A propos de Marie-Caroline Gallot

Navigue entre lettres et philosophie, lecture et écriture.

#techniques #03 | Derrière les silences mon corps rêve de haie.

Derrière les silences, mon corps. Silences, parois transparentes qui ne cachent rien, pas comme la haie touffue qui dissimulerait tout, corps fondu dans la masse végétale, rêve presque fœtal …Rien de tout ça, les silences de la peau à vif, mise à nue sans arbre derrière lequel avoir honte, sans répit, à bout de souffle. Caché, trouvé ! Il aurait envie Continuer la lecture#techniques #03 | Derrière les silences mon corps rêve de haie.

#Voyage5 Envers de carte postale

Arbre Terme du voyage, voir l’arbre, le fameux, le responsable, tu parles d’un panorama, l’arbre du mort. Arbre seul, comme elle.  Mer Normalement on s’y promène, sable dans les orteils et tutti quanti. Mais pas là. On y pleure sans fouler la plage, comme ça, de loin, tu as vu j’ai une belle vue de deuil quand même ! Cave Non Continuer la lecture#Voyage5 Envers de carte postale

#03 Rester un peu…

Voyage 1 Des yeux suppliants-tu crois que c’est comme ça les yeux des pauvres auxquels pense Baudelaire ? Ces yeux qui disent rien et tout, qui retiennent là, bras ballants face à la misère inédite, face au désespoir sourd. Ne pars pas, enfin fais comme tu veux, j’ai perdu la voix, je n’ai plus que les larmes, qu’ils semblent dire, ces regards. Mais Continuer la lecture#03 Rester un peu…

#02 Arrivées déchues

Ralentissement dans les arrières, ces friches inévitablement traversées, vieux wagons, herbes hautes et délaissement, oui comme si on se fichait de rendre les abords présentables, ceux de derrière, pas les officiels façon porte de défilé, Arc de Triomphe, Porte de Brandebourg et tutti quanti. Non, c’est plutôt rails sur gâtine, vue sur jachère, pour la vue sur mer tu peux Continuer la lecture#02 Arrivées déchues

le double voyage | Valises béantes

Impossible de préparer une valise en avance. Remarques, conseils, moqueries. Les préparatifs sont déjà de l’ordre de la socialisation, voire de la normalisation. Personne pour comprendre l’angoisse de la valise fermée bien trop tôt, des choses à faire déjà trop faites, « emballé, c’est plié, pesé, bouclé »; Ta gueule! Tais-toi, laisse moi dormir, dernière nuit avant départ.  Vivre dans les entre-plis, dans Continuer la lecturele double voyage | Valises béantes

#voyages #prologue | Voyages de peu

Je suis été. Dans le coin on dit « je suis été ». J’ai arrêté de reprendre les gens du coin. J’accueille l’extravagance grammaticale. Les voyages de peu, rien d’extravagant, des noms de coins qui remplissent l’attente d’exotisme local, pas besoin d’aller bien loin, et puis on peut pas, ça fait cher, Saint-Julien-Molin-Molette, vers chez l’oncle, le nom éclipsera le souvenir des Continuer la lecture#voyages #prologue | Voyages de peu

carnets individuels | Marie-Caroline Gallot

1- Rue en sens interdit de 17 à 18h, pas vue, l’heure. Tu crois que j’ai le temps de lire l’heure sous les sens interdits intermittents ? Espèce de connasse tu connais pas le code de la route. Il se prend pour qui avec son bus, lui ! Substitut de virilité, l’engin ? L’insulte fait effraction dans la coquille protectrice de l’habitacle. Une petite Continuer la lecturecarnets individuels | Marie-Caroline Gallot

#carnets #prologue | La dernière page.

Carnets traces de soi. Le carnet du mort, jamais retrouvé. Qui héritera des carnets-à-soi après la mort, notre mort? Lègue de carnets ? Cela ne se fait pas ! Tout brûler avant que ? On ne sait jamais où ranger les carnets, trop fins, engloutis par les tranches livres mastodontes. Les spirales résistent, mais leur uniformité les perd tout autant. C’est le grain Continuer la lecture#carnets #prologue | La dernière page.

#photofictions #01 | Avec ton ciel noir tu fais pitié!

Cette obsession des ciels est ridicule, surtout que, malgré les variations de couleurs, l’angle varie peu, depuis le coin. C’est que ce jour-là elle était maussade et cherchait une empathie. Tout trouvé le couvercle bas et lourd. Et puis c’est facile de lever les yeux, il est toujours là, lui. Photographier un ciel pour dire le mal être, rien d’original dans tes effusions de sentiments ma pauvre fille ! Surtout qu’à coup sûr la photo avec ce portable reconditionné ne rendra pas les nuances perçues par l’œil, encore moins celle de l’esprit. Il faudrait peut-être rajouter un commentaire en dessous-on passe son temps à faire des commentaires, c’est épuisant. Changer de portable, oui les derniers sont plus perspicaces pour capter l’onde à transmettre, mais il y a la courroie de distribution à changer sur la bagnole, ce n’est pas d’actualité. Changer de robe serait peut-être plus efficace pour se sentir en phase avec le malaise, tu vois par exemple une bien longue, bien sombre, parce qu’avec ton ciel noir, tu fais pitié !

#40jours #40 | capitale des ombres

Partie 1 : Les ombres familières Ombre du chat (avec cris) Ombre du passant lambda (inoffensif) Ombre du tilleul (odorant en floraison) Ombre lunaire (variables selon la lune) Ombre de la pute sur le trottoir d’en face Partie 2 : Les ombres intimes Ombre de son corps se déshabillant dans l’appartement vue depuis la rue à travers le rideau de la fenêtre Continuer la lecture#40jours #40 | capitale des ombres