A propos de Patrick B.

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#écopoétique #10 | notes pour la description d’une pierre ponce

—Type d’éjectas volcanique, famille des téphras ou pyroclastes, d’une constitution solide mais légère, quand on songe qu’elle est faite de cendres et de feu, plutôt poreux. —De la même forme qu’un oeuf dont on aurait scié l’un des côtés pour obtenir un côté plat. — gris comme la cendre évidemment. Avec à son sommet un trou noir fait de main Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour la description d’une pierre ponce

#ecopoétique #09 | monter et descendre

Dans le temps, l’expression « monter à Paris », « descendre dans le Sud » peut fournir une indication, quoique vague, d’un lieu d’où l’on part. On dit aussi qu’on habite un endroit quelque part sur la carte, à la surface du monde, ça ne nous met pas la tête à l’envers pour autant. On part de chez soi, d’un lieu nôtre vers leur Continuer la lecture#ecopoétique #09 | monter et descendre

#ecopoétique #08 | souvenir d’une disparition à venir

Au bout du quai, le silence est épais. Les herbes sèches restent immobiles, et le gravier glisse sous les pieds. L’eau autrefois passait ici, creusant des sillons d’argile et de rouille, élevant de petites buttes le long des berges. Plus tard, je plongerai une main dans cette terre fendue, pour retrouver ce qui persiste — une trace humide, une marque Continuer la lecture#ecopoétique #08 | souvenir d’une disparition à venir

#écopoétique #07 | ni

Ni la tartine qui tombe toujours du mauvais côté, ni le métro qui n’arrive jamais quand on est en retard, ni les chats qui griffent les canapés tout en nous regardant d’un air innocent. Ni les chaussettes qui disparaissent dans la machine, ni les clés qu’on perd au moment où on en a le plus besoin, ni la machine à Continuer la lecture#écopoétique #07 | ni

#écopoétique #06 | Que tombent les pluies

Ô pluies de printemps et d’été, surprenez encore ce vieux front buté,abattez-vous sur cette vieille carne obstinée qui, d’un pas lourd et têtu,s’en va toujours vers l’école, le lycée, l’usine, l’église et le cimetière.Glissez sur ses épaules fatiguées, mais n’arrêtez pas sa marche.Laissez vos averses laver la poussière des chemins,emportez avec vous les rêves morts, les espoirs brisés sous vos Continuer la lecture#écopoétique #06 | Que tombent les pluies

#écopoétique #05-2 | l’infatigable invivable contre l’inestimable inhabitable

Bien sûr qu’ils diront que tout cela n’est qu’une affaire de cervelle en capilotade ! Que mon esprit, battu comme une crème épaisse, a perdu de sa vigueur, que mes pensées se diluent comme un vin coupé d’eau de vaisselle ! Mais voyons, qui sont-ils, ces doctes morveux qui tâteraient l’âme comme on tâte un melon ? Ils se rassurent, Continuer la lecture#écopoétique #05-2 | l’infatigable invivable contre l’inestimable inhabitable

#ecopoétique #05 | habiter l’inhabitable

Je traverse des chambres d’hôtel, des lieux épars où chaque détail semble s’effacer dès que je m’en éloigne. Les murs sont jaunis, les meubles fatigués, et les draps, souvent humides, exhalent cette odeur particulière de moisi mêlé à un parfum anonyme. Barbès, Château Rouge, La Goutte d’Or… Des noms qui résonnent comme des promesses de marge, des endroits où personne Continuer la lecture#ecopoétique #05 | habiter l’inhabitable

#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

Admiratif de tous ceux qui cultivent leur jardin. Depuis toujours. Sans que cela ne m’insuffle l’envie réelle, ni assez d’élan, de ténacité ou d’endurance pour concrétiser ce désir. Alors, on se rassure en se disant que c’est surtout une question d’opportunité manquée. Et lorsque l’occasion se présente enfin, tardivement, il y a tant de désirs, de rêves et d’imaginaires laissés Continuer la lecture#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

#ecopoétique #03| un monde flottant

Depuis la Noël, ça lévite dans le village. Au début, on aurait dit un coup monté. Le maire, bien sûr, avait commencé. Ce gros bonhomme s’était envolé comme une montgolfière, tout sourire, devant tout le marché, histoire que personne ne rate le spectacle. Peu de temps après, l’adjoint, maigre comme un clou rouillé, s’était mis à flotter aussi, suivi par Continuer la lecture#ecopoétique #03| un monde flottant

#anthologie #29 | Fatigue du mercredi soir

29-Fatigue du mercredi soir à partir de la 07-cette solitude là. …le mercredi soir, on rentrait fourbu. Les autres jours aussi, mais on aurait pu lui faire avouer sans difficulté qu’aucun n’était de taille avec le mercredi soir. Le mercredi soir était un gros diamant brut. Il fallait se dire, pour se sentir de taille, que l’on était suffisamment fort, Continuer la lecture#anthologie #29 | Fatigue du mercredi soir