A propos de Nathalie Holt

Rêve de peinture. Quarante ans de scénographie plus loin, écrit pour lire et ne photographie pas que son lit.

#40jours #38 | un voyage en Pologne

Il nous attendait à l’aéroport dans le salon des premières classes, il s’y était introduit sans justificatif, il entrait là où ses pas le menaient; il n’aimait pas les lieux réservés, ni les frontières. En me voyant il avait souri: laisse, je dois y arriver seul! Et saisissant le pommeau de sa canne il s’était relevé pour m’étreindre. Il n’y Continuer la lecture#40jours #38 | un voyage en Pologne

#40 jours #39 | en car et traverser ou sans 4L

L’autocar des vendredis, un Citroën rouge et blanc que nous prenions avec elle porte Maillot — j’aime ces roues de car ou de tracteur qui sont aux roues de voiture ce que le cheval de trait est au cheval de course. Comment te retrouvions nous ? tu venais nous chercher à la sortie de l’école ? Elle avait des cabas pleins, chouquettes, Continuer la lecture#40 jours #39 | en car et traverser ou sans 4L

#40jours #40 | Chemins ( possibles)

Etape 1 – promenades dans les textes 40 jours ou 40 nuits. Villes rues. Du noir. Du blanc. Et des images couleur. Des photographies (nettes/floues). Des visages. Des prénoms. Des trous: de mur/terre/visage/chantier/guerre. Fosses, tranchées, caves. Terrasses, toits.Des villes. Quelques peintres et quelques tableaux. Et Parfois ça ressemblait à un pèlerinage. Trop d’effets: répétition, truc, triche ( mettre de la Continuer la lecture#40jours #40 | Chemins ( possibles)

#40jours #double | Elle s’approcha et dit qu’elle était lui

Elle est dans cette chambre, elle ou lui qu’importe. Dans cette chambre elle ne dort pas, ni lui. Il avait trouvé un crâne dans la rue, elle ou lui qu’importe, et personne ne l’avait cru. Je sais que c’est fini. Le jour s’attarde encore un peu. À une centaine de mètres, devant moi, derrière cette fenêtre est-ce encore le jour Continuer la lecture#40jours #double | Elle s’approcha et dit qu’elle était lui

# 40 jours # 37 suite | de (non) pèlerinages

À Ixelle au cimetière où il n’y a plus de tombe — Dans la blanchisserie où Reverdy l’avait vue repasser et où Degas l’aurait peinte, dans cette rue de Paris dont on n’a pas su l’adresse — Sur la terrasse de bois de la maison de bois de Quincy qu’on ne trouve que sur la photographie — À Odessa ou Continuer la lecture# 40 jours # 37 suite | de (non) pèlerinages

#40jours #36 | ne parlaient pas

on était venu là ensemble on marchait proche ou a distance je regardais l’herbe j’écoutais le silence avec ses bruits de vies pas sur le basalte insectes vent léger voix au loin d’elles et d’eux venus et les mots balbutient les morts ne parlaient pas c’était des listes les morts ici ne parlaient pas nous étions venus là ensemble on Continuer la lecture#40jours #36 | ne parlaient pas

#40jours #35 | Trous

Par ici on excave. On va du dehors vers le dedans. On fore. On troue. Pour bâtir on pose des bases et ça reste en plan longtemps. Quand ils ont rasé la maison on a fait un grand feu, le pommier est parti en fumée avec l’armoire. Un feu sans joie. Dans les rues encore debout, par ici les maisons Continuer la lecture#40jours #35 | Trous

#40 jours #34 | les enfants du balcon

Parce que leurs balcons se touchaient, ils s’étaient connus et ils s’étaient jurés de ne pas se quitter. Dans la rue tout en bas, on entendait rouler les carrioles, il y avait aussi des automobiles qui passaient et des  passants, chacun avec leurs fumées. C’était une rue froide, très animée. Gaie. Le marchand de charbon leur offrait des bonbons quand Continuer la lecture#40 jours #34 | les enfants du balcon

#40 jours #33 | (pas de titre)

La maison d’arrêt salle d’attente à expulsion, elle y travaille, elle s’occupe des papiers pour eux.Trois resquilles dans le train et c’est bon. On les arrête pour les expulser plus facilement. C’est son travail, Elle sait. Tu l’écoutes. Inquiétude? Effroi. La fouille à la couleur quand tu passes, eux sous les affiches de la gare qui arbore les peaux Pantone. Continuer la lecture#40 jours #33 | (pas de titre)