A propos de Marion T.

Après tout : et pourquoi pas ?

#P8 | La maladive exhalaison ou Le dytique(2)

(…) Parmi la maladive exhalaison De parfums lourds et chauds, dont le poison —Dahlia, lys, tulipe et renoncule— Noyant mes sens, mon âme et ma raison, Mêle, dans une immense pâmoison, Le Souvenir avec le Crépuscule. Paul Verlaine, Crépuscule du soir mystique, Les Poèmes saturniens Des odeurs âcres de pierre, d’urine et d’étoffes mal lavées imprègnent les couloirs et les Continuer la lecture#P8 | La maladive exhalaison ou Le dytique(2)

#L8 | Vortex

Elle arrive     dans ce lieu       où d’autres avant elle     ont passé       et pose le pied            sur le sol         et sous ce sol… tant de strates, tant d’histoires, tant de pieds aussi avant elle, si bien que le mouvement de ce pied là       qu’elle pose Continuer la lecture#L8 | Vortex

#P7 | Le marais

La conche présente un tracé rectiligne. De-ci delà, de petites ondulations discrètes animent la surface de l’eau. La lumière se fragmente et se déplace au gré du vent. Les troncs noirs, puis bruns s’éclaircissent sur le côté, là où la lumière, pénètre à travers les branches pour frapper l’eau. Frapper ? Non : oindre. Par endroit, un mélange d’huile et Continuer la lecture#P7 | Le marais

#L6 | Un dernier désir dans l’air bleui

La journée s’écoule. La journée s’écoule depuis des siècles. Le lieu-dit passe la journée, les siècles, à se percevoir. Et la journée, les siècles n’y suffisent pas. Il perçoit l’édicule, la fissure, la surface, la texture. La chaleur envahit le caniveau là, quand l’ombre ici, s’étale sur une place. L’infime variation des lumières, des températures. Il perçoit la terre meuble Continuer la lecture#L6 | Un dernier désir dans l’air bleui

#P6| Où tout se désassemble

« Quand le monde était de cinq siècles plus jeune qu’aujourd’hui, les événements de la vie se détachaient avec des contours plus marqués. De l’adversité au bonheur, la distance semblait plus grande ; toute expérience avait encore ce degré d’immédiat et d’absolu qu’ont le plaisir et la peine dans l’esprit d’un enfant. » Johan Huizinga, l’Automne du Moyen-Âge 1.Semaine Dimanche 18 juilletIls Continuer la lecture#P6| Où tout se désassemble

#L5 I Broder d’or la poussière ou Le dytique

Partie III – Cacophonie (…) les bruits assourdis par l’eau, et parce que certains d’entre nous ne sont pas des hommes, mais bel et bien des saumons. Madame vous savez, cette porte n’a pas toujours grincé. C’est qu’autrefois, les gonds étaient huilés, soigneusement, par l’homme de la maison, l’homme aux chiens. Une huile collante, odorante, couleur garance. La main gardait Continuer la lecture#L5 I Broder d’or la poussière ou Le dytique

#P5 |Trembleur comme une flamme

La lanière qui claque, s’enfonce et glisse, le picotement et la brûlure, la lueur jaune, incandescente, rouge puis jaune et la fonte enfin, du corps et des entrailles au beau milieu d’un seau, un seau plein d’un métal crémeux comme du miel. Espace entre haut et bas, entre air et peau, entre passé et présent, entre identité et univers, entre Continuer la lecture#P5 |Trembleur comme une flamme

#L3 | Cacophonie

Partie II – Le ciel est de cuivre sans lueur aucune Le lieu-dit. Un jour, j’émerge. Me voici. J’avance, je m’étends, un peu, je recule. Je forcis, je mincis. Indéniablement : je suis. Je regarde. J’absorbe. Je suis. Je me laisse traverser. Mais je traverse aussi. Je ne connais pas le dehors, je ne connais pas le dedans. Parfois tout Continuer la lecture#L3 | Cacophonie

#P4 | Bonjour, ça va ? ou Perforation

Il arrive. C’est un couloir long. Anticiper. Il s’approche. Je transpire. Je regarde ailleurs. Pourtant, il est en face. Bonjour, ça va ? Il repart. Pas le temps de répondre : Bonjour à son Bonjour. Il a déjà dit, ça va ? Sans pause, sans interlude, sans entracte. Pas le temps de dire oui, non, comme ci comme ça, la Continuer la lecture#P4 | Bonjour, ça va ? ou Perforation

#L4 | Flânerie, fadeur et farfadets

Des Mille et unes nuits : le foisonnement, le merveilleux, la cassure, l’enchevêtrement, la continuité, et le tissage, laissant en soi pour la suite le rythme et la trace du conte. D’Hoffmann, l’Homme aux sables, les Mines de Falun : parce que le marchand de sable n’est jamais celui que vous croyez et pour l’amertume, la lumière et l’obscurité au Continuer la lecture#L4 | Flânerie, fadeur et farfadets