A propos de Laurent Stratos

J'écris. Voir en ligne histoire du tas de sable.

#P8 T’es bancal

Tu es là perdu, certainement perdu, on te regarde tous, près à te soutenir, comme un château de sable prêt à être dévorer par l’océan, tu ne nous regarde pas, tu souris en jouant, tu portes un jean, des basket, un sweet-shirt, pourtant tu sais, tu es grand maintenant, enfin presque, tu as compris, tu feras avec, on fait tous Continuer la lecture#P8 T’es bancal

#P7 Le temps des jardins

Les fenêtres donnaient sur le jardin. Au premier plan, il y avait de l’herbe, puis un petit massif rond de glaïeuls et de lupins, à droite un petit rosier colorait le mur entre les deux fenêtres de l’autre aile de cette petite maison. Après il y avait un grand rosier rouge, qui gardait la porte verte du garage. Au coin Continuer la lecture#P7 Le temps des jardins

#P6 Petit journal

Mercredi : Réunion familiale, ils sont beaux tous, ils grandissent, beaucoup sont devenus adultes. On rit, on s’amuse, les anciens profitent de ce moment, ils se souviennent, ils racontent, les jeunes écoutent sagement leurs histoires. La soirée s’achève, les vieux vont au lit, les jeunes, vont faire la fête. Quelques nuages noirs rôdent dans le ciel. Mardi: La tête embrumée, Continuer la lecture#P6 Petit journal

#L6 Chapitre 8

J’arrive à la maison. Je pose les clefs de la voiture dans la coupe en terre cuite (coupe peinte, de fabrication artisanale, sur un fond bleu, volent des colombes blanches tenant un brin d’olivier), et mon carnet à côté, sur le guéridon (meuble composé de deux plateaux en chêne, vernis, fixés sur une structure en tube d’acier carré peint en Continuer la lecture#L6 Chapitre 8

#L5 Une île dans la ville.

Chapitre 1 -Laissez-moi tranquille… Laissez-moi tranquille… Il (costume gris en Tergal, coupe classique, chaussures noires à lacet cirées, modèle courant) arrive seulement, mais il a toujours été là autant qu’il s’en souvienne. Il est là depuis des années, des dizaines d’années, pourtant, c’est la première fois qu’il y vient. Le hasard l’a voulu ainsi. Cette fois-ci, il n’a pas eu à Continuer la lecture#L5 Une île dans la ville.

#P5 Le pantin

Seule sur une pente glissante, remuer des bras, voir le pantin de chair, retourner sa peau. Être là, présent comme on ne l’a jamais été, ressentir dans chaque particule de sa peau le monde qui nous entoure, et pourtant être aspiré par un vide immense, un gouffre juste devant soi qui nous appelle, alors on fuit comme un animal fuit Continuer la lecture#P5 Le pantin

#P4 | Merde.

« Ah Merde ». J’ai loupé mon bus, ces deux mots libèrent un air comprimé qui m’oppresse légèrement la poitrine, ils devraient être accompagnés d’un grand souffle, je me sens mieux, les gens à l’arrêt de bus sourient. On est tous contents, je prendrai le suivant. « Merde… Ca fait longtemps. Saleté. » Je me sens obligé d’ajouter à mon mot des qualificatifs, autrement Continuer la lecture#P4 | Merde.

#L4 | Découvrir la vie, découvrir les livres

Du catalogue Manufrance : J’ai dix ans, je découvre un vocabulaire technique, et je rêve avec ses objets-mots, avec tous ces objets il y a toujours une solution. J’espère que dans la vraie vie c’est comme ça, rêver, et imaginer mille histoires. Mermoz de Kessel : J’ai quatorze ans, je découvrir le globe et l’aventure dans ce livre, vivre et écrire sa Continuer la lecture#L4 | Découvrir la vie, découvrir les livres

#P3 | Découvrir le monde par la bouche

Le couscous de Mme Barouta La choucroute du marché La daurade provençale de Marie-Claude La goulash de Elle Le jambon blanc du charcutier du village. L’omelette norvégienne de ma grand-mère picarde Le poulet basquaise du dimanche. La truite aux amandes du vendredi. Le tartare du lundi. Le boudin purée du mercredi. Le restaurant chinois à Saint-Cloud. Le restaurant japonais dans Continuer la lecture#P3 | Découvrir le monde par la bouche