A propos de Marlen Sauvage

Journaliste longtemps. Puis dans l'édition. Puis animatrice d'ateliers après une formation Elisabeth Bing et DUAAE à Montpellier. J'anime encore quelques stages d'écriture, ai contribué aléatoirement au site des Cosaques des frontières, publié quelques livres – fictions et biofictions – participé à plusieurs ouvrages collectifs. Mon blog les ateliers du déluge.

#anthologie #15 | et vous avez compris ?

lire et relire et puis se dire que l’on n’a rien compris… mâcher les phrases, le texte, étudier chaque paragraphe, se rendre à l’évidence… chercher le sens des mots, ce que l’on aurait soi-même voulu dire avec de tels mots et quelle idée derrière ces mots… reprendre à zéro, éloigner toute pensée parasite, imaginer qu’il y a une sorte de Continuer la lecture#anthologie #15 | et vous avez compris ?

#anthologie #14 | tu vois ce que je veux dire ?

« Tu vois ce que je veux dire »… Je ne comprends pas où sont passées mes clés… tu les as vues ? C’est quand même incroyable, je ne les perds jamais, où est-ce qu’elles peuvent être ? Enfin… c’est un peu fort, il n’y a que toi et moi dans cette maison… « Tu vois ce que je veux dire »… Les Continuer la lecture#anthologie #14 | tu vois ce que je veux dire ?

#anthologie #13 | un monde en 745 mots

En contrebas de la clède, le jardin potager et l’escalier qui y mène ; les brebis qui pâturent autour de leur abri me guettent et bêlent allègrement ; il y a là Uma et Vega, acquises pour entretenir l’espace sans autre bruit désiré que leurs chevrotements, une idée géniale qui n’empêchera pas l’achat d’un taille-haie et d’une tondeuse ; l’escalier Continuer la lecture#anthologie #13 | un monde en 745 mots

#anthologie #12 | Trois villes

Montréal … comme Montréal est une ville « qui se marche », elle est aussi celle qui favorise le repos au fil des promenades. Elle compte des centaines de chaises massives, colorées, sièges de téléphérique, bancs à angle droit, bancs bacs-à-fleurs ! « On ne vient pas à Montréal pour admirer l’architecture urbaine », me disait S. quand je m’étonnais à mes premiers séjours Continuer la lecture#anthologie #12 | Trois villes

#anthologie #11 | seul dans une église

l’église était abandonnée, la région vidée de ses habitants, et je ne voyais qu’elle dans ce paysage de campagne, peu d’habitations autour et toutes désertées Jamais je n’aurais imaginé être attiré par une église J’étais parti sans intention précise, sans objectif, enfourchant le vélo acheté le mois précédent avec le mandat attendu Les horreurs de la semaine surgissaient à tout Continuer la lecture#anthologie #11 | seul dans une église

#anthologie #10 | Temps maussade

Hanoï. Dans un décor de bambous serrés, assis à un bureau, il écrit. Il a le visage émacié, long, aux pommettes haut placées, une peau cuivrée qu’aucune barbe n’assombrit, il est parfaitement rasé. Il a vingt-six ans. Son nez, fort déjà, divise en deux son visage fin, alors que sa bouche fermée n’esquisse pas un sourire. Il aime cette heure Continuer la lecture#anthologie #10 | Temps maussade

#anthologie #09 | en route pour le rêve

c’était on ne peut plus simple, au volant de la voiturette, après moult conseils rabâchés, sécurité routière oblige, suivre le parcours balisé par les ballots de paille, sa tête de gamine de douze ans en proie à l’euphorie, un volant dans les mains, vous imaginez, une route à prendre, mais un chemin décidé par d’autres tout de même,  et c’est Continuer la lecture#anthologie #09 | en route pour le rêve

#anthologie #08 | une porte sur…

…l’aplat bleu de l’océan sur un tableau, quelques notes de musique échappées de la radio, une pomme de pin sur le sentier de la balade, cette douleur dans le dos qui se manifestait de manière intempestive, une photo retrouvée dans une vieille enveloppe, il suffisait de presque rien pour que je me retrouve hors de la vie, du temps présent, Continuer la lecture#anthologie #08 | une porte sur…

#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

Abstraction faite de tous les bruits envolés de la place – un salut, le brouhaha des commerces qui installent leurs présentoirs, leurs portants, leurs tables, leurs écriteaux, la cloche qui sonne l’heure pile car c’est à la même heure souvent que je m’attelle à l’écriture, et même des piafs traversant l’espace de la fenêtre… Abstraction faite. L’esprit encore embrumé par la Continuer la lecture#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

#anthologie #06 | Deux, seuls

En point de mire, le Boucornine (dont il ignorerait toujours le nom) et comme seule musique (il n’avait pas récupéré son mp4 et ses chansons favorites du moment) le son sourd de ses pas dans la torpeur de la fin de matinée, lui-même écrasé par l’aveu de la veille et anéanti déjà par ce qu’il avait déclenché ; derrière lui, Continuer la lecture#anthologie #06 | Deux, seuls