A propos de Monica

Je n'ai pas souvenir du temps où je n'écrivais pas mais il y a de longues périodes où j'écris peu, voire pas du tout. Comme a dit François Bon dans son introduction, cette fois-ci, j'écris pour "sauver ma peau" . L'expression m'a frappée. Je vis entre la région parisienne et un endroit un peu perdu au sud de Millau.

#anthologie #32 | Au Guil’

C’est là. Pour y accéder, il faut passer par le vieux, très vieux port de pêche, supporter l’odeur des cordes, des bateaux de retour de pêche, les hauturiers et les autres, leurs ancres rouillées. L’odeur peut être rance, rude, acre, ça sent le retour de mer, les heures de travail passées depuis des siècles et la transpiration des pêcheurs. Ils Continuer la lecture#anthologie #32 | Au Guil’

#anthologie #31 | Foule sentimentale

Il y a tellement de morts en moi et de mortes aussi. Je ne sais plus laquelle ou lequel choisir. Je les écoute, je tends l’oreille mais personne ne me parle ou alors tant et tant de bruits, d’images qui font foule que ça m’arrive de penser que c’est moi qui suis morte et eux vivants. Ça se passe peut-être Continuer la lecture#anthologie #31 | Foule sentimentale

#anthologie #29  | Chienne ou chien, il faudrait savoir à la fin 

……Ah tiens, tiens, ce texte qui traîne-là … Quelque part, je dois être un chien. Dès que je rentre chez moi, je renifle, je dois renifler. C’est très important pour moi. Je dois le faire unbedingt avant tout autre chose, avant d’enlever mon manteau ou d’allumer la lumière. Non, je dois d’abord renifler, d’abord et avant tout autre chose. Ah Continuer la lecture#anthologie #29  | Chienne ou chien, il faudrait savoir à la fin 

#anthologie #28 | s’endormir autrefois

#Prologue Au cœur de la ville, un rare monument aux morts antimilitariste. Une petite foule de civils au chevet d’un poilu, une femme et deux enfants sont effondrés sur sa dépouille. Le sculpteur avait été brancardier dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. # 3 Habiter Des archives de famille surgit un dessin d’enfant aux couleurs vives représentant deux Continuer la lecture#anthologie #28 | s’endormir autrefois

#anthologie #26  | S’endormir autrefois

Voix claire, presque enfantine et désolée de la mère dans la nuit. Oubli du verre d’eau pour son somnifère quotidien ! Le père y va, il ne sait pas ne pas faire de bruit. Ça s’apprend-t ’y ça ? Alors, grincement interminable de la porte de leur chambre, frottement inouï au regard de simples pantoufles sur le carrelage de l’entrée, giclement brutal Continuer la lecture#anthologie #26  | S’endormir autrefois

#anthologie #25 | Chienne d’odeur

Quelque part, je dois être un chien. Dès que je rentre chez moi, je renifle, je dois renifler. C’est très important pour moi. Je dois le faire unbedingt avant tout autre chose, avant d’enlever mon manteau ou d’allumer la lumière. Non, je dois d’abord renifler, d’abord et avant tout autre chose. C’est comme ça que je sais le melon à Continuer la lecture#anthologie #25 | Chienne d’odeur

#anthologie #12 | Bombay, Tegucigalpa, Casablanca

A Bombay, l’allée des mendiants juchés, allongés à terre, estropiés, diminués qui montent ou qui descendent vers l’aéroport. Disparus de là aujourd’hui, plus le droit de venir. Grâce, misère et majesté. Hommes en chemises blanches impeccables, bruns, jeunes, tous incroyablement jeunes, femmes droites et fines, dansantes et marchantes en saris irisés. Cet enfant qui poursuit, qui quémande, qui supplie pour Continuer la lecture#anthologie #12 | Bombay, Tegucigalpa, Casablanca

#anthologie #08 | La porte dérobée

Je l’ai déjà raconté, Franz me fatiguait avec son envie perpétuelle de faire des travaux dans notre appartement. Très régulièrement, il trouvait quelque chose qui n’allait pas, en fait quelque chose qui ne lui allait pas, ce jour-là ou cette semaine-là ou ce mois-là. La porte d’un placard qui grinçait chaque fois qu’on l’ouvrait ou encore qui ne s’ouvrait pas Continuer la lecture#anthologie #08 | La porte dérobée

#05Anthologie #05 L(homme qui porte son corps devant nous

Anthologie L’homme qui porte son corps devant nous Je je je je suis Jupiter. Eteignez vos lumières. Allumez vos lucarnes pour mieux me voir, Regardez-moi dans les yeux que j’ai bleus, très très bleus, des yeux d’hypnotiseur. Voilà que pendant que j’étais fort occupé à rendre hommage à d’illustres morts bien plus courageux, plus vaillants et moins mortels que vous, Continuer la lecture#05Anthologie #05 L(homme qui porte son corps devant nous

#anthologie #04 | Habiter

Habiter ailleurs qu’en France mais ne pas le savoir parce qu’on est trop petit Habiter en France mais ne pas le savoir parce qu’on n’est pas encore assez grand même si on étudie déjà  la géographie mais dans les livres, ce n’est pas pareil les pays, c’est simple, net et dessiné sur des cartes bien à plat et coloriées de Continuer la lecture#anthologie #04 | Habiter