A propos de Nathalie Holt

voilà ! ou pas

#02 bis #Jokari | impuissance

Cinq heures. Jacques a dit lève – toi . Thé noir et taie de cornée. Le rêve (aussitôt oublié) est une idée de tombeau. Voir blanc. Y aller à l’aveugle. Sans bouger longer le fleuve. À rebours donc : le quai . Ses pavés, ses eaux : tremblement d’écume et plumes de surface : pigeon vole et pigeon mort. Quelques bicyclettes, même un bébé Continuer la lecture#02 bis #Jokari | impuissance

#été2023 # 02 (2) | la pluie d’ici

C’est le troisième couvercle en fer, sa poignée minuscule en fer elle aussi comme un accessoire de poupée, les bords cabossés, la rouille blanche et le salpêtre des murs ; entre chaque assiette un dépôt de sable comme un reste de dinette. Trois tasses, une porcelaine translucide : dragon et fleurs de Chine, toutes ébréchées; et ce coquetier peint à la Continuer la lecture#été2023 # 02 (2) | la pluie d’ici

#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

Blanc. Impression de vide. Vide ou seulement rien de visible encore (hôpital, banquise ) manque l’odeur de soupe désaffectée. Blanc comme rage de dent. N’y voir que blancheur  : surexposition à peine supportable. Être aveuglé. Blanc.  Croire qu’il n’y a rien qu’un vide blanc. Avec une lumière rasante on verrait que ce n’est pas vide. Lumière scialytique? D’où provient la source. Continuer la lecture#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

#été2023 #lire&dire | retour sur la scène originelle

Instant décisif. Processus. Ça arrive un jour qu’il n’est pas possible de ne pas. Qu’il faut se lever pour ça : écrire. Ça arrive un jour dans ma vie, tard ( écrivaine du dimanche de tous les jours c’est le truc que j’aime me raconter et qu’il n’y a plus de temps à perdre : si on ne fout rien il ne Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | retour sur la scène originelle

#été2023 #lire&dire | écrits pollinisateur : en suivant les abeilles (associations-notes brouillonnes)

En lisant S’entendre écrire ( » personne dans mon entourage n’écrivait et lorsque ma tante Joëlle rédigea un mémoire de biologie sur les abeilles, c’est mon grand-père qui en fit la préparation, et ma grand-mère la relecture, on en parla pendant au moins dix ans, ce que Maeterlinck avait observé et décrit dans son livre La vie des abeilles, et ce que Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | écrits pollinisateur : en suivant les abeilles (associations-notes brouillonnes)

#01 bis #Annie Dillard | en vrac

Est-ce qu’il y a un jour comme une naissance ; l’enfant qu’on tire de soi cette boule de vie qui te dévore et te grandit. Un lieu une date? Ce jour-là la chambre sous le toit et il pleut ou bien le jardin les grands arbres, tu t’es abritée sous l’appentis avec le carnet à dos rouge, tu portes le même Continuer la lecture#01 bis #Annie Dillard | en vrac

#été2023 #01 | j’écrivais

Traverser le jardin, gravir les marches dans l’obscurité. Parfois il pleut si fort qu’il faut courir. J’ai écrit dans un grenier où la neige en tombant devenait bleue, j’avais froid. Dans ce camion d’où je voyais la route et la fumée de la centrale je n’ai pas attrapé la mort; les chiens hurlaient — là-bas on les laisse attaché à des Continuer la lecture#été2023 #01 | j’écrivais

#été2023 #lire&dire | à nos amours

« La façon dont elle m’avait parlé de ce petit livre d’une centaine de pages m’avait donné l’envie de l’embrasser.» L’embarras du choix ). Il m’écrasait sous le poids de ses lectures. Sur les rayonnages de ma chambre il y avait de belles éditions, des livres qu’il avait lus, qu’il jalousait ( tu les as pour faire beau ?) et moi Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | à nos amours

#été2023 #lire&dire | couverture

Au-dessus du lit un gros édredons satiné ocre surpiqué de fil rouge. Ce lit ancien, le sien où tu aimes plonger malgré le grincement des ressors et les barbes de plumes qui te piquent les joues. Une tranche rouge et or, une couverture plus rouge encore avec des lettres noires en creux et pleins brodés d’or. La poussière vole. Est-ce Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | couverture

#été2023 #lire&dire | Les mots à l’oreille et le livre cabane

Quand mon attention flotte je me lis les pages à voix haute comme à une autre. À voix haute pour me remettre dans les mots. ( je n’ai jamais été une lectrice endurante, lente et distraite… rêveuse entre les lignes. Il peut me suffire de quelques pages lues et relues pour aimer follement un livre, quelques pages comme un détail Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | Les mots à l’oreille et le livre cabane