | kaleisdoscope

#LVME #04 | Mur, sol, clou, froid.

Il y a un mur, et il y a un sol. Ensemble, ils forment un angle de quatre-vingt-dix degrés. Cette image se répète, inlassablement, quatre fois, dans chaque coin de la pièce. L’angle droit est toujours le même, entre le sol et chacun des murs. Mais si l’on lève les yeux, cette géométrie s’inverse : les angles de quatre-vingt-dix degrés se Continuer la lecture#LVME #04 | Mur, sol, clou, froid.

#LVME #02 | Le château, le parc, les limites.

(Un espace vide. Une lumière froide éclaire des ombres indéfinies. Par instants, une ombre massive s’impose, évoquant la silhouette d’un château. Les voix se succèdent, parfois se chevauchent. Elles apparaissent comme des entités autonomes. Pas de corps visibles, sauf pour l’ENFANT et le RECTEUR G., qui entrent et sortent de l’espace à leur rythme.) LE CHÂTEAU (Voix grave, lente, résonnante.)Je Continuer la lecture#LVME #02 | Le château, le parc, les limites.

#LVME #03 | cantine des démunis

Refrain absurde Saupoudre et remue ! Tourne la louche et fais danser la soupe !Les fourchettes trottent, les assiettes chantent,Et le chaudron, là-bas, murmure : « Encore ! Encore ! » Gamelles, marmites, faitouts, chaudrons Gamelles, marmites, faitouts, chaudrons.Cocottes noires, casseroles cabossées, poêles ventrues.Saladiers ébréchés, plats creux, plats ronds, plats longs.Bassines en acier, cuves en plastique, bidons griffés de signes,Et les chaudrons encore, ventre ouvert sur les Continuer la lecture#LVME #03 | cantine des démunis

#LVME #01 | hameau de V.

Il est 8 heures.Je ne vis tous ces gens ensemble qu’une seule fois, dans le nouveau cimetière de V. Ils étaient là, réunis d’abord à l’église, puis les voici à nouveau, tout autour du caveau. Même monsieur Pauvre Type est là. La seule absente est N., elle n’est pas venue, sans doute parce que c’est un jour de semaine ; Continuer la lecture#LVME #01 | hameau de V.

#écopoétique #10 | notes pour la description d’une pierre ponce

—Type d’éjectas volcanique, famille des téphras ou pyroclastes, d’une constitution solide mais légère, quand on songe qu’elle est faite de cendres et de feu, plutôt poreux. —De la même forme qu’un oeuf dont on aurait scié l’un des côtés pour obtenir un côté plat. — gris comme la cendre évidemment. Avec à son sommet un trou noir fait de main Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour la description d’une pierre ponce

#ecopoétique #09 | monter et descendre

Dans le temps, l’expression « monter à Paris », « descendre dans le Sud » peut fournir une indication, quoique vague, d’un lieu d’où l’on part. On dit aussi qu’on habite un endroit quelque part sur la carte, à la surface du monde, ça ne nous met pas la tête à l’envers pour autant. On part de chez soi, d’un lieu nôtre vers leur Continuer la lecture#ecopoétique #09 | monter et descendre

#ecopoétique #08 | souvenir d’une disparition à venir

Au bout du quai, le silence est épais. Les herbes sèches restent immobiles, et le gravier glisse sous les pieds. L’eau autrefois passait ici, creusant des sillons d’argile et de rouille, élevant de petites buttes le long des berges. Plus tard, je plongerai une main dans cette terre fendue, pour retrouver ce qui persiste — une trace humide, une marque Continuer la lecture#ecopoétique #08 | souvenir d’une disparition à venir

#écopoétique #07 | ni

Ni la tartine qui tombe toujours du mauvais côté, ni le métro qui n’arrive jamais quand on est en retard, ni les chats qui griffent les canapés tout en nous regardant d’un air innocent. Ni les chaussettes qui disparaissent dans la machine, ni les clés qu’on perd au moment où on en a le plus besoin, ni la machine à Continuer la lecture#écopoétique #07 | ni