A propos de Marie-Caroline Gallot

Navigue entre lettres et philosophie, lecture et écriture.

#40 jours #39 La GS break et les éléphants roses

À la joie du départ venait dès les premiers kilomètres se superposer l’angoisse des virages, la nausée latente, présente du premier au dernier kilomètre. Il fallait fermer les yeux et imaginer des éléphants roses. Cette image accompagnait chaque trajet, elle était la seule à pouvoir faire diversion sur l’envie de dégueuler qui s’installait à chaque fois, surtout à l’époque de Continuer la lecture#40 jours #39 La GS break et les éléphants roses

#40jours #double | la boite de Pandore du Je

Creuser dans les sillons ouverts par le je est un autre. Un gouffre de possibles qui s’offre souterrainement sous l’identité stable et visible que l’on trimbale dans le monde. On le bâillonne trop souvent, sombre bête tapie dans l’obscurité de soi. Bien sûr on peut se payer une psychanalyse pour forcer un peu la maïeutique et donner naissance avec assistance à Continuer la lecture#40jours #double | la boite de Pandore du Je

#40jours #38 | le derby

Dans son bistrot, c’était un peu la zone blanche, l’armistice temporaire, le cessez-le-feu le temps d’un canon ou deux. Bar de la gare, ancien lieu de transition. Mais ce qui comptait surtout, c’était le sous-titre : Le Derby, car il y a belle lurette que la gare ne sert plus. Avec une enseigne pareille, on pouvait s’attendre à tous les Continuer la lecture#40jours #38 | le derby

#40jours #37 | le pèlerinage a posteriori et la voix du poêle.

Un pèlerinage à posteriori. Oui parce qu’en y allant elle ne savait pas encore. La visite se vécut en première instance comme une banale visite d’appartement à louer. Elle était pressée de trouver. Deux pièces cuisine, orienté Nord-Est, pas de balcon, pas de garage.  Bien situé, certes, métro à deux pas. Elle ne l’avait pas retenu, un peu trop vieillot, trop Continuer la lecture#40jours #37 | le pèlerinage a posteriori et la voix du poêle.

#40 jours #36 Les chrysanthèmes de chez Game Vert et la tombe de Lozère.

urquoi les morts sont-ils si souvent enterrés loin de chez eux, dans ce chez eux qui n’était plus le leur, selon l’inflexible loi du caveau familial. Retour aux racines, quelle connerie.  Alors, comme lui, ils reposent à des centaines de kilomètres de ce qui fut leur endroit de vie. Peut-être que c’est pas plus mal, au fond, de reléguer ses morts Continuer la lecture#40 jours #36 Les chrysanthèmes de chez Game Vert et la tombe de Lozère.

#40jours # 35 | le mur contre la patate chaude

Trop de souffrance, j’en suis arrivée là, le produit rentre dans ton mode de vie. Si tu les fais bien les mecs, tu les revois trois ou quatre fois par semaine, ça te laisse assez pour ta galette. Je travaille bien, vingt ou trente euros toutes les quinze minutes, parfois ça va même plus vite. Les plus généreux c’est ceux Continuer la lecture#40jours # 35 | le mur contre la patate chaude

#40jours #34 | les tam-tams et les brigands

Elle dormait. Un de ces sommeils lourds comme ont les enfants, un de ces sommeil apaisés comme on ne retrouve plus jamais, adulte. Ce fut la régularité du bruit qui la tira de cette innocente tranquillité nocturne. Comme si quelqu’un jouait du tam-tam. Il n’y en a pas dans la maison. Qui aurait idée de s’introduire ici au milieu de Continuer la lecture#40jours #34 | les tam-tams et les brigands

#40JOURS#33 Les masques quiétude ne s’achètent pas chez Séphora.

Rat mort au pied de l’immeuble. Oiseaux silencieux. Voitures imperturbables. Qui appeler ? Effroi. Volets fermés, sonnettes muettes, passants indifférents. Inquiétude. Montante l’inquiétude. Il rôde non loin de là mais personne ne le sait, sauf elle. Repli au coin. Inquiétude, putain d’inquiétude, ne peux-tu pas te taire ? Te muer en cette sérénité que tous semblent posséder. Ce n’est qu’un masque, ce Continuer la lecture#40JOURS#33 Les masques quiétude ne s’achètent pas chez Séphora.

#40Jours #32 Des villes absentes aux numéros de bus.

Les villes lues dans l’enfance sont passées comme inaperçues, peut être parce que l’identification n’a pas fonctionné ? C’était plus facile de se camper dans les campagnes, les bois, les lieux dits à noms qui font peur. Où sont passées les villes lues dans l’enfance ? Enfouies. Impossible souvenir malgré les heures passées à lire. Pourquoi cette angoisse citadine inconsciente ? Le bouleversement Continuer la lecture#40Jours #32 Des villes absentes aux numéros de bus.

#40 Jours#31Ainsi soit-il, remake, hélico, et ton appartement.

Moteurs L’action se déroule dans ta ville Vue d’hélicoptère ou du haut d’un building Et puis la caméra zoome avant Jusqu’à ton appartement  Partir de la chanson qui résonne pour écrire un film muet-au départ c’est casse pieds, ou plutôt casse tête, comment dire à un son de dégager? Impossible, alors ne le garder que pour soi, le gommer du dehors et le laisser Continuer la lecture#40 Jours#31Ainsi soit-il, remake, hélico, et ton appartement.