A propos de Nathalie Holt

voilà ! ou pas

#techniques #03 | 1 – riens notes

Les choses sont ainsi. Les gelures, les crevasses, l’odeur ; c’est au retour dans ta nuit et ta peau emporte les remugles du jour. Tu peux cacher tes mains. Mais l’odeur. Les choses sont ainsi. Le corps emporte, il porte. Puis il pourrit ou brûle, selon. Elle bouge ses bras en place de jambes, elle dit : mon corps est ma prison. Continuer la lecture#techniques #03 | 1 – riens notes

#technique #01(bis) | rien

Je ne peins pas l’arbre je peins le sentiment de l’arbre ( l’arbre de Matisse). L’arbre de Mondrian. De Durer. L’arbre de Kahlo. De Penone. L’arbre de Wyeth. Le sentiment de la lumière dans le cerisier peint. …et s’écarquiller pour voir entendre : mais rien ; se tromper sciemment, gagner une seconde sur…; la matité cireuse, le creux sous la paupière, la lèvre en dedans ; Continuer la lecture#technique #01(bis) | rien

#techniques #02 (2) | Silencio

Couloir. Portes. Plateaux. Les couloirs comme des rues : les portes énorme bayant sur la vastitude des studios. L’escadre en bleu de chauffe : sept heures. Camions, charriots, tours. Matin chargé de visses, de clous, de pigments, de plâtre. Châssis qu’on roule pour assemblage : une feuille à l’endroit une chambre à l’envers, ou l’inverse. Fenêtre avec rideaux de brocart Continuer la lecture#techniques #02 (2) | Silencio

#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

Venelles. Longues fleurs : roses girafes. L’amer entre ciel et port, sa flèche noire-blanche-douce-amère en dentelle de pierre : hier. L’éclair d’une jetée (enfances) avec la grande lessive de septembre remontant la dune. L’immensité portée en seau. Un repas de sable et de coquillages? Dans les oyats l’immortelle safran. Le pin décharné. À dos de bicyclette l’océan ; le ciel rose. Continuer la lecture#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

#techniques # 01 ( bis ) | digression improvisée un matin avec départ

Elle me dit que je sens les choses (c’est Emilie ou Michèle souvent je les confonds), elle me dit « ton sentiment est toujours si juste, c’est un guide en quelque sorte : que ferions-nous sans? » J’ai répondu qu’elles me prenaient par le sentiment :  » les sentiments on doit dire, c’est un pluriel, c’est plus concret » a dit Michèle et Emilie qui Continuer la lecture#techniques # 01 ( bis ) | digression improvisée un matin avec départ

#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

Le sentiment On a ouvert la fenêtre en grand : c’est une nuit claire sans lune et des étoiles à peine. Nuit d’une ville traversée de lueurs : qui peut dormir dans cette chaleur elle étouffe et le corps couché à même le sol sue… des voix arrivent avec le bruit des choses (un ballon heurte un container, c’est un corps Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

#transversales #07 | lacunaire (sans se retourner)

Iom devant un clavier * Où l’on voit Iom très vieille écrire tous les matins de ses nuits. Dans le passé du passé de Iom ça s’était déjà produit, même très tôt dans sa vie; Iom adorait les histoires après elle écrivait des trucs comme des débuts d’histoire avec des dessins tout de même. Iom avait essayé de tenir un Continuer la lecture#transversales #07 | lacunaire (sans se retourner)

#voyages #10 | un mur de briques

Elle ne connait que le numéro et le nom de la rue. Elle parle d’un mur de briques. On lui montre une rue sur l’écran avec le même nom et le même numéro. Un général célèbre, elle dit : mon père écoutait la voix. Alors on lui montre une photographie du général. Elle ne reconnait pas. Elle voudrait entendre la voix on Continuer la lecture#voyages #10 | un mur de briques

#voyages #10 | ne cherchez pas la gare

C’EST COMME POUR UNE SCÉNOGRAPHIE d’opéra au premier plan le cadre en perspective : vitres, pvc et plaques d’aluminium. Derrière, une rue :  quelques arbres, des voitures, un banc. Tu y mangerais au Skorpion ?    CE SONT TROIS COULEURS CHAUDES SOUS UN CIEL NEUTRE deux primaire et une secondaire. De l’herbe a poussé en bordure du ballast. Dans l’encadrement des fenêtres le dossier Continuer la lecture#voyages #10 | ne cherchez pas la gare

#voyages #09 | 3 de 9

Tu te retournes. Elle avance à pas comptés : quelques fois il semble qu’elle vacille. C’est La femme aux pieds morts qui a bu l’eau de ma bouteille sur le siège du TGV. Au bar elle te raconte qu’elle a brûlé à l’extérieur (tout le feu dehors) : elle dirigeait une grande entreprise. Elle dit aussi que de sa fenêtre à Paris Continuer la lecture#voyages #09 | 3 de 9