A propos de Laurent Stratos

J'écris.

#LVME #06 | L’os

Il paraît qu’ici même, sur le terrain vague qui était là et qui servait d’entrepôt à un ferrailleur, plusieurs drames ont eu lieu après la guerre, qu’aucun d’eux n’a été élucidé. Le vieil homme qui gardait le terrain la nuit avait trois gros chiens noirs, un jour on l’a retrouvé à moitié dévoré par ses bêtes. Les crimes ont cessé Continuer la lecture#LVME #06 | L’os

# LVME # 05 | Vue extérieure d’un profil

On était assis tous les trois sur le bord de mon lit, chacun de nous avait une liasse de photos dans les mains. Mon grand frère Jean-Marie les avait laissés sous son lit. Il avait photographié, l’immeuble en construction, il avait commencé avant que la famille ne sache qu’elle habiterait ici un jour, c’était comme une prémonition. Il y avait Continuer la lecture# LVME # 05 | Vue extérieure d’un profil

# LVME #04 | Lino beu

Le sol était en carreau de lino bleu clair, les murs blancs, une fenêtre ouvrait le mur et si l’on regardait trente mètres plus loin à la hauteur de nos yeux, il y avait la voie ferrée, et l’on imaginait un TGV qui allait à la Gare Montparnasse. Un sol en carreau de lino bleu clair, des murs blancs, une Continuer la lecture# LVME #04 | Lino beu

#LVME #03 | cuisine vide

La table en Formica attendait sa visiteuse, le journal était posé dessus, les chaises vides avec leur structure en inox et leur dossier et assises en Formica marron imitant le bois attendaient elles aussi. Les éléments de la même couleur que la table entouraient l’espace. Le frigidaire blanc était lui presque à l’entrée, sur sa façade une carte d’Afrique magnétique Continuer la lecture#LVME #03 | cuisine vide

#LVME #02 |  L’homme au chien noir

L’homme au chien noir L’homme au chien passait souvent entre vingt heures et vingt et une heures, l’heure où les habitants avaient jeté leur sac-poubelle du jour, avant que le film de vingt heures trente ne commence. L’homme au chien noir, une silhouette aux cheveux noirs et gris, habillé d’un manteau noir, d’un pantalon gris sale fouillait dans les conteneurs Continuer la lecture#LVME #02 |  L’homme au chien noir

#LVME #01 | Couscous au troisième

Assis sur un canapé de cuir noir, il regarde une revue sur les arts martiaux, elle est partie faire des courses, il a mal au pied, hier à soir il a donné un coup qui a été paré, son pied a rencontré un tibia, il a l’habitude. Il se lève, va à la fenêtre, regarde dehors, en bas les gamins Continuer la lecture#LVME #01 | Couscous au troisième

Les mardis #06 I 11 trahison

Le professionnel (François parle encore, ce mot qui vous définit comme quelqu’un de compétent, pourtant des professionnels incompétents j’en ai croisé, j’ai toujours trouvé qu’il était estimable d’être un amateur, c’est sûrement lié à l’admiration de mon père pour les athlètes olympiques, moi je suis quoi, je ne sais pas), le matériel (je crois qu’ils commencent à manger, je n’entends Continuer la lectureLes mardis #06 I 11 trahison

#mardis #04 | La fin de la promenade

Il m’avait demandé l’accompagner, une envie de prendre l’air, de voir du monde. Jel’avais aidé à descendre les escaliers, il s’était appuyé sur moi. J’avais effectué avantun premier voyage pour descendre le déambulateur. On avait longé la rue jusqu’aurond-point de la boulangerie, puis on avait traversé, et comme il se sentait bien, nousavions longé le canal jusqu’au pont suivant que Continuer la lecture#mardis #04 | La fin de la promenade

#mardis #03 | La météo intérieur

08:12 Elle allume son iPhone, elle regarde l’heure, elle attend que la minute change.08:13 Elle ouvre Instagram, regarde des réels d’accidents de la circulation, tout le monde s’en sort.08:14 Reel d’un cuisinier qui explique une recette de cuisine à base de Kiri.08:15 Reel d’un jeune garçon qui arrose des passants avec un pistolet à eau, ils ne comprennent pas d’où Continuer la lecture#mardis #03 | La météo intérieur

#écopoétique #04 | L’Ambroise

L’Ambroise, c’est un joli nom, c’était une belle rivière. Elle était peu profonde, un mètre, son fond était de gravier et de sable mélangé, son eau était limpide. Elle était habitée par des truites et des poissons blancs, ce n’était pas un fleuve, elle se jette dans la Somme quelques kilomètres avant l’embouchure, je ne sais pas si cela aurait Continuer la lecture#écopoétique #04 | L’Ambroise