A propos de Laurent V.

J'avais participé avec plaisir et découvertes à des ateliers d'écriture "papier-table-stylo" au tout début des années 2000, j'en avais animé aussi alors étudiant shs, ensuite j'ai surtout fait du vélo dans la ville comme travail, et en dehors en vacances, tout en continuant un peu à lire, notamment grâce au numérique ! Présence web : un compte insta renvilo , et un site pour rendre disponibles des vieux textes des premiers cyclotouristes : velotextes .

#été2023 #06bis | Pentes

Le parcours de Chambéry à Grenoble par les trois cols fut un merveilleux terrain de 63 kilomètres 3. La première ascension de 15 km permettait de s’élever de 270 m à 1164 au col du Frêne. Les pourcentages maximaux étaient de 9%. D’abord la route montait à flanc de montagne avec une vue sur la cluze de Chambery jusqu’au lac Continuer la lecture#été2023 #06bis | Pentes

#été2023 #06 | Un verre de vin

Son dernier dessin avait été payé d’un verre de vin. Piège liquide, il avait dépensé des pièces ensuite au café de l’Espérance pour poursuivre une discussion entamée dans la salle des dépêches. Avantage en nature, il disposait d’une bicyclette Gladiator tant qu’il publiait dans le journal illustré, entretien compris. Il participait avec aux balades de la rédaction, se rendait aux Continuer la lecture#été2023 #06 | Un verre de vin

#été2023 #08bis | Centrage

Il avait disposé tout ce dont il avait besoin sur l’établi. La cérémonie commençait en trempant les extrémités filetées des rayons dans une coupelle d’huile de lin, puis le coude du rayon maître dans un petit pot de graisse. Des gestes rapides partageaient l’amas verdoyant sur les œillets de la jante et les trous des flasques du moyeu. Bien assis Continuer la lecture#été2023 #08bis | Centrage

#été2023 #08 | Dans l’atelier

Automobiles et cycles rougeoyaient à la lumière de la lampe à pétrole. Grande police sans empattements, haute et resserrée, ce titre se superposait à la voie lactée. Dans l’obscurité, deux femmes habillées de robes tombant à mi-mollet et de chemises claires regardaient un volcan en éruption. L’incandescence de ses projections de lave éclairait le profil de l’une d’elles et découpait Continuer la lecture#été2023 #08 | Dans l’atelier

#été2023 #05 | Ankle play

Je l’aime cette mélodie. Peut-être aurais-pu être marinier si j’avais habité près du fleuve, j’aurais eu moins mal aux pieds, je lutterais pour éviter les piles de pont, je chanterais pour bercer Mâchecrôute, j’embarquerais vers des îles éphémères, je pêcherais des tanches et des gardons à l’ombre des saulaies, j’observerais les tourbillons. Tiens les nouvelles jumelles ont enfin été installées, Continuer la lecture#été2023 #05 | Ankle play

#6 été 2023 #4 | Tunnel et panorama

La montée ressemble parfois à une allée de parc sous une forêt de hêtres et de sapins. Elle est toutefois barrée par intervalle régulier de rigoles pour évacuer l’eau. Surprenantes en descente, elles n’en sont pas moins déstabilisantes en montée. Après des embardées de quelques roues motrices, le petit groupe atteint le col à hue et à dia. Les portes Continuer la lecture#6 été 2023 #4 | Tunnel et panorama

#été2023 #01 | Au clavier

Au téléphone une voix lui avait dit : quelqu’un aimait tellement écrire qu’il passait des heures à écouter la radio et à retranscrire ce qu’il entendait. Il ne se rappelait plus si cela était au clavier ou à la plume. Enfant, une veille machine à écrire traînait chez ses grands parents dans une chambre de bonne. Les barres de caractères Continuer la lecture#été2023 #01 | Au clavier

#été2023 #00 | Airelles

Il existait déjà, accroché à la cime des pins, flottant sur les lacs, il existait au bout du chemin, il existait dans des récits de famille, dans les rencontres, des histoires d’ancêtres pauvres, parfois marins ou journaliers, une émigration massive vers les USA, il existait dans des lectures antérieures. Mais où l’ai-je trouvé ? Sur le web probablement, commandé, reçu. Continuer la lecture#été2023 #00 | Airelles

#techniques #05 | Les trains me ramènent loin

Les trains me ramènent loin du septentrion ; au soir des retrouvailles amicales, la nuit tombe abruptement sur la table et les goulots des bouteilles, refermant l’été. Si tôt la nuit la fraîcheur autour des voix amies. Fin août début septembre quel titre judicieux quelque aurait été le film. Chacun assis autour de la table se crispe légèrement omoplates rentrées Continuer la lecture#techniques #05 | Les trains me ramènent loin