A propos de James Hardy

Auteur imaginé par un scénariste de télévision. Le premier n'écrit pas assez au goût du second qui, lui, devrait balayer devant ça porte. Tous les deux font des fautes mais se trouvent toujours des excuses.

#40jours #21 | sabotage

Le Comité Saboteur rend ce jour le compte-rendu de sa première réunion tenue dans le secret entre Rennes et Paris le 25 juillet 2022. En résulte une priorité donnée au sabotage de la ville de Rouen, actuellement en état de léthargie politique et sociale. Il s’agit pour le comité de « commencer petit », à savoir se concentrer sur l’affichage public et Continuer la lecture#40jours #21 | sabotage

#40jours #20 | Le paquet

C’est en rangeant l’appartement hier que je l’ai trouvé. J’ai toujours du mal à jeter les choses quand elles peuvent encore servir mais à qui les donner, j’ai l’impression dans ces moments-là que je ne connais plus grand monde. Les amis achètent du neuf. Les enfants et leur mère ont ce qu’il faut. Les commerçants prétendent vendre un produit de Continuer la lecture#40jours #20 | Le paquet

#40jours #19 | avec un peu d’avance

Je ralentis en voyant l’attroupement près des portes mais le mal était fait, j’allais devoir attendre. Il était trop tard pour faire le tour du bâtiment et étirer le temps en arrivant par Cambronne. On aurait été étonné de me voir venir de ce côté. On se serait demandé si j’avais eu une course urgente à faire ou un rendez-vous Continuer la lecture#40jours #19 | avec un peu d’avance

#40jours #18 | Le retour de l’enfant

Dans le train qui le conduisait vers la ville où il était né, tout était silencieux. Il y avait eu un incident sur la ligne, le contrôleur l’avait annoncé au micro, en plaisantant pour détendre son monde. On ne l’avait plus entendu depuis. Jamais de mémoire il n’avait fait ce voyage à si faible allure. Des noms étrangers venaient accrocher Continuer la lecture#40jours #18 | Le retour de l’enfant

#40 jours #16 | Lieux-mentis

Parfois je rêve qu’on me jette en prison. Je suis victime d’une injustice, seuls les vrais les gens qui comptent le savent, mais ce qui compte dans ce rêve, c’est que je suis coupé de tout et que je suis enfin tranquille pour écrire, lire, lire, écrire encore. Dans ce rêve, une pensée plutôt, un film que je me repasse Continuer la lecture#40 jours #16 | Lieux-mentis

#40jours #15 | au petit moulin des vilains garçons

Il n’y a pas de raison j’étais à l’heure et même si j’étais en retard même si j’avais même si je n’avais que quelques minutes ou même un vrai un véritable un indéniable retard il n’y pas plus de raison de ou s’il n’y en a une ne serait-ce qu’une seule alors oui parlons-en l’autre qui reste assis en a Continuer la lecture#40jours #15 | au petit moulin des vilains garçons

#40jours #14 | Cartes d’infidélité

Mes cartes de fidélité sont des promesses brisées que j’accumule dans des boîtes à chaussures, elles côtoient d’autres objets que je contrains à devenir souvenirs alors qu’ils ne veulent pas, je les retrouve plus tard et je ne me souviens de rien, eux peut-être se rappellent mais le dialogue est devenu impossible, comme avec le marchand de l’épicerie asiatique, jamais Continuer la lecture#40jours #14 | Cartes d’infidélité

#40 jours #13 | Rien n’est bleu, seulement bleu

Rien n’est bleu, seulement bleu Tout est discutable avec elle le coussin n’est ni bleu ni gris, il est vert mais d’un vert qui n’existe pas, qui n’existait pas encore à mes yeux et peut-être aux yeux aveugles de quelques autres. J’ai un doute parfois, des doutes, les fables que l’on se raconte peuvent être tenaces. Mais le coussin n’est Continuer la lecture#40 jours #13 | Rien n’est bleu, seulement bleu

#40jours #12 | Procida, une ombre

Bill Hornsby aurait longtemps cherché le chat sur la fenêtre. Cat on the window, c’est comme ça qu’il appelait le plan de coupe dans ses cours de cinematography. Ici pas  de chat, peut-être la nuit, quand la température redescend un peu. Même les chiens sont en argiles et gardent les portails sans grogner. Elle seule nous regarde passer. Selon son Continuer la lecture#40jours #12 | Procida, une ombre