A propos de Nathalie Holt

Rêve de peinture. Quarante ans de scénographie plus loin, écrit pour lire et ne photographie pas que son lit.

#été2023 #lire&dire | Les mots à l’oreille et le livre cabane

Quand mon attention flotte je me lis les pages à voix haute comme à une autre. À voix haute pour me remettre dans les mots. ( je n’ai jamais été une lectrice endurante, lente et distraite… rêveuse entre les lignes. Il peut me suffire de quelques pages lues et relues pour aimer follement un livre, quelques pages comme un détail Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | Les mots à l’oreille et le livre cabane

#été2023 #lire&dire | dans le mouvement de lire d’autres prologues

Dans certains des prologues que je découvre il y a la présence du corps. La lecture qui convoque les sens. C’est dans tel lieu. Sous telle lumière. Il fait froid ou chaud, s’il fait froid on s’emmitoufle… comme on a replié ses genoux pour s’approcher plus près des mots avec le cœur qui bat. Une couverture craque. Certains livres s’ouvrent Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | dans le mouvement de lire d’autres prologues

#été du roman #00 prologue A comme les mains sur le tablier bleu

C’est à ce livre que je veux penser il n’en exclut aucun, il ne les contient pas tous loin de là. Il s’adresse à une part de moi: la part recluse.(comment se rassembler quand lire renvoie à cet éclatement du dedans, comme aimer à la folie celui-ci qui crie et se vouer au silence de celui-là). Il me touche comme un Continuer la lecture#été du roman #00 prologue A comme les mains sur le tablier bleu

#technique #08 | beau comme (J3)

beau comme la partie comprise entre les sourcils et la racine des cheveux s’étendant latéralement d’une tempe à l’autre et reflétant la faculté d’encaisser avec plus ou moins de dommage le mouvement rapide au bout duquel un corps vient heurter un autre corps beau comme la section perpendiculaire d’une cervelle d’âne avec plus ou moins de vanité beau comme une Continuer la lecture#technique #08 | beau comme (J3)

#technique #8 | beau (J2)

beau comme le désordre du jardin après la pluie et le drap pendu à la fenêtre lourd belle comme lui ou elle et son corps sur le lit après et le fouillis des cheveux comme était le jardin et les pétales collés à la toile cirée avec ses fleurs crevées trop longtemps dehors soleil pluie gel et les miettes du Continuer la lecture#technique #8 | beau (J2)

#techniques #08 | comme ce jour-là (J1)

comme ce dernier qu’il a peint : un paysage comme pas là comme un marécage doux à travers la fumée loin, une pomme, un arbre mais si loin comme loin comme le sabot minuscule et le chapeau trop grand du tableau sur le plancher qui penche comme à peine comme on dirait que ce serait le dernier mais tu ne Continuer la lecture#techniques #08 | comme ce jour-là (J1)

#technique #7 choses vues

Champ de Colza à l’assaut du vitrage ; un visage fait tâche. Champ de labour enclos de vert. Route cheval et machine agricole à long cou. Armée de meules emmaillotées de rose. Loin collines. Le ciel prend courbes. La vitesse ne se voit pas. Route grise qui se réplique et taille un bout de route; un nuage ne veut pas sortir Continuer la lecture#technique #7 choses vues

#techniques #06 extrapolation ou Palomar et le crabe

En se tournant on voit la mort, une mort d’un âge certain, mais loin. De l’autre côté c’est la mer. Une mer calme, bleu tirant sur le parme ; le ciel étend ses roses ce soir et la mer réfléchit le ciel, elle boit sa couleur ; dans la lente transition entre jour et obscurité le ciel infléchit la mer. Continuer la lecture#techniques #06 extrapolation ou Palomar et le crabe

#techniques #05 | un soupçon de lumière

Le jour pousse d’un cran la nuit. Ce jour imperceptiblement plus long. C’est en janvier. Oeil. Ouie. Jour. Un 20 janvier. Et pourquoi pas le 20 ? Je vois le jour plus long : je le sens. Je le sens ou je le vois. Je peux l’entendre. Le jour. Quelque chose dans la lumière a recommencé. Le jour pousse d’un Continuer la lecture#techniques #05 | un soupçon de lumière

#techniques #04 | Frank / Marie-Pierre / Piotr

Ce que c’est de venir là tous les matins. Un verre. Un autre. Demain on se dit… et demain c’est pareil. Comme hier en fait : qu’est-ce que ça fait. On vient. On revient. Pour Le chapeau de pirate et les bottes il faut pas demander. C’est un rêve de gosse — pas pour se faire remarquer: un rêve. Eh Continuer la lecture#techniques #04 | Frank / Marie-Pierre / Piotr