A propos de Laurent Peyronnet

Depuis une vingtaine d’années, je partage mon temps entre le nord de la Scandinavie et la région lyonnaise où je réside. Je passe environ cinq mois sur douze sur les routes de Laponie ou j’exerce le métier de guide touristique et le reste du temps, j’essaye d’écrire. J’ai publié trois romans jeunesse, quelques nouvelles et contes. Je fais aussi un peu de musique et de dessin. Je n’ai pas de site internet mais vous trouverez l’actualité de mes romans jeunesse sur la page Facebook : "Magnus saga" J'anime également de façon intermittente la chaine Youtube « Quelque chose à vous lire » ; vous y trouverez actuellement une soixantaine de lectures vidéos dont : Raymond Carver ; Bob Dylan ; Joyce Carol Oates ; Selma Lagerlöf... et plus modestement, quelques uns de mes textes.

#nouvelles | Laurent Peyronnet.

#01La bibliothèque comme objet d’archéologie personnelle. D’abord il y a le temps sans bibliothèque car, bien sur, elle n’apparaît pas tout de suite. Ne serait ce que parce qu’il faut pour cela plusieurs livres et la volonté de les ranger, classer, organiser. Ce n’est pas ce qui vient en premier. Ce qui vient en premier, c’est le désordre. Désordre en Continuer la lecture#nouvelles | Laurent Peyronnet.

#été2023 #02 bis | L’arrivée.

L’air est doux et léger sur le pont du ferry. Quelques mouettes planent à hauteur des rambardes de sécurité dans un ballet silencieux et élégant. Des touristes leur tendent à bout de bras des morceaux de pain ou de gâteau qu’elles saisissent au vol avant de s’élancer vers les hauteurs. A l’avant de l’étrave, il regarde les côtes approcher. C’est Continuer la lecture#été2023 #02 bis | L’arrivée.

#été 2023 #02 | La maison aux cyprès.

On pénètre dans la maison par trois petites marches de pierre blanche, usées, polies comme un vieux savon sec. Le soleil qui écrase la cour et la façade s’arrête à la dernière de ces marches qu’une minuscule marquise, au dessus de la porte, couvre d’ombre. La porte, en été, reste ouverte du matin au soir, créant un très léger appel Continuer la lecture#été 2023 #02 | La maison aux cyprès.

#été2023 #01 bis | Première nouvelle.

C’est un petit village de Haute-Garonne, une modeste maison du début du vingtième siècle avec un petit jardin, donnant sur la route. Nous avons quitté Paris et nos chambres de bonne pour écrire au calme. Nous nous connaissons bien, nous sommes amis depuis longtemps. Guillaume veut finir son roman, son premier, d’une grande importance à ses yeux. Il y travaille Continuer la lecture#été2023 #01 bis | Première nouvelle.

#été2023 #01 | Portrait d’un bureau en auteur.

C’est une pièce de vingt cinq mètres carrés, à l’étage, tout au bout de la maison, donnant sur une véranda qui reçoit l’ombre de l’immense et bicentenaire cèdre qui fut planté là, comme c’était la tradition dans les campagnes, lorsque la maison fut construite, aux environs de 1790. Pour l’été, j’ai installé un fauteuil et une table basse sur cette Continuer la lecture#été2023 #01 | Portrait d’un bureau en auteur.

#été2023 #00 | En guise de prologue.

C’est un livre découvert tard, très après les premiers enchantements fulgurants de l’adolescence mais justement, un de ces livres capables de m’y ramener, un de ces livres merveilles dont je sais qu’ils vont m’accompagner longtemps, qui brillent d’ un éclat éminemment fragile et précieux, presque comme la vie même, dont, tout au moins, ils subliment la valeur. Surgissent au fil Continuer la lecture#été2023 #00 | En guise de prologue.

Double voyage / 2. Arriver dans la ville.

L’avion s’est posé sur un tapis de neige, les roues n’ont pas déviées. Sur la passerelle dont les marches descendent sur la piste, mon corps reçoit les – 20 degrés de l’hiver arctique. Emmitouflé dans ma doudoune, je marche vite en m’appliquant à ne pas glisser, les joues griffées par le froid. Portes battantes, chaleur du hall d’accueil, attente des Continuer la lectureDouble voyage / 2. Arriver dans la ville.

#voyages | Qu’il fasse jour en pleine nuit, c’est le propre de l’éveil

C’est le jour d’avant, le jour d’avant le retour. La fatigue s’est installée dans chacun des muscles, dans la tête et dans les yeux qui se plissent, piquent et ne supportent plus cette clarté permanente. Il est trois heures du matin et les rideaux légers de la chambre d’hôtel ne filtrent quasiment rien du soleil qui cogne là dehors. Des Continuer la lecture#voyages | Qu’il fasse jour en pleine nuit, c’est le propre de l’éveil

le double voyage | syllabes du bout du monde

J’étais à Barentsburg, ville gelée, abandonnée des hommes, 78 degrés de latitude nord, faisant face à un buste de Lénine. J’étais à Longyearbyen, ville où l’employé de l’hôtel me retint par le bras m’expliquant qu’il me fallait prendre un fusil si je sortais me promener, à cause des ours. J’étais à Sarnes, village maudit, le long du Porsangerfjord, où se Continuer la lecturele double voyage | syllabes du bout du monde

Carnets individuels #22

Sur la place de mon village, d’un côté la mairie, de l’autre la nationale. Entre les deux, une tonnelle, devant celle ci, l’arrêt du bus qui relie Lyon à Bourg en Bresse. Sur la droite, l’école. Sous la tonnelle, tout autour, des bancs, au centre, comme un îlot, un bloc de béton carré, environ 1 m sur 1m, coiffé d’un deuxième Continuer la lectureCarnets individuels #22