A propos de Line

De métier éducatrice auprès d'adolescents en difficulté. Depuis un an animatrice en atelier d'écriture ( DU animateur en atelier d'écriture Université AIx-Marseille 2019-2020) et porosité entre ces deux espaces là qui se mélangent quelque fois, parfois plus que je ne le crois.

L#12 qu’est ce qu’une phrase

un moment au moins remplie par son absence, la fille transparente en retard a donc fini par arriver La phrase m’apparait parce qu’elle est soulignée, avec un double trait, bleu, un trait du logiciel de traitement de texte, bleu lui aussi. Elle m’apparait parce que comme souvent, en cliquant pour la corriger je me rends compte que ce qui m’est Continuer la lectureL#12 qu’est ce qu’une phrase

P#11 bruits des intérieurs

Bruit de l’homme qui règle sa montre. Bruit d’objets furieux, de lessive et de compresse que l’on passe doucement sur la peau. Bruits répétés de marteaux qui s’éloignent ou se rapprochent. Bruit du vent qui tourne fou de l’autre côté de la chambre, des volets qui dansent en rythme contre la fenêtre. Bruits de voix lointaines et asphyxiées. Bruits de Continuer la lectureP#11 bruits des intérieurs

L#10 Il n’y a rien à dire sur la fille.

La fille ne mérite ni d’être décrite, ni située, ni même évoquée. Elle est des filles transparentes comme il y en a parfois, comme il en a croisé tellement déjà. Tellement fou toutes ces filles transparentes qui courent après le regard sans jamais être vu, qui courent les rues, courent partout, mais que l’on oubliera la minute suivante, celles là Continuer la lectureL#10 Il n’y a rien à dire sur la fille.

hors-série #2 | la politesse du revolver

Le ventre poli de la crosse. Tout rond. Presque doux. Presque discret. Qui se la raconte pas. Poli quoi. Si seulement il n’était pas accroché là. On ne parlerait pas de lui comme ça. Il pourrait partir et tout recommencer. Il pourrait avoir une vie à lui. Une vie dans des galeries. Pourquoi pas ? Détaché du reste, il pourrait faire Continuer la lecturehors-série #2 | la politesse du revolver

#L9

/ Le chien – l’odorat – la piste Dès le début des années 1960, Shomei Tomatsu cherche à bousculer les dogmes de la photographie documentaire et de la photographie de rue. Il expérimente des cadrages inattendus et des perspectives audacieuses pour produire des images qui, bien que crées à partir du réel, frôlent l’abstraction. Il pose son regard sur l’asphalte Continuer la lecture#L9

#P9 C’est une photo / toutes les images disparaitrons

Le cadre de la photo est blanc, la bordure épaisse. Une vitre recouvre le cliché, on le sait parce qu’il y a un reflet, le reflet de la personne qui regarde le cliché et qui le photographie. Le fond de l’image est blanc-gris en haut à gauche et beaucoup plus sombre, noir presque, sur tout son coté droit. Tout le Continuer la lecture#P9 C’est une photo / toutes les images disparaitrons

L#8 continuité du meurtre

Il y en a qui vont au ski comme on tue des dames voyez-vous, des gens comme vous dans des occupations saines et des ventres mous, il y en a aussi qui ferment les portent, posent verrou et partent en vacances sur les routes, accumulent les étapes et les outrances, et finissent par rentrer il y en a qui sautent Continuer la lectureL#8 continuité du meurtre

P#8 Tes mollets

qui remontent la file des voitures, toujours. Et ton sourire. Et ceux qui se demandent, ce qu’il y a derrière, le sourire. Il y a mon retard du lundi, du mardi et du jeudi surement aussi. Tes enfants sur des pancartes en carton. Ton lieu là-bas, dans le quartier des chiens blanc et cette façon dont les autres doivent te Continuer la lectureP#8 Tes mollets

#P7 variations et la pluie

les lattes de bois verticales qui séparent l’image en neuf petits tableaux – la fenêtre en biseau qui fait le paysage grand à droite et rétrécit à gauche- la brume épaisse comme le serpent lent et constant – la pluie fine de biais et le vert des sapins derrière – sur la gauche tout au coin les toits marrons détrempés Continuer la lecture#P7 variations et la pluie