A propos de Laurent Stratos

J'écris. Voir en ligne histoire du tas de sable.

#40jours-08. Le passé

8/40  Le passé Je vais vous montrer le présent et pourtant c’est d’abord le passé que je vais évoquer. Dans la commune où j’habitais, j’ai vu arriver le métro. Je parle comme un ancien, le passé sort de ma bouche. Malakoff est une commune limitrophe de Paris, la ligne a été prolongée dans les années soixante-dix. La station « Plateau Continuer la lecture#40jours-08. Le passé

#40jours #07 | l’apnée

L’apnée cette volonté de ne plus respirer. Pourquoi ne plus respirer, c’est idiot, mais pourtant cela peut-être nécessaire. Inspirez, soufflez, inspirez, soufflez, inspirez, soufflez. On plonge. La porte d’accès aux caves est peinte en vert foncé, elle est tellement usée qu’elle est presque noire. Une fois la porte ouverte, à ma gauche il y a un interrupteur en porcelaine, il Continuer la lecture#40jours #07 | l’apnée

#40jours-06 La carte, le guide, le plan

Ma carte, elle est pliable, rien de très original, je l’emporte avec moi presque tous les jours. Elle possède une légende. Mais je ne vous en dirai rien. On n’est pas obligé de tout dire. Peut-être que le meilleur d’une carte est au dos. Cette carte possède : un nord ensoleillé, un est froid et solitaire, un ouest venteux et Continuer la lecture#40jours-06 La carte, le guide, le plan

#40jours #05 | l’explosion

5/40 L’explosion J’ai été la victime d’une explosion. C’est un événement qui n’arrive jamais, ou rarement dans une vie. J’étais assis dans un canapé, entouré des gens que j’aimais, et c’est arrivé. Pour que vous puissiez visualiser les événements, je vais vous faire visiter l’appartement où la déflagration a eu lieu. Voilà, vous y êtes, au deuxième étage d’un immeuble Continuer la lecture#40jours #05 | l’explosion

#40jours-04 Les pieds du diable

4/40 les pieds du diable L’infirme vient de sortir du commissariat, il a descendu difficilement les marches, il y a du monde en cette fin de matinée ensoleillée. Le boiteux marche, deux chaussures noires, le pointes des lacets noirs suivent son pas, son pantalon noir est fripé. Son pied gauche anormal qui forme un angle à quarante-cinq degrés vers l’intérieur, Continuer la lecture#40jours-04 Les pieds du diable

#40jours #03 | trois Césars à Rosalie

Trois Césars à Rosalie. Je cherche sur Google Earth les rues Claude Sautet en France, j’en trouve trois, l’art apprend la modestie. J’arrive au coin de la rue Claude Sautet et de la rue Simone Signoret à Pontarlier. Un espace de jeu multicolore vient d’être construit près de l’abri du bus. Au loin, je vois des collines boisées. Tous les Continuer la lecture#40jours #03 | trois Césars à Rosalie

#40 JOURS-02 L’immeuble

«  C’est en jouant avec Ginette que je me suis aperçu que la compagnie des femmes m’était indispensable, sinon leur compagnie, en tout cas leur vision. » Bertrand Morane Je dois rendre mon appartement à la fin du mois. Je ne m’attache pas aux lieux ni aux objets, mais je vais regretter cet immeuble du boulevard Romain Roland. Je ne crois pas Continuer la lecture#40 JOURS-02 L’immeuble

#40 jours #01 | le bleu

«  J’ai vu tant de choses que vous, humains ne pouvez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli comme des larmes dans la pluie. Il est temps de mourir. » Roy Batty, le réplicant meurt après ces Continuer la lecture#40 jours #01 | le bleu

#40jours #prologue | le soupirail

Au bas d’un immeuble cossu de la rue Gobineau, au rez-de-chaussée, une grand-mère innocente arrose des géraniums, sous sa fenêtre, au ras du sol il y a un soupirail, peint en beige, quelques trous y ont été faits : des soupiraux, un soupirail, il y a bien une preuve que les enfers existent, il suffit de vous promener dans une ville, Continuer la lecture#40jours #prologue | le soupirail

dialogue #05 | le chiot

Il fait chaud, il fait toujours chaud à Bordeaux. J’ai passé une mauvaise nuit, une saleté de mauvaise nuit, à cause de la chaleur et du bruit. C’est comme ça, il y a des hasards malheureux, peut-être qu’il en existe des heureux, je ne sais pas. Au début j’ai cru qu’on était bombardé, pendant cinq minutes je me suis demandé Continuer la lecturedialogue #05 | le chiot