A propos de Laurent Damerval

En quête de mots et d'histoires à réinventer

autobiographies #12 | c’est de la bonne !

Elles courent, elles poussent, à l’air libre ou enserrées dans une serre. se disputant les faveurs du soleil ou la chaleur des lampes DEL, elles sont lascives ou vivaces, fraîches ou désséchées, elles sont nimbées d’odeurs aromatiques qui nous transportent au delà de la Loire, dans les garrigues d’un bout de crau, entre Camargue et Durance. Bercées et ballotées entre Continuer la lectureautobiographies #12 | c’est de la bonne !

autobiographies #11 | Étienne

On te voit partout…en tous temps, au carrefour, au coin d’une rue. On peut aussi te rencontrer par un beau jour ensoleillé, souvent à la fin du jour et parfois dans la brume. Tu restes planté là à la vue de tous. Mais tu nous échappes quand on t’approche de trop près. Tu nous es familier et pourtant on te Continuer la lectureautobiographies #11 | Étienne

autobiographies #10 | à l’ombre

Elle regarde sans rien voir depuis sa fenêtre ; elle feint de ne pas voir les regards posés sur elle; elle entrevoit à peine les regards jetés vers elle depuis la cour; elle voit les mêmes tous les jours, sans les connaître ; elle n’a aucun salut ou geste de la main pour elles ; elles ne savent pas qu’elle Continuer la lectureautobiographies #10 | à l’ombre

autobiographies #09 | faites le tour!

Porte d’entrée avec son paillasson et son auvent éclairé par une lanterne à allumage à halogène. Porte avec un oeil de boeuf laissant entrevoir des ombres et des lumières indistinctes, et sourdre, de temps à autre, des bruits incertains. Une serrure à péne en laiton sur un bâti en bois épais qu’un vernis discret protège des outrages du temps. Je Continuer la lectureautobiographies #09 | faites le tour!

autobiographies #08 | au vestiaire

Municipal ; public ou privé ; avec un stade et piscine ; ou l’un ou l’autre ; ouvert aux filles et aux garçons mais pas en même temps ; en fait ça dépend ; avec des toilettes et douches ; pas toujours ; vestiaires d’un côté et douches de l’autre ; collectif ou individuel ; toilettes uniques ni femmes, ni Continuer la lectureautobiographies #08 | au vestiaire

autobiographies#07 Prendre la porte

Elles sont là silencieuses, quelque fois grinçantes, toujours stoiques à nos joies, à nos peines, à nos colères, à nos élans de tendresse; elles écoutent sans entendre des paroles passionnées ou les moins avouables; elles nous protègent des menaces extérieures et des vicissitudes de la vie; elles nous abritent du froid en nous offrant un cocon douillet; elles assignent aux Continuer la lectureautobiographies#07 Prendre la porte

autobiographies #06 Trains de 21h00 et des poussières

Paris Gare de Lyon, le soir, à 18 ans et 20 ans, voici 40 ans, à 21 h 00 passées ou 20 h 00 selon la saison, voies 17 et 19, ça dépend, vers Marseille et Modane, par Lyon, toujours, tous les jours aux quatre saisons, cohue du dimanche départ et retour, voyageurs du jour revenant de Lyon vers Paris Continuer la lectureautobiographies #06 Trains de 21h00 et des poussières

autobiographies #05 | palimpseste

Je l’ai découvert, par hasard, un soir d’été, dans une pâture en bordure d’une route normande. Moult oripeaux de pièces de tissus multicolores, habillaient sa silhouette chenue ornées de branches griffues et décharnées. M’approchant de cet ensemble disparate, je vis au pied de cet arbre, un dépôt hétéroclite de loques, bottes, bonnets et gants. Il me vint à l’idée d’une Continuer la lectureautobiographies #05 | palimpseste

Autobiographies # 04 entrée sous conditions

Tous les matins, c’est le même rituel…descendre deux stations avant, continuer à pied en prenant bien soin de regarder autour de soi en toute discrétion, de traverser le boulevard puis prendre la rue des Tourelles et revenir sur ses pas en observant sans rien laisser paraître. Le boulevard Mortier est à l’angle de la rue. Je coupe mon téléphone, retire Continuer la lectureAutobiographies # 04 entrée sous conditions

autobiographies #03 |  medecine tree

Je l’ai découvert par hasard, un soir d’été, de retour de Normandie, dans une pâture en bordure de route. Moult oripeaux de pièces multicolores habillaient sa silhouette chenue ornées de branches griffues et décharnées. M’approchant de cet ensemble disparate, je vis au pied de cet arbre, un dépôt hétéroclite de loques, bottes, bonnets et gants. Il me vint à l’idée Continuer la lectureautobiographies #03 |  medecine tree