A propos de Laurent Stratos

J'écris. Voir en ligne histoire du tas de sable.

#anthologie #06 |  Elle

Elle est seule dans ces regards envieux, dans ces jeux de grands enfants. Le vent pousse les feuilles, les arbres sont dessinés par de grands traits de fusain, la pluie ne chasse plus la crasse qui s’accumule en tas. Dans le bruit du monde, sa note est perdue, elle doit être sauvée. Les ombres passent, les cyclopes à l’œil rouge Continuer la lecture#anthologie #06 |  Elle

#anthologie #05 | Le vendeur de mots

« Écoutez-moi messieurs dames, je vais vous emmenez en voyage gratuitement, eh oui, je vais vous emporter sur mes mots, écoutez-moi… » alors les gens assis sur des chaises inconfortables, écoutaient.Le corps bedonnant était animé par des tiges en bois insérées à différents endroits de son corps. Sa tête immobile tombait quelquefois sur le côté, alors qu’elle se redressait brusquement, on apercevait Continuer la lecture#anthologie #05 | Le vendeur de mots

#anthologie #27 | Le vide

La vie est pleine de vide, cela ressemble à un mauvais jeu de mots, pourtant la vie de ces gens était pleine de ce vide. Un vide qu’ils aimaient, un vide qui pesait sur leurs épaules à en fendre les os ; les plus jeunes eux, la face collée au carrelage, habitué à cette pesanteur, ils jouaient comme des enfants Continuer la lecture#anthologie #27 | Le vide

#anthologie #26 | Là haut

Il est en colère, elle écoute la tête basse, je ne comprends pas, je ne les entends pas, j’ai essayé plusieurs fois de comprendre pourquoi ils en étaient arrivés à ce point, et puis après avoir douté des mon audition j’ai compris, j’ai levé la tête et je les ai vus. C’est eux qui m’empêchaient d’entendre, c’est eux qui électrifient Continuer la lecture#anthologie #26 | Là haut

#anthologie #04 | Habiter sa vie

Habiter sa vie Habiter a.bi.te transitif et intransitif 1 groupe (voir la conjugaison). Faire sa demeure, son séjour quelque part ; y vivre d’habitude. Les chats habitent un territoire, mais en cas de déménagement cela prend du temps, ils commencent par se sentir en sécurité sur un territoire de quelques mètres carrés et jours après jour ils agrandissent cet espace, Continuer la lecture#anthologie #04 | Habiter sa vie

#anthologie #03 | L’enveloppe

Elle est sur mon bureau, un simple enveloppe de protection, elle devait contenir un petit appareil électronique, à l’instant sa forme géométrique et ses parures d’air ornent mon bureau, cette répétition parfaite des petites formes semble précieuse, je résiste à l’envie de la prendre, d’éclater quelques bulles, entendre le petit bruit d’explosion, elle sera moins protectrice après, j’imagine son poids Continuer la lecture#anthologie #03 | L’enveloppe

#anthologie #02 | La visite du fantôme

Un jour, un fantôme… Ce jour particulier, l’enfant a cru que le fantôme était arrivé de manière impromptue, car c’était certainement la surprise qui avait fait pleurer le vieil homme, il avait regardé l’enfant et il était sorti en courant de la pièce. Le fantôme devait être trop curieux. La porte vitrée, le fantôme serait certainement entré là, comme tous, Continuer la lecture#anthologie #02 | La visite du fantôme

#anthologie #01 | Leclerc boulevard Sautel

La place, presque toujours là même, près de la cabane à caddies et du tas de racines sortant du goudron. Go. Traverser, la porte battante, pas le tourniquet, l’enfermement, l’accueil à gauche, le vigile à droite devant les barrières, toujours ce sentiment d’être un voleur, mémoire d’enfance. le bloc de rayon de droite, la vaisselle, le petit électroménager, les fournitures Continuer la lecture#anthologie #01 | Leclerc boulevard Sautel

Je ne sais pas qui je suis, et je ne saurai jamais qui vous êtes.

Je n’aime pas le Je de celui qui écrit, le Je ne peut être qu’un personnage. Écrire de soi, vendre son intimité cérébrale, Je trouve cela un peu obscène, et Je va mentir si il utilise ce Je. Alors je vais utiliser un autre Je, un qui annonce la couleur, qui avance avec la franchise d’un menteur honnête. Je est Continuer la lectureJe ne sais pas qui je suis, et je ne saurai jamais qui vous êtes.

###nouvelles, boucle 2 |

La dernière volée Je me promenais avec ma chienne dans l’avenue des Bouriennes, le soleil brillait, la matinée finissait, les vacances de Pâques aussi. Une vieille dame était en train de regarder le bas de sa clôture, les sangliers comme tous les ans étaient passés et ils avaient soulevé son grillage ; après sa mort ses enfants installeront un petit muret Continuer la lecture###nouvelles, boucle 2 |