A propos de Laurent Stratos

J'écris. Voir en ligne histoire du tas de sable.

carnets individuels | Laurent Stratos

40/40 A mon fils, à ma fille, si tu souhaites écrire. Écris toujours avec tes tripes et ton cœur, laisse les idiots écrire avec leur cerveau. Engage-toi dans le texte. Trempe ton stylo dans ton sang. Souviens-toi, que tout ce que tu fais, n’a pas plus d’importance qu’une poussière, mais tu dois te respecter, alors fais attention aux autres, ne les Continuer la lecturecarnets individuels | Laurent Stratos

#carnets #prologue | Mes gribouillis

Mes cahiers à la couverture en papier beige, kraft, les pages doivent être glissantes, avec des lignes simples et fines. Écrire avec un beau stylo, une belle encre bleue, il faut un peu d’élégance pour habiller ma vilaine écriture. Noter les belles phrases, les poèmes émouvants, les citations intelligentes, espérer les faire siennes par la main, par la graphie laborieuse. Continuer la lecture#carnets #prologue | Mes gribouillis

#photofictions #09 | phare

C’est toujours comme ça que les choses se passent, c’est certainement écrit dans un registre tenu par un vieil homme qui en sourit. Il sait, lui, qui regarde le petit phare. Il attendait que cela arrive, quand il y réfléchit, il se rend compte qu’il a tout mis en place depuis longtemps. Il ne le voyait pas à l’époque, quand Continuer la lecture#photofictions #09 | phare

#photofictions #08 | Les mots à l’envers

Les mots ont un pouvoir, les mots blessent, consolent, amusent et ils vous agressent aussi. Je tiens un salon de tatouage rue Gaboriau depuis vingt ans. J’ai connu la mode des tatouages tribaux, puis le retour des tatouages old-school, et ces dernières années j’ai tatoué des femmes, des bas de dos, des jambes, des petits dessins de fleurs ou des Continuer la lecture#photofictions #08 | Les mots à l’envers

#photofictions #06 | Cinq preuves, ou trois.

Je ne devrais pas faire ça, ce n’est pas utile. La mort de Z… y est sûrement pour quelque chose. C’est une façon de garder une trace, de retenir la vie. Bien sûr c’est perdu d’avance, c’est toujours perdu, tout toujours. Je n’y arrive pas, j’ai envie d’entrer dans chaque chambre, d’appeler les infirmières pour qu’elles restent au chevet des Continuer la lecture#photofictions #06 | Cinq preuves, ou trois.

#photofictions #04 | Le sacrifice des agneaux

J’ai dix ans. Elles sont pures et belles, je vois des photos de jeunes filles, dans les magazines, les publicités, les journaux, accrochées dans les garages. C’est étrange, les adultes autour de moi ne sont pas dérangés. Le photographe David Hamilton ne sait pas tromper, il a choisi le bon angle, le plus sexuel. Aujourd’hui, ces photos se vendent, elles Continuer la lecture#photofictions #04 | Le sacrifice des agneaux

#photofictions #02 l Photographier les proches, le proche, peut-être.

 Je n’ai jamais fait de photos (ces photos qui figent l’instant), j’ai fui les photos tout au long de ma vie, aujourd’hui encore, je ne fais pas de photos, elles sont pour moi comme des dessins, mais des dessins qui n’auraient nécessité qu’un clic, aucune compréhension de l’objet photographié, un dessin vide, sans vie, la photo ne saisit que la Continuer la lecture#photofictions #02 l Photographier les proches, le proche, peut-être.

#photofictions #01 l Marc et Fred

Ils sont devant le muret d’un pavillon, derrière eux il y a une clôture en métal peint en vert foncé. On aperçoit un rosier rouge, quelques pivoines blanches un peu plus loin, on est juillet. Lui il porte un tee-shirt noir avec une inscription en anglais, un jean noir et des baskets noires, son chien a du mal à rester Continuer la lecture#photofictions #01 l Marc et Fred

#40 jours #40 | Histoire capitale de mon imaginaire, l’histoire de mon unique tête.

Écrire l’histoire des mouvements sensibles qui forment et modifient notre imaginaire. Index des chapitres:1/40 Bleu (Blade Runner, Van Gogh)2/40 l’immeuble (l’homme qui aimait les femmes)3/40 Trois Césars à Rosalie. (Sautet, Romy)4/40 les pieds du diable (Usual suspects)5/40 L’explosion (requiem pour un con)7/40 L’apnée (Misery, l’alpagueur, les dents de la mer)8/40 Le passé (Le chat)9/40 Portraits des gens importants de mon Continuer la lecture#40 jours #40 | Histoire capitale de mon imaginaire, l’histoire de mon unique tête.

#40jours #39 | Le temps est un traître de cape et d’épée qui vous glisse sa poudre d’oubli

Je n’aurais jamais dû y retourner, même de cette façon-là. Vu du ciel, tout devient petit, plat, il manque les odeurs, les bruits, la fraîcheur de l’air marin, le vent dans les cheveux, le soleil sur la peau, il manque le passé, les moments partagés, il manque surtout les miens et les autres. C’est sûrement la facilité qui m’a piégé. Continuer la lecture#40jours #39 | Le temps est un traître de cape et d’épée qui vous glisse sa poudre d’oubli