A propos de Nathalie Holt

voilà ! ou pas

#été2023 #06 | faute le temps

il y a cet écrivain avec des gosses très jeune il n’écrit que des choses courtes faute de temps l’argent c’est ce temps volé à l’écriture ce qu’il aurait fait si… va savoir… lui avait travaillé la nuit dans un cercle poches cousues et l’argent en piles de jetons sur les tables : rouge noir passent — en effigie l’argent ; Continuer la lecture#été2023 #06 | faute le temps

#05bis #Sapo | grièche ou revêche

Il aimait l’obscurité afin d’être à sa façon le personnage principal si c’est le mort qui est le personnage principal, on va devoir encore parler de lui : (s’arranger pour être le centre en ayant l’air d’être à la périphérie) : monter s’enfermer quand tous entament l’entrée, engloutir trois bouchées se lever et partir — oh jamais loin : vous n’aurez Continuer la lecture#05bis #Sapo | grièche ou revêche

#été2023 #05 | les mains de Marie

FrançoisMarie se penche et je vois dans le bas de son dos l’étiquette qui dépasse comme un petit drapeau comme pour dire n’avancez pas, je vois au bas de ses vertèbres l’os aigu et la peau entre la chemise et le pantalon lâche sur les reins, la peau à vif, parce que depuis longtemps, et tous le savent — je Continuer la lecture#été2023 #05 | les mains de Marie

#été2023 #04bis | dans la nuit de samedi à dimanche B. est mort de sa belle mort

Dans la nuit de samedi, heure du décès 4H30 —à cette heure-là c’est déjà dimanche—, B est mort de sa belle mort ; ça ne lui disait rien de partir un dimanche — de Pâques en plus—: avec les cloches tu vois le truc? Tu parles d’une belle mort aurait dit B. 95 ans, sourd décharné sans dents — un Continuer la lecture#été2023 #04bis | dans la nuit de samedi à dimanche B. est mort de sa belle mort

#été2023 #04 | l’abr à ca…

Roule. Roule. Roule encore. Au retour vent arrière, tes jambes nues endurcies aux allers vent debout; dans le pays de sel le vent ne s’assied pas ( un vent de terre et d’eau comme une terre à Golem) : de boue ? debout ? c’est lequel quand l’eau bout ? Matins soirs : deux fois vingt kilomètres. Passer le marais en jachère; passer Continuer la lecture#été2023 #04 | l’abr à ca…

#été roman # 03 (2) | la voix des morts

Comme je l’ai dit (que je l’ai dit sous la contrainte est-ce que ça change quelque chose) il y avait quelqu’un au bout de la galerie. Au milieu de tout ce blanc. Assis. Un costume sombre de gardien (ou d’agent funéraire ils se confondent), élimé ; la tête plongée en avant, casquette rabattue sur le front : s’il dormait? On l’avait Continuer la lecture#été roman # 03 (2) | la voix des morts

#été du roman #03 Stein | la lettre

Cette histoire de parfum et de lettre trouvée dans un placard de cuisine on ne va pas en faire un roman a dit Marianne à Bérénice (à chacun des enfants un prénom de théâtre : Marianne, Bérénice, Camille le fils… et Lisette); Lili la dernière, partie à vingt ans, géomètre de formation : trente qu’elle vit dans l’état de New York ; Continuer la lecture#été du roman #03 Stein | la lettre

#été2023 #02bis (2) | venelle

Les volets vert sur vert, et les roses — les roses crémières disait l’enfant — à tige duveteuse, et longues, longues ( sans épines Marianne et sans parfum ) — elle lui tenait la main — on dirait des girafes—, elles riaient. Se tourner/voir. Venelle de droite les roses trémières et la remorque avec la faux; un vélo attaché à l’anneau Continuer la lecture#été2023 #02bis (2) | venelle

#02 bis #Jokari | impuissance

Cinq heures. Jacques a dit lève – toi . Thé noir et taie de cornée. Le rêve (aussitôt oublié) est une idée de tombeau. Voir blanc. Y aller à l’aveugle. Sans bouger longer le fleuve. À rebours donc : le quai . Ses pavés, ses eaux : tremblement d’écume et plumes de surface : pigeon vole et pigeon mort. Quelques bicyclettes, même un bébé Continuer la lecture#02 bis #Jokari | impuissance